Angélus de l’Avent: rien n’est impossible à Dieu, accueillons son Royaume

Angélus de l’Avent: rien n’est impossible à Dieu, accueillons son Royaume

Sous le soleil d’hiver, place Saint-Pierre, le Pape a développé «la lumineuse et concrète» spiritualité de l’Avent, en ce deuxième dimanche du temps de préparation à la Nativité, 7 décembre. Devant des milliers de fidèles venus à Rome pour le week-end de l’Immaculée Conception, Léon XIV s’est fait chantre de l’espérance, rappelant que «rien n’est impossible à Dieu».

Le Royaume de Dieu est naissance et nouveauté

Dans les paroles de Jean-Baptiste le précurseur, remarquons l’appel de Dieu «à ne pas jouer avec la vie» et «à profiter du moment présent pour se préparer à la rencontre avec Celui qui juge, non pas les apparences mais les œuvres et les intentions du cœur». Ce Royaume de Dieu manifesté dans le Christ l’est dans la douceur et la miséricorde.

Le prophète Isaïe le compare à un rejeton: «Une image qui n’évoque ni la puissance ni la destruction, mais la naissance et la nouveauté». «Chacun de nous peut penser à une surprise similaire qui lui est arrivée dans la vie», a dit le Pape.

Ce qui semblait humainement impossible se réalise

«Alors, non seulement des réalités qui semblaient faibles ou marginales fleurissent, mais ce qui semblait humainement impossible se réalise, comme dans les images du prophète: ’’Le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira’’ (Is 11,6)».

Pour ce deuxième dimanche de l’Avent, le Pape a demandé de nous préparer au Royaume de Dieu. «Comme le monde a besoin de cette espérance! Rien n’est impossible à Dieu». «Voici la spiritualité de l’Avent, si lumineuse et concrète. Les lumières le long des rues nous rappellent que chacun peut être une petite lumière s’il accueille Jésus, germe d’un monde nouveau», a-t-il dit en cette veille de la solennité de l’Immaculée Conception.

texte intégral

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PAPE LÉON XIV

ANGELUS

Place Saint-Pierre
Deuxième dimanche de l’Avent, 7 décembre 2025

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Chers frères et sœurs, bon dimanche !

L’Évangile de ce deuxième dimanche de l’Avent annonce la venue du Royaume de Dieu (cf. Mt 3, 1-12). Avant Jésus, son précurseur, Jean-Baptiste, prêchait dans le désert de Judée : « Repentez-vous, car le royaume des Cieux est proche ! » (Mt 3, 1).

Dans le Notre Père, nous demandons chaque jour : « Que ton règne vienne. » Jésus lui-même nous l’a enseigné. Par cette invocation, nous nous tournons vers la nouveauté que Dieu nous réserve ; nous reconnaissons que le cours de l’histoire n’est pas prédéterminé par les puissants de ce monde.

Nous mettons nos pensées et nos énergies au service d’un Dieu qui vient régner non pour nous dominer, mais pour nous libérer. C’est un « Évangile » : une véritable Bonne Nouvelle qui nous motive et nous interpelle.

Le ton du Baptiste est certes sévère, mais on l’écoute car, dans ses paroles, on entend l’appel de Dieu à ne pas prendre la vie à la légère, à saisir l’instant présent pour se préparer à la rencontre avec Celui qui juge selon les œuvres et les intentions du cœur, et non selon les apparences.

Jean lui-même sera surpris de la manière dont le Royaume de Dieu se manifestera en Jésus-Christ, dans la douceur et la miséricorde. Le prophète Isaïe le compare à un rameau : image non de puissance ou de destruction, mais de naissance et de renouveau. Sur ce rameau qui émerge d’un tronc apparemment mort, l’Esprit Saint commence à répandre ses dons (cf. Is 11, 1-10). Chacun de nous peut se souvenir d’une surprise semblable dans sa vie.

C’est l’expérience qu’a vécue l’Église avec le Concile Vatican II, qui s’est achevé il y a exactement soixante ans : une expérience qui se renouvelle lorsque nous cheminons ensemble vers le Royaume de Dieu, tous désireux de l’accueillir et de le servir.

Non seulement des réalités autrefois perçues comme fragiles ou marginales émergent, mais ce qui semblait humainement impossible se réalise. À l’image du prophète : « Le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau paîtront ensemble, et un petit enfant les conduira » (Is11,6).

Frères et sœurs, combien le monde a besoin de cette espérance ! Rien n’est impossible à Dieu. Préparons-nous à son Royaume, faisons-lui une place. Le « plus petit de tous », Jésus de Nazareth, nous guidera ! Celui qui s’est remis entre nos mains, de la nuit de sa naissance jusqu’à l’heure sombre de sa mort sur la croix, illumine notre histoire comme le soleil levant. Un jour nouveau se lève : éveillons-nous et marchons dans sa lumière !

Telle est la spiritualité de l’Avent, si lumineuse et concrète. Que les réverbères nous rappellent que chacun de nous peut être une petite lumière, si nous accueillons Jésus, semence d’un monde nouveau. Apprenons à le faire de Marie, notre Mère, femme d’espérance et de confiance.

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs,

Il y a quelques jours, je suis rentré de mon premier voyage apostolique en Turquie et au Liban. Avec mon cher frère Bartholomée, patriarche œcuménique de Constantinople, et des représentants d’autres confessions chrétiennes, nous nous sommes réunis pour prier ensemble à Iznik, l’ancienne ville de Nicée, où s’est tenu le premier concile œcuménique il y a 1700 ans.

Aujourd’hui marque le 60e anniversaire de la Déclaration commune entre Paul VI et le patriarche Athénagoras, qui a mis fin à leurs excommunications réciproques. Rendons grâce à Dieu et renouvelons notre engagement sur le chemin de la pleine et visible unité de tous les chrétiens.

En Turquie, j’ai eu la joie de rencontrer la communauté catholique : par un dialogue patient et un service auprès des plus démunis, elle témoigne de l’Évangile de l’amour et de la logique de Dieu manifestée dans l’humilité.

Le Liban demeure une mosaïque de coexistence, et j’ai été réconforté d’entendre tant de témoignages à ce sujet. J’ai rencontré des personnes qui proclament l’Évangile en accueillant les déplacés, en rendant visite aux prisonniers et en partageant le pain avec les plus démunis.

J’ai été réconforté de voir tant de gens me saluer dans les rues, et profondément touché par ma rencontre avec les proches des victimes de l’explosion du port de Beyrouth. Les Libanais attendaient un message et une présence réconfortante, mais c’est leur foi et leur enthousiasme qui m’ont réconforté ! Je remercie tous ceux qui m’ont accompagné par la prière.

Chers frères et sœurs, les événements survenus ces derniers jours en Turquie et au Liban nous enseignent que la paix est possible et que les chrétiens, en dialogue avec les hommes et les femmes d’autres confessions et cultures, peuvent contribuer à son édification. N’oublions pas : la paix est possible !

Je suis proche des peuples d’Asie du Sud et du Sud-Est, durement éprouvés par les récentes catastrophes naturelles. Je prie pour les victimes, pour les familles endeuillées et pour ceux qui apportent leur aide. J’exhorte la communauté internationale et toutes les personnes de bonne volonté à soutenir nos frères et sœurs de ces régions par des gestes de solidarité.

Je vous salue tous avec affection, Romains et pèlerins. Je salue tous ceux qui sont venus du monde entier, en particulier les fidèles péruviens ; les Polonais, en souvenir de la Journée de prière et d’aide matérielle à l’Église d’Orient ; ainsi que le groupe d’étudiants portugais.

Je souhaite à tous un bon dimanche et un bon chemin de l’Avent.

Copyright © Dicastère pour la Communication – Libreria Editrice Vaticana

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Léon XIV: continuons d’être des «témoins de l’espérance»

Léon XIV: continuons d’être des «témoins de l’espérance»

Pour sa première audience jubilaire du temps de l’Avent, le Pape a invité les fidèles à rechercher activement les signes de la venue du Christ, dans les réalités de la vie. Une mission qu’il confie particulièrement aux laïcs.

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AUDIENCE JUBILAIRE

CATÉCHÈSE DU PAPE LÉON XIV

Place Saint-Pierre
Samedi 6 décembre 2025

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Catéchèse. 10. Espérer c’est participer

Résumé

Frères et sœurs, nous sommes entrés dans le temps de l’Avent qui nous éduque à être attentifs aux signes des temps. Cette attente de Jésus n’est pas passive. Dieu nous implique dans son histoire et dans ses rêves. Espérer, c’est donc participer.

Le Concile Vatican II nous a enseigné à lire les signes des temps. Ce sont des signes de Dieu qui vient avec son Règne, à travers les circonstances historiques. Dans les problèmes et les beautés du monde, Jésus nous attend, nous implique et nous demande de travailler avec lui.

Je voudrais mentionner un nom : celui d’Alberto Marvelli, un jeune italien du siècle dernier, mort à 28 ans. Par sa foi et son engagement, Alberto nous montre qu’espérer c’est participer. Servir le Règne de Dieu donne de la joie même au milieu de grands risques. Espérer c’est participer et c’est un don que Dieu nous fait.

Je salue cordialement les personnes de langue française, en particulier les pèlerins venus de la paroisse Notre-Dame-du-Bon-Voyage de La Seyne-sur-Mer et le groupe de couples de Grenoble.

Frères et sœurs, en ce temps de l’Avent, demandons la grâce d’être d’authentiques pèlerins d’espérance et de participer activement à la venue du Règne de paix et d’amour de notre Dieu qui s’incarne dans notre histoire.

Prions notre Mère Immaculée de nous enseigner à participer à l’édification de la Cité de Dieu, en offrant nos dons avec joie et générosité. Demandez-vous toujours si votre espérance est active, c’est-à-dire si vous mettez les dons et les talents que Dieu vous a donnés au service des plus démunis. Par l’intercession de l’Immaculée Conception, que la bénédiction de Dieu descende sur vous et vos familles !

Texte complet

Chers frères et sœurs, bonjour et bienvenue !

Nous sommes entrés dans le temps liturgique de l’Avent, qui nous invite à être attentifs aux signes des temps. Nous nous souvenons de la première venue de Jésus, Dieu avec nous, pour apprendre à le reconnaître à chaque fois qu’il vient et pour nous préparer à son retour. Alors, nous serons ensemble pour toujours. Ensemble avec lui, avec tous nos frères et sœurs, avec toute la création, dans ce monde enfin racheté : la création nouvelle.

Cette attente n’est pas passive. En effet, la naissance de Jésus nous révèle un Dieu engagé : Marie, Joseph, les bergers, Siméon, Anne, et plus tard Jean-Baptiste, les disciples, et tous ceux qui rencontrent le Seigneur sont impliqués, appelés à participer. C’est un grand honneur, et quelle joie ! Dieu nous inclut dans son histoire, dans ses rêves. Espérer, c’est donc participer.

La devise du Jubilé, « Pèlerins de l’Espérance », n’est pas un slogan qui sera démodé dans un mois ! C’est un programme de vie : « pèlerins de l’espérance » désigne des personnes qui cheminent et attendent, non pas passivement, mais en participant activement.

Le Concile Vatican II nous a appris à déchiffrer les signes des temps : il nous dit que nul ne peut y parvenir seul, mais qu’ensemble, dans l’Église et avec de nombreux frères et sœurs, nous pouvons les discerner. Ce sont des signes de Dieu, de Dieu qui vient avec son Royaume, à travers les circonstances de l’histoire.

Dieu n’est pas extérieur au monde, extérieur à cette vie : nous avons appris, lors de la première venue de Jésus, Dieu-avec-nous, à le chercher au cœur des réalités de la vie. Le chercher avec intelligence, avec cœur et sans relâche !

Et le Concile a affirmé que cette mission incombe tout particulièrement aux fidèles laïcs, hommes et femmes, car le Dieu incarné vient à nous dans les situations quotidiennes. Dans les difficultés et les beautés du monde, Jésus nous attend et nous interpelle, nous invitant à œuvrer avec lui. C’est pourquoi espérer, c’est participer !

Aujourd’hui, j’aimerais évoquer un nom : Alberto Marvelli, un jeune Italien ayant vécu dans la première moitié du XXe siècle. Élevé dans l’Évangile par sa famille, formé à l’Action catholique, il obtint un diplôme d’ingénieur et s’engagea dans la vie sociale pendant la Seconde Guerre mondiale, qu’il condamna fermement.

À Rimini et dans ses environs, il se consacra corps et âme aux blessés, aux malades et aux déplacés. Son dévouement désintéressé suscita l’admiration de beaucoup et, après la guerre, il fut élu conseiller municipal et nommé responsable de la Commission du logement et de la reconstruction. Il entra ainsi dans la vie politique active, mais alors qu’il se rendait à vélo à un rassemblement, il fut percuté par un camion militaire.

Il avait 28 ans. Alberto nous montre qu’espérer, c’est participer, que servir le Royaume de Dieu apporte de la joie même au milieu de grands risques. Le monde devient meilleur si nous acceptons de sacrifier un peu de sécurité et de tranquillité pour choisir le bien. C’est cela, participer.

Demandons-nous : est-ce que je participe à une bonne initiative qui met mes talents à profit ? Ai-je la perspective et le souffle du Royaume de Dieu lorsque je m’engage au service des autres ? Ou bien dois-je le faire en grommelant, en me plaignant que tout va mal ? Un sourire sur nos lèvres est signe de grâce intérieure.

Espérer, c’est participer : c’est un don de Dieu. Personne ne sauve le monde seul. Et Dieu lui-même ne le souhaite pas : il le pourrait, mais il ne le veut pas, car ensemble, c’est mieux. Participer nous permet de nous exprimer et de nous approprier davantage ce que nous contemplerons pour l’éternité, au retour de Jésus. »

Enfin, mes pensées se tournent vers les jeunes, les malades et les jeunes mariés. Je vous invite à tourner votre regard vers Marie, si présente en ce temps de l’Avent. Que la Vierge Immaculée, qui par son « oui » à l’ange Gabriel a pleinement adhéré à la volonté de Dieu, vous soutienne dans votre résolution de faire fructifier la grâce du Jubilé. Que Dieu vous bénisse !

Texte présenté par l‘Association de la Médaille Miraculeuse

Marie, Miroir des Vierges – Saint Ambroise

Marie, Miroir des Vierges – Saint Ambroise

Saint-Ambroise-de-Milan
Saint-Ambroise-de-Milan

Le 7 décembre, mémoire de saint Ambroise, évêque de Milan et docteur de l’Église. Il s’endormit dans le Seigneur le 4 avril 397 dans la nuit sainte de Pâques, mais on l’honore principalement en ce jour, où, encore catéchumène, il fut, en 374, appelé à gouverner ce siège célèbre, alors qu’il exerçait la fonction de préfet de la cité.

Vrai pasteur et docteur des fidèles, il mit la plus grande énergie à exercer la charité envers tous, à défendre la liberté de l’Église et à enseigner la doctrine de la vraie foi contre les ariens et enseigna au peuple la piété par ses commentaires de la Bible et les hymnes qu’il composa. – Martyrologe romain.

Voici un extrait du De Virginibus, dédié en 377 par saint Ambroise à sa sœur Marcelline, religieuse à Rome :

C’est l’ardeur à l’étude qui fait d’abord la noblesse du maître. Quoi de plus noble que la mère de Dieu ? Quoi de plus splendide que celle-là même qu’a choisie la splendeur ? Quoi de plus chaste que celle qui a engendré le corps sans souillure corporelle ? Et que dire de ses autres vertus ?

Elle était vierge, non seulement de corps, mais d’esprit, elle dont jamais les ruses du péché n’ont altéré la pureté : humble de cœur, réfléchie dans ses propos, prudente, avare de paroles, avide de lecture ; elle mettait son espoir non dans l’incertitude de ses richesses, mais dans la prière des pauvres.

Appliquée à l’ouvrage, réservée, elle prenait pour juge de son âme non l’homme, mais Dieu ; ne blessant jamais, bienveillante à tous, pleine de respect pour les vieillards, sans jalousie pour ceux de son âge, elle fuyait la jactance, suivait la raison, aimait la vertu.

Quand donc offensa-t-elle ses parents, ne fût-ce que dans son attitude ? Quand la vit-on en désaccord avec ses proches ? Quand repoussa-t-elle l’humble avec dédain, se moqua-t-elle du faible, évita-t-elle le miséreux ? Elle ne fréquentait que les seules réunions d’hommes où, venue par charité, elle n’eût pas à rougir ni à souffrir dans sa modestie.

Aucune dureté dans son regard, aucune licence dans ses paroles, aucune imprudence en ses actes ; rien de heurté dans le geste, de relâché dans la démarche, d’insolent dans la voix : son attitude extérieure était l’image même de son âme, le reflet de sa droiture.

Une bonne maison doit se reconnaître à son vestibule, et bien montrer dès l’entrée qu’elle ne recèle pas de ténèbres ; ainsi notre âme doit-elle, sans être entravée par le corps, donner au dehors sa lumière, semblable à la lampe qui répand de l’intérieur sa clarté.

… Bien que Mère du Seigneur, elle aspirait pourtant à apprendre les préceptes du Seigneur ; elle qui avait enfanté Dieu, souhaitait pourtant connaître Dieu.

Elle est le modèle de la virginité. La vie de Marie doit être en effet à elle seule un exemple pour tous. Si donc nous aimons l’auteur, apprécions aussi l’œuvre ; et que toutes celles qui aspirent à ses privilèges imitent son exemple. Que de vertus éclatent en une seule vierge ! Asile de la pureté, étendard de 1a foi, modèle de la dévotion ; vierge dans la maison, auxiliaire pour le sacerdoce, mère dans le temple.

Combien de vierges ira-t-elle chercher pour les prendre dans ses bras et les conduire au Seigneur, disant : Voici celle qui a gardé le lit de mon fils, celle qui a gardé la couche nuptiale dans une pureté immaculée. Et de même, le Seigneur les confiera au Père, redisant la parole qu’il aimait :

 » Père saint, voici celles que je t’ai gardées, sur lesquelles le Fils de l’homme inclinant la tête s’est reposé ; je demande que là où je suis, elles soient avec moi. Mais puisque n’ayant pas vécu pour elles seules, elles ne doivent pas se sauver seules, puissent-elles racheter, l’une ses parents, l’autre ses frères. Père juste, le monde ne m’a pas connu, mais elles m’ont connu, et elles n’ont pas voulu connaître le monde. « 

Quel cortège, quels applaudissements d’allégresse parmi les anges ! Elle a mérité d’habiter le ciel, celle qui a vécu dans le siècle une vie céleste. Alors Marie, prenant le tambourin, conduira les chœurs des vierges chantant au Seigneur, et bénissant d’avoir traversé la mer du siècle sans sombrer dans ses remous.

Alors, toutes exulteront, disant : J’entrerai à l’autel de mon Dieu, du Dieu qui réjouit ma jeunesse. J’immole à Dieu un sacrifice de louange, et j’offre mes vœux au Très-Haut.

Et je ne doute pas que devant vous ne s’ouvrent tout grands les autels de Dieu, vous dont j’oserais dire que les âmes sont des autels où chaque jour, pour la rédemption du Corps mystique, 1e Christ est immolé.

Car si le corps de la Vierge est le temple de Dieu, que dire de l’âme, qui, mise à nu par la main du Prêtre éternel, les cendres du corps pour ainsi dire écartées, exhale la chaleur du feu divin ? Bienheureuses vierges, embaumées du parfum immortel de la grâce, comme les jardins par les fleurs, les temples par le culte divin, les autels par le prêtre.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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