Rome, mercredi des cendres 17 février 2010 – salle Paul VI, au Vatican, à l’issue de l’audience générale, le pape a résumé sa catéchèse en français :
Chers frères et sœurs,
En ce mercredi des cendres, nous débutons le temps du carême. Dans la vision chrétienne de la vie, ce sont chaque jour et chaque instant qui peuvent être dits favorables au salut. Cependant, le temps du carême nous le fait découvrir et vivre de façon plus intense.
La conversion à laquelle nous sommes appelés ne doit pas être comprise comme un simple ajustement de notre vie, mais comme un véritable retournement. Se convertir signifie proprement «aller à contre-courant», ce courant qui n’est autre qu’un style de vie superficiel et incohérent qui souvent nous entraîne, nous domine et nous rend prisonniers du mal et de la médiocrité. Bien plus qu’une décision morale, la conversion relève pour le croyant d’un choix de foi qui introduit dans une communion plus profonde avec la personne du Christ. Ainsi, se convertir et croire à l’Evangile ne sont-ils pas deux choses distinctes.
Le geste de l’imposition des cendres nous rappelle nos fragilités, y compris la plus grande de toutes, la mort. Mais si nous ne sommes que poussière, notre poussière est précieuse aux yeux de Dieu qui fait de notre mort, qu’a partagée Jésus Christ, le chemin de la résurrection glorieuse. Nous sommes donc invités à plonger notre vie plus profondément dans le mystère pascal à travers la participation à l’Eucharistie et à la vie de charité, qui naît de l’Eucharistie et qui trouve en elle sa plénitude.
Confions à la Vierge Marie notre carême et prions-la de nous accompagner pour que nous puissions être vraiment renouvelés lorsque nous célébrerons la Pâque de son Fils. Bon carême à tous !
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