Ô Mère de douleur, souffrez donc que nous vous appelions notre Mère
« Ô Marie ! Ô Mère de douleur, qu’il dut être déchirant pour votre Cœur le spectacle de Jésus mourant pour des ingrats dans les plus cruels supplices ! Mais votre Amour pour nous, ô Marie, l’emporte encore sur l’excès de Votre douleur, et, debout au pied de la Croix, Vous consentiez au sanglant Sacrifice du Fils bien-aimé dont la mort devait nous réconcilier avec Dieu.
Pourrais-je donc oublier jamais tout ce que votre Amour pour moi, qui ne suit qu’un enfant pécheur, Vous a coûté de souffrances, d’angoisses sur le Calvaire ! Car le sang précieux que Vous voyiez avec douleur couler sur la Croix, ce sont mes péchés qui l’ont répandu. Je reconnais donc mon ingratitude, ô Marie ! Mais je reconnais aussi tout ce que Vous êtes devenue pour moi dans ce jour.
Pourriez-Vous jamais oublier le testament de Votre cher Fils ! Ses dernières paroles nous ont rendu Vos enfants adoptifs : souffrez donc que nous Vous appelions notre Mère. Oui, nous nous réfugions entre Vos bras maternels, ô Vierge sainte !
C’est par Vous que nous obtiendrons la grâce d’une conversion sincère, et sous ses auspices les grands mystères de la Passion et de la Mort de Notre Seigneur Jésus-Christ, dont vos Douleurs sont inséparables, seront pour nous la source d’un entier renouvellement dans la piété et la ferveur. Ainsi soit-il. »
Prière de Mgr Félix Dupanloup