la Miséricorde divine

Divina Misericordia (E. Kazimirowski 1934)Aujourd’hui, 11 avril, vigile du dimanche de la Miséricorde, le Saint-Père annonce solennellement le Jubilé extraordinaire de la divine miséricorde. Outre les dates, la bulle d’indiction ‘Misericordiae Vultus’ fournit toutes les modalités du déroulement de l’année sainte, l’esprit, les intentions et les attentes ayant animé le Pape. Demain, il se rendra à 17 h 30 dans le portique de la basilique vaticane pour la remettre aux quatre Cardinaux archiprêtres des basiliques papales de Rome (Saint Pierre, Latran, Sainte Marie Majeure et Saint Paul hors les Murs). Pour signifier que ce jubilé peut être célébré dans tous les diocèses, une copie du document sera adressée à tous les Évêques. Le Régent de la Maison pontificale lira les principaux passages de la bulle avant que le Saint-Père ne préside dans la basilique les premières vêpres du dimanche de la divine Miséricorde.

A CE PROPOS, VOICI UN EXTRAIT DE L’HOMÉLIE DE JEAN PAUL II LORS DE LA CÉLÉBRATION EUCHARISTIQUE DU DIMANCHE DE LA DIVINE MISÉRICORDE -Dimanche 22 avril 2001

La Miséricorde divine! Voilà le don pascal que l’Église reçoit du Christ ressuscité et qu’il offre à l’humanité, à l’aube du troisième millénaire.

L’Évangile, qui vient d’être proclamé, nous aide à saisir pleinement le sens et la valeur de ce don. L’évangéliste Jean nous fait en quelque sorte partager l’émotion éprouvée par les Apôtres lors de la rencontre avec le Christ, après sa résurrection. Notre attention s’arrête  sur  le  geste  du  Maître,  qui transmet aux disciples craintifs et stupéfaits la mission d’être ministres de la Miséricorde divine. Il leur montre ses mains et son côté qui portent les signes de la passion et leur dit:  « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » (Jn 20, 21). Ayant dit cela « il souffla sur eux et leur dit:  Recevez l’Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » (Jn 20, 22-23). Jésus leur confie le don de « remettre les péchés », un don qui naît des blessures de ses mains, de ses pieds et surtout de son côté transpercé. C’est de là qu’une vague de miséricorde se déverse sur l’humanité tout entière.

Nous revivons ce moment avec une grande intensité spirituelle. Aujourd’hui, le Seigneur nous montre à nous aussi ses plaies glorieuses et son cœur, fontaine intarissable de lumière et de vérité, d’amour et de pardon.

Le Cœur du Christ! Son « Sacré Cœur » a tout donné aux hommes:  la rédemption, le salut, la sanctification. De ce cœur surabondant de tendresse sainte Faustyna Kowalska vit se libérer deux rayons de lumière qui illuminaient le monde. « Les deux rayons – selon ce que Jésus lui-même lui confia – représentent le sang et l’eau (Petit journal, p. 132). Le sang rappelle le sacrifice du Golgotha et le mystère de l’Eucharistie; l’eau, selon le riche symbolisme de l’évangéliste Jean, fait penser au baptême et au don de l’Esprit Saint (cf. Jn 3, 5; 4, 14).

A travers le mystère de ce cœur blessé, le flux restaurateur de l’amour miséricordieux de Dieu ne cesse de se répandre également sur les hommes et sur les femmes de notre temps. Ce n’est que là que celui qui aspire au bonheur authentique et durable peut en trouver le secret.

« Jésus, j’ai confiance en Toi ». Cette prière, chère à tant de fidèles, exprime bien l’attitude avec laquelle nous voulons nous aussi nous abandonner avec confiance entre tes mains, ô Seigneur, notre unique Sauveur.

Tu brûles du désir d’être aimé, et celui qui se met en harmonie avec les sentiments de ton coeur apprend à être le constructeur de la nouvelle civilisation de l’amour. Un simple acte de confiance suffit à briser la barrière de l’obscurité et de la tristesse, du doute et du désespoir. Les rayons de ta miséricorde divine redonnent l’espérance de façon particulière à celui qui se sent écrasé par le poids du péché.

Marie, Mère de la Miséricorde, fais en sorte que nous conservions toujours vivante cette confiance dans ton Fils, notre Rédempteur. Assiste-nous, toi aussi, sainte Faustyna, que nous rappelons aujourd’hui avec une affection particulière. Avec toi nous voulons répéter, en fixant notre humble regard sur le visage du divin Sauveur:  « Jésus, j’ai confiance en Toi ». Aujourd’hui et à jamais. Amen.


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