Marie et le mystère de l’Incarnation
Dans le mystère de l’Incarnation, nous contemplons la divinité unie intimement et substantiellement à l’humanité, puisque, dans Jésus fait homme, nous trouvons que le corps, le sang, l’âme et la divinité ne font qu’une seule personne, qui est la personne du Fils de Dieu.
On remarque encore un autre aspect de l’union, celui qui se trouve entre Jésus et Marie ; elle est vraiment la mère de Jésus. C’est pourquoi, comme l’ange Gabriel, nous nous sentons animés d’un si grand respect envers la sainte Vierge en qui s’incarne Jésus venant sur la terre pour nous ! Et le Verbe s’est fait chair (Prologue de l’Évangile selon Saint Jean)
II y a un autre aspect du mystère qui s’opère tous les jours dans le cœur des fidèles ; c’est l’union qui a lieu dans le sacrement de la sainte eucharistie avec celles et ceux qui la reçoivent ; cette union est tellement parfaite, qu’elle faisait dire à saint Paul : «Ce n’est plus moi qui vis, c’est Jésus Christ qui vit en moi.» Quel bonheur de nous unir à Jésus Christ par la sainte communion !
Le mystère de l’Incarnation, pouvons-nous dire, s’opère en nous, nous avons un bonheur semblable à celui de Marie ; notre ange peut saluer notre âme et lui dire : ‘tu es pleine de grâces, le Seigneur est avec toi’ : le même qui était dans le sein de Marie, le même qui a été longtemps attendu et qui fait maintenant le bonheur des saints dans le ciel.
Toute personne qui vit sa foi chrétienne aura toujours la plus grande vénération pour ce mystère : c’est là le fondement du salut de l’homme. C’est pourquoi l’Église nous invite à nous prosterner chaque fois qu’il en est question, notamment pendant le Credo, durant lequel tout le monde s’incline à ces paroles : «par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s’est fait homme.» ■
P. Jean-Daniel Planchot, cm