SOIXANTE-DIXIÈME LECTURE – De la colère

SOIXANTE-DIXIÈME LECTURE : De la colère.

Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794
Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794

Ne sis velox ad irastendum, quia ira in sinu stulti requiescit.

Ne soyez pas prompt à vous mettre en colère, parce que la colère repose dans le cœur de l’insensé. Eccl. 7

Je l’avoue, ô mon Dieu ! je m’abandonne souvent à l’impatience ; la moindre contradiction me révolte : en me mettant si souvent en colère, je m’expose à contracter l’habitude de cette dangereuse passion. Je sens la nécessité de vaincre mon impétuosité naturelle, et de me former de bonne heure à la patience.

J’ai mes défauts : je suis bien aise qu’on les supporte ; il est bien juste que je supporte aussi ceux de mes frères. Faut-il, ô mon Dieu ! que j’aie tant de répugnance à observer une loi que vous m’avez si bien enseignée par vos leçons et par vos exemples ?

Faut-il que je sois si sensible à un léger mépris, tandis que je vous vois souffrir avec une patience inaltérable les plus noires calomnies, les plus sanglants outrages, et endurer le supplice de la croix sans laisser échapper la moindre plainte ?

Jésus, qui êtes le Dieu de paix ; Jésus, qui êtes doux et humble de cœur, et qui me commandez d’imiter votre douceur, aidez-moi à réformer mon naturel impétueux, faites qu’il ne m’arrive jamais de rendre le mal pour le mal, et qu’à votre exemple, je garde un profond silence lorsqu’on me dira des injures.

Vous déclarez heureux ceux qui sont doux ; vous appelez enfants de Dieu ceux qui aiment et entretiennent la paix : donnez-moi, ô mon Dieu ! ce caractère pacifique, cette humeur douce et facile que vous voulez trouver dans vos enfants.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm