MARIE DANS LA GLOIRE DE DIEU

Assomption Basilique Notre-Dame de Bon-Secours 1848-1849Au cœur du mois d’août, l’Église solennise l’Assomption de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de notre Dieu et Seigneur Jésus Christ, qui, au terme de sa vie terrestre, fut élevée en son corps et en son âme à la gloire du ciel selon la doctrine de foi, reçue de la Tradition de l’Église, que le pape Pie XII a solennellement définie en 1950. Fête très douce à nos cœurs. Comme l’Ascension, elle est un peu teintée de mélancolie, mais irradiée de lumière.

Tous d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec quelques femmes, dont Marie, mère de Jésus et avec ses frères.” (Actes 1, 14)  Telle est dans le Nouveau Testament la dernière mention explicite de Marie, dont on sait qu’après la mort de Jésus, le disciple Jean l’a prise chez lui. Que devient-elle alors ? Une tradition la fait vivre quelque temps avec Jean à Éphèse.

Mais c’est probablement à Jérusalem qu’elle termine son séjour terrestre. D’après des récits apocryphes remontant au Ve siècle, les apôtres furent mystérieusement avertis de se retrouver à Jérusalem. Ils purent alors entourer la Mère de Dieu dans ses derniers instants et sa Dormition. Trois jours après sa mort, les anges la portèrent ressuscitée vers le ciel. Ainsi cet événement marial correspond à la fois à la mort, à la Résurrection et à l’Ascension du Christ.

Au VIe siècle, l’empereur byzantin étend à l’ensemble de l’Église byzantine une fête mariale le 15 août et lui donne le nom de Dormition de la Mère de Dieu. Cette fête se répand ensuite dans l’Église universelle. En Occident elle prend le nom d’Assomption. Ce sont deux aspects  du même mystère.

Saint Jean Damascène fait une réflexion qui illumine tout : “Aujourd’hui, la Vierge immaculée, qui n’était alourdie par aucune affection terrestre, mais vivait très haut dans les pensées célestes, ne retourna pas en terre ; mais parce qu’elle était comme un ciel vivant, elle fut placée dans les tabernacles éternels”. ■

Jean-Daniel Planchot