Marie et la vie éternelle
Assomption, fête très douce à nos cœurs ! Comme l’Ascension, un peu teintée de mélancolie, elle est toute irradiée de lumière. Jésus est monté par lui-même ; Marie fut portée au ciel, comme aspirée par le ciel. Nous ne séparons pas sa mort de son triomphe.
Face au mystère qui entoure le trépas de la Sainte Mère, nous croyons que, préservée de la faute originelle, elle le fut de la corruption du tombeau. Saint Jean Damascène le condense ainsi :
« Aujourd’hui, la Vierge immaculée, qui n’était alourdie par aucune affection terrestre, mais vivait très haut dans des pensées célestes, ne retourna pas en terre ; mais parce qu’elle était comme un ciel vivant, elle fut placée dans les tabernacles éternels. »
Si fortement étaient liées l’une à l’autre l’âme de la Mère et celle du Fils, qu’elles ne pouvaient rester séparées trop longtemps. De notre côté, préparons-nous. Avec la Sainte Vierge établissons-nous dans une progression, qui nous fasse atteindre à la fin cette plénitude de l’âge parfait du Christ en nous et qui nous ouvre les portes du ciel.
Ô Jésus, il nous est doux de te voir avec ta Mère, l’appelant à te rejoindre au ciel. Nous voulons nous efforcer de vivre, nous aussi, avec toi, dans l’espoir de ton appel suprême. La mort de Marie l’enrichit de toutes les récompenses promises par toi, son divin Fils, à la pratique des vertus évangéliques :
« Celui qui s›abaisse sera élevé. »
« Celui qui aura sacrifié sa vie pour moi la trouvera. »
« Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. »
Jésus entoure son front de la couronne de gloire, couronne de douze étoiles, avec l’éclat rayonnant de toutes celles des autres saints. Louons-la et réjouissons-nous, nous sommes assurés des bénédictions de notre Mère. Venons à elle comme des enfants confiants, sûrs d’être bien accueillis par la plus tendre des Mères. ■
P. J.-Daniel Planchot, cm