Maintenant et à l’heure de notre mort
Cette fin de la prière du Je vous salue Marie, nous l’avons sûrement prononcée bien des fois. Une expression qui nous fait désirer la prière de Marie pour les deux temps les plus essentiels de notre vie : maintenant, et à l’heure de notre mort.
Depuis novembre, l’Église nous met dans le mystère du salut en nous invitant à fêter d’abord les saints, puis tous les défunts. Nous espérons bien sûr que ceux-ci sont appelés à rejoindre les premiers dans un éternel face à face avec Dieu pour la vie et la joie sans fin !
Ces fêtes nous interrogent sur l’heure de la mort dont nous nous rapprochons inéluctablement à chaque instant. Certains sont tentés de tout faire pour «vivre au maximum» et oublier cette question dérangeante. D’autres peuvent se laisser submerger par l’angoisse : celle du trou suivi de rien, ou celle du jugement éventuellement suivi d’un châtiment éternel !
Pour entrevoir dans la confiance cette heure de la mort, suivons Marie. Elle fut témoin au pied de la croix de cet étonnant échange entre son Fils et un larron (photo D.R.) : «souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton royaume» ; «aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis». Celui qui a entendu cette invitation était un condamné à mort, mais il a reconnu sa petitesse et son Dieu.
Marie sait ce que son Fils peut faire pour nous. À l’heure de notre mort assurément. Mais aussi «maintenant» ! Comprenons «maintenant» son invitation aux noces de Cana, faites tout ce qu’Il vous dira. Quand le doute ou la douleur nous submergent, laissons-nous porter par la tendresse maternelle de celle
qui s’est engagée par son oui et s’est laissée guider par l’Esprit-Saint durant toute sa vie. ■
P. Jean-Daniel Planchot, cm