MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS VINGT-TROISIÈME JOUR

Deuxième moyen d’honorer le Cœur de Jésus : LES VISITES AU SAINT SACREMENT.

 

Saint-Sacrement
Saint-Sacrement

Considérez qu’après l’assistance à la sainte Messe et la sainte Communion, nous ne pouvons rien faire de plus agréable au Cœur de Jésus, et de plus avantageux pour nous que de visiter souvent ce doux Sauveur dans le Sacrement de son amour.

Oui, le Maître est là sur le trône de sa miséricorde et le jour et la nuit. Il est là avec son corps, son sang, son âme, sa divinité ; tel, en un mot, qu’il est dans le Ciel, sauf sa splendeur qui est voilée. Il est là avec son amour et son dévouement sans bornes pour nous ; il y est comme un agneau toujours immolé, dont le sang crie miséricorde pour les pauvres pécheurs !

Il y est surtout avec son Cœur si bon, si compatissant, si affligé de nos ingratitudes, si désireux de verser des torrents de grâces sur nous. Le Maître est là et il nous fait l’honneur de nous appeler. « Venez à moi, vous tous qui travaillez et gémissez, et je vous soulagerai ; je suis avec vous tous les jours jusqu’à la consommation des siècles ; et je fais mes délices de votre société ; tous les jours, je vous tends les mains. Venez à moi ; mon Cœur surabonde de grâces pour vous enrichir. »

— Oh ! que nous serions ingrats et insensibles si nous ne répondions à l’appel d’un si bon maître ! Quel est le fils dévoué qui n’aime à se rendre auprès de son père et qui ne se plaise avec lui ? La plus grande joie d’un ami n’est-elle pas de converser avec un ami fidèle ?

« On ne saurait énumérer, dit un pieux auteur, toutes les grâces que reçoit l’âme dans ces saintes visites. Là, on obtient les lumières qui éclairent, l’onction divine qui touche, la grâce qui sanctifie ; à ce point qu’on pourrait presque répondre du salut d’une âme fidèle à faire chaque jour sa visite au Saint Sacrement. »

Louis de Gonzague. Stanislas Kostka, Berchmans, ces anges de la terre, ne trouvaient de joie qu’auprès de Jésus-Eucharistie. C’est là que Xavier venait se délasser des travaux de l’apostolat et puiser de nouvelles forces pour courir à de nouveaux combats. En un mot, la dévotion au Cœur de Jésus anéanti sous les voiles de l’Eucharistie a été la dévotion de tous les Saints.

Rentrez en vous-même. Avez-vous un temps marqué pour visiter le Saint Sacrement ? Y êtes-vous fidèle ? Ne préférez-vous pas à ces visites celles de vos amis ou certaines visites du monde aussi inutiles que dangereuses ? Enfin, est-ce au pied du Tabernacle que dans vos tentations, vos découragements, vos dégoûts, vous allez chercher consolation et force ?

Prenez la résolution de ne passer aucun jour, si vous le pouvez, sans visiter le divin Maître, et proposez-vous dans ces visites d’honorer spécialement le Cœur de Jésus et de lui faire réparation pour tous ceux qui n’ont pour lui que de l’indifférence.

Au sortir de l’Église, laissez votre cœur proche de la divine Hostie, pour qu’il y continue ses adorations et son amour, et que vous puissiez dire, avec le grand Apôtre : Qui me séparera jamais de la charité de mon Dieu ?

Cœur de Jésus, qu’à tout instant du jour, s’accroisse en moi le feu de ton amour.

PRIÈRE

O Jésus ! amour incompréhensible ! puisque tu es si bon jusqu’à résider avec nous, je forme la résolution de te visiter souvent dans ta sainte Eucharistie. Remplis de tes miséricordes ces heureux instants d’entretien avec toi. Mon pauvre cœur a besoin de repos, et ce repos, c’est en toi qu’il le trouve déjà dès ici-bas, en attendant de le posséder pleinement dans la céleste patrie. Ainsi soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse