S’il te plaît, merci, pardon…

… les paroles de l’amour selon le Pape François

Le Pape François a poursuivi ce mercredi matin sa série de catéchèses sur la famille. Après s’être concentré lors des semaines écoulées sur les rôles des enfants, du père, de la mère ou encore des grands-parents, il s’est cette fois-ci attaché à rappeler l’importance de l’éducation à la politesse, une clé indispensable pour vivre harmonieusement en famille et en société en ce jour où l’Église honore Notre-Dame de Fatima.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 13 mai 2015


Chers frères et sœurs, la catéchèse d’aujourd’hui est comme une porte d’entrée sur la vie familiale. Sur cette porte sont écrits trois mots qui permettent de bien vivre en famille : S’il te plaît, merci, pardon.

« S’il te plaît ! » Des paroles pas si simples à mettre en pratique : entrer dans la vie de l’autre demande la délicatesse d’une attitude non invasive, qui renouvelle la confiance et le respect. L’amour exige le respect de la liberté et la capacité d’attendre que l’autre ouvre la porte de son cœur. Dans l’histoire nous avons connu aussi un formalisme de bonnes manières qui peut devenir un masque qui cache l’aridité de l »âme et le désintérêt de l’autre.  Même le diable qui tente Jésus étale ses bonnes manières, c’est justement un seigneur, un cavalier, et cite des écritures sacrées, il semble un théologien. Son style apparaît correct, mais son intention est de détourner de la vérité de l’amour de Dieu. L’amour exige le respect de la liberté et la capacité d’attendre que l’autre ouvre la porte de son cœur. Le Seigneur lui-même demande la permission d’entrer ! « Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi. »  (Apocalypse 3, 20)

« Merci ! »  Nous devons être intransigeants sur l’éducation à la gratitude, à la reconnaissance, c’est aussi une question de dignité de la personne et de justice sociale : si la famille l’oublie, la vie sociale perdra aussi cette dimension. Un chrétien qui ne sait pas remercier a oublié la langue de Dieu.

« Pardon ! » C’est une parole difficile et pourtant nécessaire. Si nous ne sommes pas capables de nous excuser, nous ne serons pas capables de pardonner. Quand ça manque, des petites fentes s’élargissent jusqu’à devenir des fossés profonds. Beaucoup de blessures dans les familles commencent par l’oubli de cette belle parole. Être désireux de restituer ce qui s’est perdu, le respect, la sincérité, l’amour, rend digne du pardon.

Que le Seigneur nous aide à remettre ces trois mots-clés à leur juste place dans notre cœur, dans notre maison mais aussi dans notre vie sociale. (Le Pape a conclu son enseignement en faisant répéter à la foule ces trois formules : s’il te plait, merci, pardon.) Ce sont les paroles pour entrer dans l’amour.

Je suis heureux d’accueillir les pèlerins francophones, venus de France et d’autres pays. Je salue particulièrement un groupe venu de l’île de la Réunion  et les membres de l’Entraide missionnaire internationale. Chers amis, j’encourage vivement votre service des Congrégations et des Diocèses pour faciliter l’accès de leurs membres aux soins de santé et favoriser ainsi leur dévouement à la mission. Je demande au Seigneur de faire grandir chez tous le souci de l’annonce de la joie de l’Évangile.

En ce jour de Notre-Dame de Fatima, je vous invite à multiplier les actes quotidiens de vénération et d’imitation de la Mère de Dieu. Confiez-lui tout ce que vous êtes, tout ce que vous avez ; et ainsi vous serez en mesure d’être instruments de la miséricorde et de la tendresse de Dieu pour les membres de votre famille, de vos voisins et de vos amis.

Un salut particulier aux jeunes, aux malades et aux jeunes mariés. Chers jeunes, apprenez à cultiver la dévotion à la Mère de Dieu, avec la récitation quotidienne du Rosaire; chers malades, puissiez-vous sentir Marie présente à l’heure de la croix et vous, chers jeunes mariés, priez pour que ne manquent jamais dans votre maison l’amour et le respect mutuel.

Je vous bénis tous dans le Seigneur !

 


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