Des chrétiens, mais des porteurs de la guérison de Dieu

Des chrétiens, mais des porteurs de la guérison de Dieu

Le Dieu que nous avons à connaître, c’est le Père d’amour et de compassion que le Christ nous présente dans l’Évangile et auquel nous avons à nous convertir chaque jour.

LE PAPE FRANÇOIS

ANGELUS

Place Saint-Pierre
dimanche 4 février 202

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Chers frères et sœurs, bonjour !

L’Évangile de la liturgie nous montre Jésus en mouvement : en effet, il vient de terminer sa prédication et, après avoir quitté la synagogue, il se rend chez Simon Pierre, où il guérit sa belle-mère ; puis, vers le soir, il ressort vers la porte de la ville, où il rencontre de nombreux malades et démoniaques et les guérit ; le lendemain matin, il se lève tôt et sort prier ; et enfin il repart à travers la Galilée (voir Mc 1,29-39). Jésus en mouvement.

Concentrons-nous sur ce mouvement continu de Jésus, qui nous dit quelque chose d’important sur Dieu et, en même temps, nous pose quelques questions sur notre foi.

Jésus qui va à la rencontre de l’humanité blessée nous montre le visage du Père. Il se peut qu’en nous il y ait encore l’idée d’un Dieu lointain, froid, indifférent à notre sort. L’Évangile nous montre cependant que Jésus, après avoir enseigné dans la synagogue, sort pour que la Parole qu’il a prêchée puisse atteindre, toucher et guérir les gens.

Ce faisant, il nous révèle que Dieu n’est pas un maître détaché qui nous parle d’en haut ; au contraire, c’est un Père plein d’amour qui se rapproche, qui visite nos maisons, qui veut sauver et libérer, guérir de toute maladie du corps et de l’esprit.

Dieu est toujours proche de nous. L’attitude de Dieu peut s’exprimer en trois mots : proximité, compassion et tendresse. Dieu qui s’approche pour nous accompagner, tendrement, et nous pardonner. N’oubliez pas ceci : proximité, compassion et tendresse. C’est l’attitude de Dieu.

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Cette marche incessante de Jésus nous interpelle. Nous pouvons nous demander : avons-nous découvert le visage de Dieu comme Père de miséricorde ou croyons-nous et proclamons-nous un Dieu froid, un Dieu lointain ? La foi nous rend-elle anxieux quant au voyage ou est-elle pour nous une consolation intime qui nous laisse tranquille ?

Prions-nous juste pour nous sentir en paix ou la Parole que nous entendons et prêchons nous amène-t-elle, comme Jésus, à rencontrer les autres, à répandre la consolation de Dieu ? Il serait bon que nous nous posions ces questions.

Regardons donc le chemin de Jésus et rappelons-nous que notre premier travail spirituel est celui-ci : abandonner le Dieu que nous croyons connaître et nous convertir chaque jour au Dieu que Jésus nous présente dans l’Évangile, qui est le Père de l’amour. et le Père de compassion.

Le Père proche, compatissant et tendre. Et lorsque nous découvrons le vrai visage du Père, notre foi mûrit : nous ne restons plus des « chrétiens de sacristie » ou des « chrétiens de salon », mais nous nous sentons appelés à devenir porteurs de l’espérance et de la guérison de Dieu.

Sainte Marie, Femme sur le Chemin, aide-nous à annoncer et à témoigner du Seigneur proche, compatissant et tendre.

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APRÈS ANGÉLUS

Chers frères et sœurs !

Le 10 février, en Asie de l’Est et dans différentes parties du monde, des millions de familles célébreront le Nouvel An lunaire. Mes salutations cordiales leur parviennent, avec l’espoir que cette célébration soit l’occasion de vivre des relations d’affection et des gestes d’attention, qui contribueront à créer une société solidaire et fraternelle, où chaque personne est reconnue et accueillie dans sa dignité inaliénable.

Tout en invoquant la bénédiction du Seigneur sur chacun, je vous invite à prier pour la paix, à laquelle le monde aspire et qui, aujourd’hui plus que jamais, est menacée en de nombreux endroits. Ce n’est pas la responsabilité de quelques-uns, mais de toute la famille humaine : coopérons tous à sa construction avec des gestes de compassion et de courage !

Et nous continuons de prier pour les populations qui souffrent de la guerre, notamment en Ukraine, en Palestine et en Israël.

Aujourd’hui, en Italie, on célèbre la Journée de la vie, sur le thème « La force de la vie nous surprend ». Je me joins aux évêques italiens dans l’espoir de dépasser les visions idéologiques pour redécouvrir que chaque vie humaine, même la plus marquée par des limites, a une immense valeur et est capable de donner quelque chose aux autres.

Je salue les jeunes de nombreux pays venus pour la Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite, qui sera célébrée le 8 février, en mémoire de sainte Joséphine Bakhita, la religieuse soudanaise qui était esclave lorsqu’elle était enfant.

Aujourd’hui encore, de nombreux frères et sœurs sont trompés par de fausses promesses, puis soumis à l’exploitation et aux abus. Unissons-nous tous pour lutter contre le phénomène mondial dramatique de la traite des êtres humains.

Nous prions également pour les morts et les blessés lors des incendies dévastateurs qui ont frappé le centre du Chili.

Et je salue vous tous qui êtes venus de Rome, d’Italie et de nombreuses parties du monde. Je salue en particulier les consacrés et les consacrées de plus de 60 pays qui participent à la rencontre « Pèlerins d’espérance sur le chemin de la paix », promue par le Dicastère pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique.

Je salue les élèves de Badajoz (Espagne) et ceux de l’École Salésienne « Sévigné » de Marseille ; ainsi que les fidèles polonais de Varsovie et d’autres villes ; et les groupes de San Benedetto del Tronto, Ostra et Cingoli. Et je vois là des drapeaux japonais, je salue les Japonais ! Et je vois des drapeaux polonais, je salue les Polonais, vous tous et les enfants de l’Immaculée Conception.

Je souhaite à tous un bon dimanche. S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et à bientôt !


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