L’ode du Pape à la concorde et l’harmonie entre ethnies à Port Moresby

L’ode du Pape à la concorde et l’harmonie entre ethnies à Port Moresby

logo Pape Nouvelle-Guinée
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C’est un triptyque composé de variété, d’harmonie et de fraternité que le Pape a proposé lors de son premier discours en Papouasie, devant un parterre de 300 autorités à l’APEC Haus de Port Moresby, capitale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, ce samedi 7 septembre : «un défi pour l’Esprit Saint qui crée l’harmonie à partir des différences». Dans la capitale du pays des oiseaux de paradis, il a aussi loué l’âme joyeuse et libre du pays, contrastant avec le repli des sociétés opulentes.

Répartir les revenus issus de l’exploitation des biens

«Ces biens sont destinés par Dieu à la collectivité entière et, même si leur exploitation nécessite l’intervention de compétences plus vastes et de grandes entreprises internationales, il est juste que les besoins des populations locales soient dûment pris en compte dans la répartition des revenus et dans l’emploi de la main-d’œuvre, afin de produire une amélioration effective de leurs conditions de vie… grâce à des programmes concrètement réalisables et à la coopération internationale, dans un respect mutuel et avec des accords avantageux pour toutes les parties.»

L’appel à la fin des violences tribales

«Tout cela nécessite également une vision à long terme et un climat de coopération entre tous, y compris dans la distinction des rôles et les divergences d’opinion» Les violences tribales « ne permettent pas de vivre en paix et entravent le développement… [Il faut] arrêter la spirale de la violence et s’engager résolument sur la voie qui conduit à une coopération fructueuse, au bénéfice de l’ensemble des habitants du pays.» Il faut consolider la concorde civile.

L’âme suffoque dans l’abondance matérielle

«L’être humain a aussi besoin, au-delà du nécessaire pour vivre, d’une grande espérance dans le cœur, qui le fasse bien vivre, lui donne le goût et le courage de se lancer dans des projets de grande envergure et lui permet de lever son regard vers le haut et vers de vastes horizons.»

L’abondance des biens matériels, «sans cette respiration de l’âme, ne suffit pas à donner vie à une société dynamique et sereine, laborieuse et joyeuse»; «au contraire, elle la fait se replier sur elle-même».

«Il faut que les comportements soient soutenus par une force intérieure qui les protègent du risque de la corruption et de perdre en cours de route la capacité à reconnaître le sens de son travail et à l’accomplir avec dévouement et constance.»

Demeurer un peuple qui prie

Cela se reflète dans le logo et la devise de sa visite en Papouasie-Nouvelle-Guinée. «Pray», «Prier». «Certains, trop attentifs au “politiquement correct”, pourraient être surpris par ce choix; mais en réalité, ils se trompent, car un peuple qui prie possède un avenir, en puisant sa force et son espoir d’en haut», La Liberté, «rien ni personne ne peut l’étouffer parce qu’elle est intérieure et qu’elle est gardée par Dieu», cela dit en invoquant saint Michel Archange, patron de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.

«Nous sommes tous de magnifiques dons de Dieu»

En fin d’après-midi de ce samedi 7 septembre, le Pape François a rencontré plusieurs centaines d’élèves de la Caritas Technical Secondary School à Port Moresby, capitale de Papouasie-Nouvelle-Guinée. En répondant à quelques questions des enfants, il a donné la recette pour rendre le monde plus beau: «apprendre jour après jour à aimer Dieu et les autres de tout cœur».