DEUXIÈME LECTURE : Existence de Dieu
Accedentem ad Deum, oportet credere quia est.
Pour s’approcher de Dieu, il faut croire qu’il y en a un. (Hébreux 11)
Oui, mon Dieu, vous avez gravé dans tous vos ouvrages la magnificence de votre nom en caractères si visibles, que les plus simples même ne sauraient l’y méconnaître. Les cieux annoncent votre gloire, et le firmament publie les merveilles de votre puissance.
Cette voix se fait entendre à tous les hommes et à toutes les nations. Quel autre, en effet, a pu dire au soleil : sortez du néant, et présidez au jour ? Quel autre que vous a pu dire à la lune : Paraissez et soyez le flambeau de la nuit ?
Toutes les créatures nous disent qu’elles ne se sont pas faites elles-mêmes, mais que c’est vous qui les avez faites : c’est vous qui avez étendu le ciel comme une tente magnifique, qui avez attaché les astres au firmament, qui leur avez tracé la route qu’ils doivent parcourir.
C’est vous qui faites germer les plantes dans le sein de la terre, et qui leur donnez l’accroissement : c’est vous qui avez réglé la succession des jours et des nuits, et fixé l’ordre invariable des saisons ; c’est votre main invisible qui a formé notre corps, qui en a arrangé tous les ressorts, et disposé tous les membres avec un art admirable.
Pour reconnaître cette vérité, il ne faut ni des lumières sublimes, ni une étude profonde. Les premières impressions de la raison suffisent : il ne faut qu’une âme qui porte encore en elle-même ces traits primitifs de lumière que vous y avez mis en la créant.
Malheur à moi, si je laissais jamais éteindre ou même obscurcir cette lumière précieuse par les nuages de mes passions ; malheur à moi, si je devenais semblable à cet insensé qui a dit dans son cœur : il n’y a point de Dieu.
Ce n’est pas dans son esprit, c’est dans son cœur que l’impie a tenu ce langage ; car le cœur corrompu peut bien lui suggérer ce sentiment si contraire aux lumières de sa raison, mais son esprit ne saurait se le persuader.
Ne permettez pas, ô mon Dieu, que j’aie le malheur de tomber jamais dans un aveuglement si déplorable : vous avez fait vos créatures comme autant de degrés pour nous élever jusqu’à vous : c’est l’usage que je veux en faire : en les voyant, je verrai, j’adorerai leur auteur.
Charles François LHOMOND – DOCTRINE CHRÉTIENNE EXPLIQUÉE (1783)
Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse
NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm