l’homme des huit Béatitudes
L’Église fait mémoire du Bienheureux Pier Giorgio Frassati aujourd’hui .
Né à Turin dans une famille aisée, dont le père est le fondateur du journal «La Stampa», Pier Giorgio Frasssati y grandit et poursuit ses études malgré des difficultés scolaires.
Très vite, il se met au service de la foi et de la charité, secourant les pauvres des taudis de Turin, dans le cadre des Conférences de Saint Vincent de Paul, sans même que sa famille ne s’en aperçoive.
Avec ses amis, il se consacre à un apostolat de sa façon, au sein d’une compagnie créée par lui, la « compagnie des types louches », qui mêle amitié spirituelle et joyeuses plaisanteries lors d’excursions dans les Alpes.
La venue du fascisme met fin à ses espoirs pour une démocratie chrétienne qu’il soutient par ses engagements associatifs et politiques. Il cherche alors à promouvoir la primauté de la paix en Europe, notamment à travers l’association « Pax Romana ».
Lors de l’une de ses visites aux pauvres, il contracte la poliomyélite et meurt une semaine après le déclenchement de la maladie, le 4 juillet 1925, à 24 ans.
De nombreuses personnes pauvres ayant bénéficié de son aide sont présentes à son enterrement. Ses proches se rendent alors compte de son activité secrète et, très vite, sa personne est particulièrement admirée.
De nombreux groupes de jeunes catholiques s’inspirent de son exemple dans les années qui suivent. En 1981, son corps est exhumé et on le découvre intact. Il est alors transféré à la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Turin.
Il est déclaré vénérable en 1987, puis bienheureux. Le jour de la Béatification de Pier Giorgio Frassati, le 20 mai 1990, Jean-Paul II l’a appelé “l’homme des huit Béatitudes”. Il est déclaré saint patron des montagnards du fait de sa passion pour la montagne. Les papes Jean-Paul II, Benoît XVI et François le présentent comme un modèle de sainteté lors des différentes Journées mondiales de la jeunesse, ce qui a pour effet d’accroître encore sa notoriété.
Textes de Pier Giorgio Frassati :
« Mangez ce pain des anges, et vous y trouverez la force pour mener les luttes intérieures, les combats contre les passions et les épreuves, parce que Jésus Christ a promis à ceux qui mangent la sainte eucharistie la vie éternelle et la Grâce nécessaire pour l’obtenir. Quand vous serez entièrement consumé par ce feu eucharistique, alors vous pourrez, en pleine conscience, remercier Dieu qui vous a appelés à faire partie de sa légion et vous goûterez une paix que les gens, heureux ici-bas, n’ont jamais connue. Car le véritable bonheur, mes jeunes amis, ne réside pas dans les plaisirs de ce monde, ni dans les choses terrestres, mais dans la paix de la conscience: elle n’est donnée seulement qu’à ceux qui ont un cœur et un esprit purs. »
« Vivre sans la foi, sans un patrimoine à défendre, sans soutenir dans une lutte ininterrompue la vérité, ce n’est pas vivre, mais vivoter. Or, nous ne devons jamais vivoter, mais vivre » (lettre à I. Bonini, le 27 février 1925). [Pier Giorgio Frassati faisait partie des Conférences de Saint Vincent de Paul].