Proche de ceux qui souffrent de la guerre, Dieu insuffle l’humanité dans les cœurs
Les paroles du Pape après la prière de l’Angélus en ce dernier dimanche de l’Avent et veille de Noël, avec une pensée particulière pour la Palestine, Israël, l’Ukraine, mais aussi pour ceux « qui souffrent de la pauvreté, de la faim, de l’esclavage ». Et l’invocation à Dieu, qui dans le Christ « a pris pour lui un cœur humain » pour aider les hommes à retrouver leur humanité.
LE PAPE FRANÇOIS
ANGELUS
Place Saint-Pierre
dimanche 24 décembre 2023
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Chers frères et sœurs, bon dimanche !
Aujourd’hui, quatrième dimanche de l’Avent, l’Évangile nous présente la scène de l’Annonciation (voir Luc 1, 26-38). L’ange, pour expliquer à Marie comment elle va concevoir Jésus, lui dit : « Le Saint-Esprit viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre » (v. 35). Arrêtons-nous un peu sur cette image, l’ombre.
Dans une terre comme celle de Marie, perpétuellement ensoleillée, un nuage qui passe, un arbre qui résiste à la sécheresse et offre un abri, une tente hospitalière apporte soulagement et protection.
L’ombre est un don qui restaure, et l’ange décrit précisément ainsi la manière dont l’Esprit Saint descend sur Marie, la manière de faire de Dieu : Dieu agit toujours comme un doux amour qui embrasse, qui féconde, qui garde, sans faire violence, sans nuire à la liberté. C’est la manière de travailler de Dieu.
L’ombre qui protège est une image récurrente dans la Bible. Pensons à l’ombre qui accompagne le peuple de Dieu dans le désert (voir Ex 13,21-22). L’ombre parle, en somme, de la bonté de Dieu. C’est comme s’il disait, à Marie mais aussi à nous tous aujourd’hui : « Je suis là pour toi et je m’offre pour ton refuge et ton abri : viens sous mon ombre, reste avec moi-même ».
Frères et sœurs, c’est ainsi que se comporte l’amour fécond de Dieu. Et c’est quelque chose que, d’une certaine manière, nous pouvons aussi expérimenter entre nous, par exemple lorsqu’entre amis, petits amis, conjoints, parents et enfants, nous sommes délicats, est respectueux, prend soin des autres avec gentillesse. Pensons à la bonté de Dieu !
Dieu aime ainsi et nous appelle à faire de même : accueillir, protéger, respecter les autres. Je pense à tous, je pense à ceux qui sont marginalisés, à ceux qui sont loin de la joie de Noël ces jours-ci. Pensons à chacun avec la bonté de Dieu.
Retenons ce mot : la bonté de Dieu. Et demandons-nous alors, à la veille de Noël : Moi, je souhaite me laisser envelopper par l’ombre du Saint-Esprit, par la douceur et la douceur de Dieu, par la bonté de Dieu, lui faisant place dans mon cœur, approchant son pardon, l’Eucharistie ? Et puis : pour quels êtres seuls et nécessiteux pourrais-je être une ombre qui restaure, une amitié qui console ?
Que Marie nous aide à être ouverts, accueillants envers la présence de Dieu, qui vient nous sauver avec douceur.
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Après l’Angélus
Chers frères et sœurs !
Je vous salue tous, Romains et pèlerins d’Italie et de diverses parties du monde. Je salue en particulier la délégation de citoyens italiens qui vivent dans des territoires officiellement reconnus comme hautement contaminés et qui attendent depuis un certain temps leur nettoyage. J’exprime ma solidarité avec ces populations et j’espère que leur voix sera entendue.
Je vous souhaite à tous un bon dimanche et un réveillon de Noël dans la prière, dans la chaleur de l’affection et dans la sobriété. Permettez-moi une recommandation : ne confondons pas fête et consumérisme ! Nous pouvons – et en tant que chrétiens nous devons – célébrer dans la simplicité, sans gaspillage et en partageant avec ceux qui manquent de choses nécessaires ou qui manquent de compagnie.
Nous sommes proches de nos frères et sœurs qui souffrent de la guerre : nous pensons à la Palestine, à Israël, à l’Ukraine. Pensons également à ceux qui souffrent de la pauvreté, de la faim et de l’esclavage. Le Dieu qui s’est approprié un cœur humain insuffle l’humanité dans le cœur des hommes !
Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et joyeux Noël à tous ! Au revoir!
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Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse