Samedi avant la Pentecôte, Notre Dame du Cénacle
En certains lieux, on fait de ce samedi, de toutes façons consacré à la Sainte Vierge, la fête de Notre Dame du Cénacle. Les Actes mentionnent en effet expressément sa présence : après l’Ascension, les disciples revinrent à Jérusalem; « ils montèrent à la chambre haute où ils se tenaient habituellement… D’un même cœur, tous étaient assidus à la prière, avec quelques femmes dont Marie, mère de Jésus… » (Ac. 1, 13-14).
Marie est la mère. On ne la voit guère aux moments de grande activité, mais elle se trouve là où quelque chose demande à naître. Elle vient au Temple pour la purification; elle n’y reste pas au milieu des docteurs. Elle est aux noces de Cana, mais non point quand son Fils passe dans les foules en faisant des miracles. Elle ne suit pas les controverses avec les pharisiens, et ne se retrouve qu’au pied de la croix, debout.
Enfin, on ne nous parle jamais d’elle au temps des apparitions du ressuscité, mais elle est au Cénacle. Qu’y ferait-elle, sinon ce qui avait été son occupation depuis Bethléem : « Elle conservait avec soin tous ces souvenirs et les méditait en son cœur » (Le. 2, 19).
Il faut qu’à l’exemple de saint Jean et des Apôtres, nous sachions recevoir chez nous la mère de Jésus (Jn. 19, 27). En ces heures d’attente de la Pentecôte, Marie nous apprendra cette vie de prière et de charité qui fut celle du Cénacle, et qui prépare notre adhésion plus entière à l’Esprit formant l’Église du Christ.
D. CJN
Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse