Le bienheureux Noël Pinot, prêtre et martyr de 1794

Le bienheureux Noël Pinot, prêtre et martyr de 1794

Bx Noël Pinot
Bx Noël Pinot

À l’ouest de l’Anjou, la paroisse du Louroux-Béconnais honore le bienheureux Noël Pinot, pour le 230e anniversaire de son martyre sous la Révolution. Ce curé du lieu est honoré d’un véritable culte local.

Il est allé à l’échafaud en habits liturgiques et a gravi les marches le menant à la guillotine comme à l’autel pour la célébration eucharistique  ! Sa foi frappa les esprits ce 21 février 1794, sur la place du Ralliement, à Angers.

Il avait exprimé les premières paroles de la messe  : « Introibo ad altare Dei » c’est-à-dire « je m’approcherai de l’autel de Dieu » et avant de mourir : « Mon Dieu qui avez donné votre vie pour moi, qu’avec plaisir je donne la mienne pour vous. » Noël Pinot s’est identifié au Christ jusqu’au bout : comme le Christ il mourut le vendredi, à 15 heures, à 47 ans.

Prêtre réfractaire

Son oblation avait commencé quelques jours plus tôt, le 8 février, lorsqu’il fut arrêté à minuit, dans une grange du hameau de la Milandrie, à quelques kilomètres de sa paroisse du Louroux-Béconnais. Un ancien protégé l’ayant dénoncé, les républicains trouvèrent ce curé réfractaire caché dans un coffre en bois. Muni de ses habits liturgiques, il était venu célébrer clandestinement la messe.

Comme le Christ, le Vendredi saint, il subit alors coups, injures et crachats. Les révolutionnaires profanent les hosties consacrées qu’il porte sur lui. Comme son Maître, il vivra son jugement sous les outrages, le président du tribunal révolutionnaire d’Angers, prêtre défroqué, souhaitant qu’il aille au supplice avec ses habits sacerdotaux. Comme son Seigneur, il aura son chemin de Croix pour le conduire à l’échafaud dans la rue la plus anticléricale de la ville, dans une parodie de procession.

Les habitants de la Milandrie salueront Noël Pinot lors de son arrestation. En chemin, il remettra son chapelet à une petite fille en lui disant de se souvenir de lui. Avant sa vie clandestine de prêtre réfractaire qui dura trois ans, il avait obtenu à 41 ans un diplôme de « maître ès arts » à l’université d’Angers, ce qui lui permettait d’avoir la charge d’une paroisse.

Il voulut, dans son presbytère du Louroux-Béconnais, être le plus pauvre des pauvres aux côtés des démunis. Mais les révolutionnaires exigeaient qu’il prêtât serment sur la Constitution civile du clergé. Noël Pinot écouta alors sa conscience et monta courageusement en chaire, après la messe, le 21 février 1791, pour expliquer pourquoi l’Église en cela n’avait pas à se soumettre à l’État et faire de lui un fonctionnaire. Il a pratiqué le don de soi jusqu’au bout.

Pourquoi célébrer la chaire de saint Pierre  ? Triduum 3

Pourquoi célébrer la chaire de saint Pierre  ? Triduum 3

Le Bernin – la chaire de saint Pierre – Saint-Pierre de Rome
Le Bernin – chaire de saint Pierre

« Pierre dit à Jésus : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant. » Jésus lui répondit : « Tu es Pierre, et sur cette Pierre je bâtirai mon Église. »

À Rome, en 1014, l’empereur saint Henri fut étonné qu’on ne dise pas le Credo au cours de la messe. On lui répondit que l’Église romaine, n’ayant pas été touchée par l’hérésie, n’avait pas besoin de professer si souvent sa foi…

Benoît VIII céda néanmoins à ses instances et c’est ainsi que le symbole fut introduit à Rome les dimanches et solennités. La forme ordinaire prévoit aussi un autre symbole, celui des apôtres. Plus ancien que celui de Nicée, puisque saint Ignace d’Antioche (+ 113) le cite déjà, il est recommandé au Carême et au Temps pascal.

En effet, cette profession de foi est intimement liée aux rites du baptême avec la traditio symboli (remise du symbole) aux catéchumènes. Il existe encore une autre formule, avec questions du célébrant et réponses de l’assistance, que Pie XII avait déjà réintroduite au cours de la nuit pascale (1955).

La volonté de garder pure et de répandre la foi, « sans [laquelle] il est impossible de plaire à Dieu » (He 11,6), a toujours animé les successeurs de saint Pierre. Ainsi aujourd’hui, l’Église nous invite plus spécialement à intensifier nos prières pour les missions. « Malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile » (1 Corinthiens 9, 16). A l’exemple des Apôtres, nous devons à notre tour témoigner notre Foi au Christ car « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés » (1 Timothée 2, 4).

« Dieu qui veux que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité, daigne envoyer des ouvriers à ta moisson et leur donner d’annoncer avec assurance ta parole afin que ton Évangile se propage et répande sa lumière et que toutes les nations te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. »

***

 « Tu nous fortifie, Seigneur notre Dieu, en cette fête du bienheureux Pierre par la communion au corps et au sang du Christ ; que cet échange où s’accomplit notre salut soit pour nous sacrement d’unité et de paix. Par Jésus le Christ notre Seigneur. » (Prière de communion)

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Pourquoi célébrer la chaire de saint Pierre  ? Triduum 2

Pourquoi célébrer la chaire de saint Pierre  ? Triduum 2

Le Bernin – la chaire de saint Pierre
Le Bernin – la chaire de saint Pierre

L’Église, dans tout son culte, proclame sa foi selon l’adage attesté au v siècle par Prosper d’Aquitaine, « Lex orandi, lex credendi ». « La loi de la prière est la loi de la foi, l’Église croit comme elle prie. La Liturgie est un élément constituant de la sainte et vivante Tradition » (Catéchisme de l’Église Catholique n° 1124). Cependant, les fidèles ont régulièrement à professer leur foi : chaque dimanche ainsi qu’aux grandes fêtes, après l’évangile et l’homélie, on dit le Credo.

D’après la Présentation générale du Missel romain (2002), « le Symbole, ou profession de foi, vise à ce que tout le peuple rassemblé réponde à la parole de Dieu annoncée dans les lectures de la Sainte Écriture et expliquée dans l’homélie, et, en professant la règle de la foi dans une formule approuvée pour l’usage liturgique, se rappelle et professe les grands mystères de la foi avant que ne commence leur célébration dans l’Eucharistie » (n° 67).

L’Église le fait d’abord par le symbole dit de Nicée-Constantinople. Il ne s’agit pas d’une composition liturgique, mais d’un résumé de la foi défini par les conciles de Nicée (325) et Constantinople (381), approuvé par celui de Chalcédoine (451). Réservé d’abord au baptême, le symbole fut prescrit à chaque messe solennelle par le patriarche Timothée de Constantinople (511-517). De là, il se répandit en Orient et dans l’Empire franc.

« Daigne accepter, Seigneur la prière de ton Église : elle tient de l’enseignement de Pierre une foi inébranlable ; permets qu’en demeurant sous sa conduite elle parvienne à l’héritage éternel. Par Jésus Christ, notre Seigneur. » (Prière sur les offrandes)

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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