Fatigué du chemin, Jésus était assis au bord du puits (Jn 4, 6)
Gn 29, 1-14 Jacob et Rachel près du puits
Ps 137 Comment chanter un chant du Seigneur en terre étrangère ?
1 Co 1, 10-18 Chacun de vous parle ainsi :
« Moi, j’appartiens à Paul » ; l’autre : « Moi à Apollos »
Jn 4, 5-6 Jésus était fatigué du chemin
Avant sa rencontre avec la Samaritaine, Jésus était allé en Judée. Les Pharisiens disaient de lui qu’il avait baptisé plus de disciples que Jean le Baptiste. Ces rumeurs pourraient avoir causé quelque tension désagréable. Peut-être est-ce aussi la raison pour laquelle Jésus se remet en route.
Arrivé au puits et fatigué par le voyage, il décide de s’arrêter. Cette fatigue pourrait également être due aux bruits qui circulaient sur son compte. Alors qu’il se repose, une femme samaritaine s’approche du puits pour y puiser de l’eau. Cette rencontre a lieu au puits de Jacob : un lieu symbolique dans la vie et la spiritualité du peuple biblique.
Le dialogue qui s’instaure entre la Samaritaine et Jésus porte sur le lieu où adorer. « Est-ce sur cette montagne ou à Jérusalem ? » demande la Samaritaine. Jésus répond : « Ni sur cette montagne, ni à Jérusalem… Les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; tels sont, en effet, les adorateurs que cherche le Père » (Jn 4, 21-24).
Il arrive encore qu’au lieu de la recherche commune de l’unité, ce soient la compétition et les disputes qui caractérisent les relations entre les Églises. Au Brésil, c’est ce à quoi on a assisté ces dernières années. Certaines communautés célèbrent leurs vertus et, pour attirer de nouveaux membres, vantent les avantages que peuvent en retirer leurs fidèles. Certaines vont même jusqu’à penser que plus leur Église est grande et puissante et le nombre de leurs membres est élevé, plus elles sont proches de Dieu, allant même jusqu’à se présenter comme les seuls vrais adorateurs, ce qui n’a pas manqué de provoquer des violences et un manque de respect vis-à-vis des autres religions et traditions chrétiennes. Ce genre de marketing compétitif engendre à la fois la méfiance entre les Églises et une perte de crédibilité de l’ensemble des chrétiens dans la société. Quand la compétition augmente, c’est « l’autre » communauté qui devient l’ennemi à combattre.
Qui sont les vrais adorateurs ? Les vrais adorateurs ne permettent pas que la logique de la compétition – qui est le meilleur, qui est le pire ? – viennent contaminer la foi. Nous avons besoin de « puits » sur lesquels nous pencher, où nous reposer et nous affranchir des disputes, de la compétition et de la violence, nous avons besoin de lieux où apprendre que les vrais adorateurs adorent « en Esprit et en Vérité ».
Questions
1. Quels sont les principaux motifs de compétition entre nos Églises ?
2. Sommes-nous en mesure de trouver un « puits » commun sur lequel nous pencher et nous reposer de nos disputes et manies de compétition ?
Prière
Dieu de miséricorde,
bien souvent nos Églises finissent par choisir la logique de la compétition.
Pardonne-nous, notre orgueil est péché.
Nous sommes las de ce besoin d’être les premiers.
Laisse-nous reposer près du puits.
Désaltère-nous avec l’eau de l’unité qui jaillit de notre prière commune.
Que ton Esprit qui plana sur les eaux du chaos nous donne l’unité
au sein de notre diversité.
Amen.