avoir le courage de se blâmer…

… avant d’accuser les autres

Pour être miséricordieux envers les autres, nous devons avoir le courage de nous accuser nous-mêmes. C’est la réflexion développée par le Pape François, ce vendredi matin lors de la messe célébrée en la chapelle de la maison sainte Marthe. Nous devons apprendre à ne pas juger les autres, sinon nous devenons hypocrites. Un risque auquel nous devons être attentif « du Pape aux simples fidèles ».

le pardon« Générosité du pardon, générosité de la miséricorde » ; ces jours-ci, la liturgie nous a fait réfléchir au style chrétien, qui revêt des sentiments de tendresse, de bonté, de douceur et nous a exhortés à se supporter les uns les autres. Le Seigneur  nous parle de “récompense” : “ne jugez pas et vous ne serez pas jugés. Ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés”. Et nous pouvons alors dire : « Mais Père, c’est beau mais par où devons-nous commencer ? quelle est la première étape pour aller dans cette voie ? La première étape, nous le voyons aujourd’hui, est à la fois dans la première lecture et dans l’Évangile. La première étape est l’accusation contre nous-mêmes ».

Il s’agit « d’avoir le courage de s’accuser avant d’accuser les autres ». Saint Paul “nous enseigne à nous accuser nous-mêmes”, il ne faut pas se sentir « le juge qui ôte la paille des yeux des autres ». Il faut avant « ôter la poutre de nos propres yeux ». Tout homme et toute femme qui n’apprend pas à se blâmer deviennent hypocrites. « Tous, du Pape aux simples fidèles. Si l’un de nous n’a pas cette capacité il ne peut pas accéder à cette œuvre si belle de la réconciliation, de la paix, de la tendresse, de la bonté, de pardon, de générosité et de miséricorde que nous a apporté le Christ ».

La première étape est : demander “la grâce de la conversion au Seigneur” et « lorsque nous pensons aux défauts des autres, de s’arrêter un instant et de s’interroger sur soi-même. C’est le premier pas sur cette voie de la magnanimité. Parce que celui qui ne sait regarder que le brin de paille dans l’œil de l’autre, finit dans la mesquinerie : il finit pas avoir une âme pleine de bassesses et de commérages ».

Et le Saint-Père conclut en demandant au Seigneur la grâce “de suivre le conseil de Jésus : être généreux dans le pardon, être généreux dans la miséricorde” Pour canoniser « une personne, il y a tout un processus, il faut un miracle et puis l’Église la proclame Sainte. Mais s’il existait une personne qui n’a jamais, jamais, jamais dit du mal de l’autre alors on pourrait la canoniser immédiatement ».