Marie est toute miséricordieuse. Elle nous aime d’un amour indicible parce que nous avons été rachetés par le sacrifice de son divin fils, parce que nous sommes ses enfants et qu’elle nous a adoptés au pied de la croix, ce qui est symbolisé sur l’envers de notre médaille. Son amour pour les hommes est mêlé de miséricorde, car elle les voit remplis de misères et d’infirmités.
Les saints se plaisent à dire que Dieu s’est réservé la justice et a remis, d’une certaine manière, les fonctions de la miséricorde entre les mains de sa mère. C’est pourquoi nous pouvons tous recourir à elle avec confiance ; elle ne repousse personne, et même les plus grands pécheurs sont assurés de trouver un asile en son cœur maternel.
La toute-puissance d’intercession de Marie et son amour miséricordieux pour les hommes se trouvent exprimés à la fois dans cette belle prière du Memorare : « Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge Marie, qu’on n’a jamais entendu dire qu’aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection, imploré votre assistance et demandé votre intercession, ait été abandonné… »
De ce que l’on vient de dire il faut conclure que nous pouvons obtenir, par l’entremise de Marie, toute grâce, comme nous le rappelle l’avers de notre médaille. Dès que nous la prions, la Vierge s’empresse d’intervenir et le Seigneur accueille favorablement sa demande.
Bien plus, dans sa miséricordieuse bonté, Marie prévient souvent nos supplications et nous obtient, en nous devançant, les grâces qui nous sont utiles. Elle agit de la sorte principalement à l’égard de ses fidèles servantes et serviteurs.
En ce sens, l’on peut dire que bien des grâces nous viennent d’ordinaire par l’intercession de Marie. ■
Jean-Daniel Planchot, cm