MARIE, MÈRE DE LA DIVINE GRÂCE
Quelle est la signification de cette pieuse formule que l’Église insère dans sa liturgie et met sur les lèvres de tous les fidèles ? Marie est tout d’abord mère de la divine grâce, parce qu’elle a enfanté Celui qui est l’unique source de tous les biens surnaturels pour l’humanité rachetée. Nous avons tout reçu de Notre-Seigneur Jésus Christ.
Aucun recours à Dieu n’est possible que par Lui, chaque grâce est un fruit de sa passion et nous est appliquée par sa médiation. Il est par suite légitime de dire qu’en nous donnant Jésus, le principe de toutes les grâces, Marie nous a tout donné avec Lui.
Ainsi la Vierge, en acceptant de devenir la mère du Sauveur, nous a ouvert la fontaine d’eau vive qui jaillit pour la vie éternelle, et voilà pourquoi nous la proclamons « mère de la divine grâce ».
Marie n’a pas seulement donné au monde Jésus Christ en l’engendrant selon la chair ; elle lui est inséparablement associée dans toute l’œuvre de la Rédemption. Elle a accepté l’immolation sanglante de son Fils, et elle s’est unie à son sacrifice pour le salut du genre humain. Elle a participé ainsi à l’acquisition de tous les biens qui nous viennent du Calvaire.
Marie répand ainsi ses bienfaits sur les fidèles qui se font une joie de l’honorer. Si nous l’aimons de toute la ferveur de notre âme, si nous la faisons aimer autour de nous, elle se montrera pleinement notre mère et, en nous obtenant d’abondantes grâces de sanctification et de progrès spirituel, elle nous façonnera elle-même à l’image de son Fils Jésus.
Le rôle de Marie n’est pas terminé. Trésor inépuisable, les grâces se répandront sur le monde jusqu’à la fin des siècles. Ces grâces ont à être appliquées et l’œuvre de sanctification se continue chaque jour. ■
P. Jean-Daniel Planchot, cm