Jésus mort et ressuscité, voilà le noyau de notre espérance

Jésus mort et ressuscité est le cœur de notre foi. Saint Paul, en énonçant en peu de mots – avec seulement quatre verbes – ce contenu, nous transmet le “noyau” de notre espérance : « Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j’ai moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Écritures, et il fut mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures, il est apparu à Pierre, puis aux Douze »( 1 Co 15, 3-5).
Le Christ est mort, a été mis au tombeau, est ressuscité, est apparu. Il a traversé le drame de la mort pour nous. L’amour du Père l’a ressuscité dans la puissance de l’Esprit, faisant de son humanité les prémices de l’éternité pour notre salut.
L’espérance chrétienne consiste précisément en ceci : face à la mort, où tout semble finir, nous recevons la certitude que, grâce au Christ, par sa grâce qui nous est communiquée dans le Baptême, « la vie n’est pas détruite, elle est transformée » pour toujours. (Missel Romain, Préface des défunts I.)
Dans le Baptême, en effet, ensevelis avec le Christ, nous recevons en Lui, ressuscité, le don d’une vie nouvelle qui brise le mur de la mort et en fait un passage vers l’éternité.
Bulle d’indiction du Jubilé 2025 – Pape François
Contempler Marie l’Étoile de la mer
Marie est l’étoile de la mer, celle qui nous guide lorsque nous sommes sur les flots agités de notre vie. Marie, étoile de l’espérance : « Par une hymne du VIIe – IXe siècle, donc depuis plus de mille ans, l’Église salue Marie, Mère de Dieu, comme « étoile de la mer »: Ave maris Stella.
La vie humaine est un chemin. Vers quelle fin ? Comment en trouvons-nous la route ? La vie est comme un voyage sur la mer de l’histoire, souvent obscur et dans l’orage, un voyage dans lequel nous scrutons les astres qui nous indiquent la route. Les vraies étoiles de notre vie sont les personnes qui ont su vivre dans la droiture. Elles sont des lumières d’espérance.
Certainement, Jésus Christ est la lumière par antonomase, le soleil qui se lève sur toutes les ténèbres de l’histoire. Mais pour arriver jusqu’à Lui nous avons besoin aussi de lumières proches – de personnes qui donnent une lumière en la tirant de sa lumière et qui offrent ainsi une orientation pour notre traversée.
Et quelle personne pourrait plus que Marie être pour nous l’étoile de l’espérance – elle qui par son « oui » ouvrit à Dieu lui-même la porte de notre monde ; elle qui devint la vivante Arche de l’Alliance, dans laquelle Dieu se fit chair, devint l’un de nous, planta sa tente au milieu de nous (cf. Jn 1, 14)? C’est ainsi que nous nous adressons à elle. » (Benoît XVI, Spe Salvi n° 49)
La mesure de notre confiance en la bonté de Dieu
est la mesure des grâces que nous en obtenons.
*I. Dieu qui fait tout avec poids et mesure, et selon les règles d’une sagesse infinie, garde un certain ordre dans la distribution de ses grâces. Elles sont toutes gratuites et des effets de sa miséricorde ; et cependant il veut que les unes précèdent les autres, et servent de dispositions pour les obtenir ; il n’accorde quelques-unes qu’après en avoir accordé d’autres, en gardant une certaine proportion entre les unes et les autres.
Dieu donne la foi et la confiance, comme il donne toutes les autres grâces ; mais il veut que la foi et la confiance en sa bonté servent de dispositions pour obtenir toutes les autres. Les Évangélistes ont eu grand soin de marquer que Jésus-Christ les exigeait de ceux qui recouraient à lui pour obtenir des grâces ; et non seulement il les exige, mais selon l’ordre ordinaire qu’il s’est prescrit, il ne répand en nous ses grâces qu’à proportion que notre foi et notre confiance sont plus ou moins grandes.
*II. Qu’il vous soit fait selon votre foi et votre confiance. C’est ce que Jésus-Christ répondait à ceux qui lui demandaient des grâces ; et c’est ce qu’il nous dit encore à présent. Car ces paroles de Jésus-Christ ont été écrites pour notre instruction et pour celle de tous les siècles. Qu’il vous soit fait selon votre foi et votre confiance.
C’est nous dire que si nous avons peu de foi et de confiance, nous recevrons peu ; et que si nous avons beaucoup de foi et de confiance, nous recevrons beaucoup ; c’est nous exhorter à augmenter et à étendre notre confiance, afin de la rendre capable de recevoir une plus grande mesure de grâces ; c’est faire tout dépendre de notre foi et de notre confiance ; c’est en quelque sorte nous rendre maîtres de sa puissance, et du trésor de ses miséricordes, si nous voulons nous fier à sa bonté pleinement et sans réserve.
Qu’il vous soit fait selon votre foi et votre confiance. Ayez donc une foi et une confiance pleine et entière en Dieu. Je vous dis en vérité, quoi que ce soit que vous demandiez dans la prière, croyez que vous l’obtiendrez, et il vous sera accordé (Matt. 11, 22, 24).
Jésus-Christ promet tout à la prière faite avec une entière confiance ; il n’excepte rien : si nous n’obtenons pas tout, c’est que nous n’espérions pas tout, ou que notre espérance n’était pas pleine et sans quelque défiance ou hésitation. Ne mettons point de bornes à notre confiance, et Dieu n’en mettra point à ses miséricordes.
Car il donne, dit Saint Cyprien, à ceux qui croient et espèrent en lui, autant que chacun espère en recevoir (Ep. 8 ad Mart. et conf.). Vous obtiendrez du Seigneur autant de biens et de grâces, que vous aurez espéré d’en recevoir, dit Saint Bernard. Art admirable de s’enrichir des biens de Dieu, d’espérer seulement d’en devenir riche !
Peu importe à quel point l’espérance progresse, elle n’atteindra son but que si elle est entièrement fixée sur Dieu, de sorte qu’elle soit ferme et ne vacille pas. Pourquoi devrait-il craindre l’aspic et le basilic ? Pourquoi devrait-on être effrayé par le rugissement d’un lion ou les sifflements d’un dragon ? (Saint Bernard serm. 15 in Ps. 90, 5)
*III. Seigneur, répandez sur nous vos miséricordes, à proportion de ce que nous avons espéré en vous (Ps. 32, 22).
C’est la prière que faisait à Dieu un roi plein de confiance. Il était persuadé que la mesure de la confiance que nous avons en la bonté de Dieu, est la mesure des miséricordes qu’il répand sur nous : et comme il ne mesurait l’étendue de son espérance que sur la grandeur de la bonté de Dieu, sur la magnificence de ses promesses, et sa fidélité à les accomplir, il ose demander à Dieu, qu’il mesure ses miséricordes sur la mesure de son espérance.
Seigneur, répandez sur nous vos miséricordes à proportion que nous avons espéré en vous. Mais oserions-nous faire à Dieu la même demande ? Que deviendrions-nous, si Dieu ne répandait sur nous ses miséricordes que selon la mesure de notre espérance ?
Si nous ne recevions de sa bonté qu’à proportion de ce que nous espérons, que deviendraient les promesses si magnifiques que Dieu fait dans ses Écritures ? Notre confiance est si bornée et si faible, et nous avons cependant besoin d’une miséricorde infinie d’une multitude de miséricordes infinies.
Avant donc de demander à Dieu qu’il répande ses miséricordes sur nous à proportion que nous avons espéré en lui, prions-le de changer nos dispositions, d’élargir le vase de notre cœur, qui est si étroit, en augmentant notre confiance, et la rendant capable de recevoir des miséricordes aussi grandes que celles dont nous avons besoin.
Ou, comme il a infiniment plus de bonté que nous n’avons de foi et de confiance, prions-le de mesurer ses grâces, non sur l’étendue de notre foi et de notre confiance, mais sur l’étendue de sa bonté, qui peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons et tout ce que nous pensons (Éphésiens 3, 20) ; et qui se plaît à surpasser par une abondance de miséricordes les mérites et les désirs de ceux qui ont recours à lui, et à leur accorder ce que leurs prières n’oseraient presque espérer.
P. Gaud
Prière du Jubilé
Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.
Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !
Prières de la Messe du jour
Le Christ est vraiment ressuscité, alléluia. À lui gloire et puissance pour les siècles des siècles. Amen.
Je suis ressuscité, et je me retrouve avec toi. Ta main s’est posée sur moi, ta sagesse s’est montrée admirable, alléluia.
Aujourd’hui, Seigneur Dieu, +
par ton Fils unique, vainqueur de la mort,
tu nous as ouvert les portes de l’éternité; *
tandis que nous fêtons solennellement
la résurrection du Seigneur, nous t’en prions,
accorde-nous d’être renouvelés par ton Esprit /
pour que nous ressuscitions dans la lumière de la vie.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, +
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, /
Dieu, pour les siècles des siècles.
Dans l’exultation de la joie pascale, Seigneur,
nous t’offrons ce sacrifice: *
c’est par lui que ton Église,
de manière admirable, /
naît à la vie nouvelle et reçoit sa nourriture.
Par le Christ, notre Seigneur.
Le Christ, notre agneau pascal, a été immolé.
Célébrons donc la fête en partageant le pain de la Pâque,
un pain non fermenté : signe de droiture et de vérité, alléluia.
Seigneur Dieu, +
ne cesse pas de veiller avec tendresse sur ton Église, *
afin que, déjà renouvelée par les sacrements de Pâques, /
elle parvienne à la lumière de la résurrection.
Par le Christ, notre Seigneur.