la pleine communion avec Dieu

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Qu’adviendra-t-il donc de nous après la mort ? Avec Jésus, au-delà du seuil, il y a la vie éternelle qui consiste dans la pleine communion avec Dieu, dans la contemplation et la participation à son amour infini. Ce que nous vivons aujourd’hui dans l’espérance, nous le verrons alors dans la réalité.

Saint Augustin écrivait à ce propos : « Quand je te serai uni de tout moi-même, plus de douleur alors, plus de travail ; ma vie sera toute vivante, étant toute pleine de toi ». [Confessions, X, 28] Qu’est-ce qui caractérisera alors cette plénitude de communion ? Le fait d’être heureux. Le bonheur est la vocation de l’être humain, un objectif qui concerne chacun.

Bulle d’indiction du Jubilé 2025 – Pape François

Marie est l’espérance de tous les hommes

Les hérétiques modernes sont révoltés de nous entendre saluer et invoquer Marie comme notre Espérance. Spes nostra, salve ! Dieu seul, disent-ils, est notre espérance, et il maudit quiconque met son espérance dans la créature, car il est écrit : Malédiction à l’homme qui se confie en un homme. Comment donc Marie peut-elle être notre espérance, puisqu’elle est une simple créature ?

Ainsi disent les hérétiques ; mais, nonobstant leurs clameurs, la sainte Église veut que, chaque jour, tous les ecclésiastiques et tous les religieux élèvent la voix vers Marie, et qu’au nom de tous les fidèles, ils l’invoquent et la saluent du nom si doux de notre Espérance, Espérance de tous les hommes : Spes nostra, salve !  » ô notre Espérance, nous vous saluons !  »

Selon saint Thomas, il est deux manières de placer son espérance en une personne, selon qu’on la considère comme cause principale, ou comme cause intermédiaire, Ceux qui attendent du roi quelque faveur, l’attendent de lui comme souverain, et de son ministre ou favori comme intercesseur.

Si la grâce est accordée, elle viendra principalement du roi, mais par l’intercession de son favori ; ainsi, celui qui la sollicite, a bien raison d’appeler l’intercesseur son espérance. L

e Roi du ciel, en raison de sa bonté infinie, désire extrêmement nous enrichir de ses grâces ; mais pour cela la confiance est nécessaire de notre part ; voulant donc augmenter en nous cette confiance, il nous a donné pour Mère et pour Avocate sa propre Mère, et l’a investie de tout pouvoir pour nous appuyer ; il veut en conséquence que nous mettions en elle l’espoir de notre salut et de tous les biens.

Ceux qui placent leur espérance dans les créatures, et d’une manière indépendante de Dieu, comme font les pécheurs, qui ne reculent pas devant l’offense de Dieu, pour gagner l’amitié ou la faveur d’un homme, ceux-là sans aucun doute sont maudits de Dieu, ainsi que le déclare le prophète.

Mais ceux qui espère en Marie comme Mère de Dieu, ayant le pouvoir de leur obtenir la grâce et la gloire, sont bénis du Seigneur ; ils font ce qui est agréable à son cœur, car Dieu se plaît à voir honorer cette sublime créature, qui l’a aimé et glorifié en ce monde plus que tous les hommes et tous les anges.

C’est donc à juste titre que nous proclamons la bienheureuse Vierge notre Espérance, puisque, selon le cardinal Bellarmin, nous espérons obtenir par son intercession ce que n’obtiendraient pas nos prières seules

– Nous la prions, dit Suarez, afin que la dignité d’une telle Médiatrice supplée à notre bassesse. Or, ajoute-t-il, prier Marie avec une telle espérance, ce n’est pas témoigner que nous nous défions de la miséricorde divine, mais que nous tremblons à la pensée de notre indignité.

Ainsi, l’Église a raison d’appeler Marie, par un mot emprunté à l’Ecclésiastique, la Mère de la sainte espérance, c’est-à-dire, celle qui fait naître en nous, non la vaine espérance des biens misérables et passagers de cette vie, mais la sainte espérance des biens immenses et éternels de la vie future.

Saint Ephrem, s’adressant à la divine Mère, s’écrie :  » Recevez mes hommages, ô Marie, ô l’espérance de mon âme, le salut assuré des chrétiens, le refuge des pécheurs, le rempart des fidèles et le salut du monde entier  » ! – Saint Bonaventure nous avertit qu’après Dieu, nous n’avons pas d’autre espérance que Marie.

Et saint Ephrem, considérant l’ordre présent de la Providence, selon lequel Dieu a décrété, comme l’affirme saint Bernard, que tous ceux qui se sauvent, soient redevables de leur salut à l’intercession de Marie.

Saint Ephrem la prie en ces termes : O grande Reine ! ne cessez point de veiller sur nous et de nous couvrir du manteau de votre protection, car après Dieu, vous être notre seul espoir. Saint Thomas de Villeneuve proclame également Marie notre unique refuge, notre unique ressource, notre unique asile.

Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous !

Espérer par obéissance et par amour

*I. La volonté de Dieu est la règle de toutes les actions, de tous les sentiments et de toutes les dispositions d’un vrai Chrétien. C’est elle qui les relève, qui les sanctifie, et qui leur donne tout leur prix et tout leur mérite.

Les plus grandes actions ne sont rien devant Dieu, si la volonté de Dieu n’en est le principe et la fin ; et les plus petites sont d’un très grand prix, si elles sont faites par l’impression de cette volonté, pour lui obéir et pour lui plaire. Or la volonté de Dieu est que nous craignions ; il nous le commande même.

Cette seule raison suffit à un Chrétien. Jésus- Christ. dit que sa nourriture était de faire la volonté de son Père ; ce doit être aussi la nourriture, la force et les délices de tous ceux qui appartiennent à Jésus-Christ ; un Chrétien craint, parce que Dieu le lui commande ; et il espère, parce que Dieu le lui commande.

Il ne sépare point ces deux commandements, parce qu’il sait qu’il faut obéir à tout ce que Dieu ordonne, sans faire aucune exception ; et comme il trouve sa paix et sa joie dans sa soumission à la volonté de Dieu et dans l’obéissance à ses ordres, il trouve aussi la paix et la joie dans sa crainte même.

*II. Cette crainte salutaire est donc fort différente de cette anxiété, timidité, inquiétude qui rend l’âme tremblante sur tout. La crainte salutaire rend la conscience délicate, l’avertit à propos quand il y a un vrai danger de manquer à un devoir réel ; la rend attentive et docile à la véritable lumière.

Mais elle n’alarme point la conscience sans sujet par de vaines frayeurs, par une fausse idée de devoirs et de périls imaginaires, qui troublent et occupent l’âme mal-à-propos ; et qui au moins emportent son attention et la rendent distraite par rapport à des devoirs certains et présents.

Ce n’est pas cette sorte de crainte que Dieu nous commande ; Dieu veut que nous craignions où il faut craindre ; mais Dieu veut aussi que nous méprisions ce qui mérite d’être méprisé ; il veut que nous fuyions le trouble, l’inquiétude, la défiance, les scrupules, parce que tout cela est contraire à la confiance, à l’amour, à la paix, à la joie du Saint-Esprit et à la liberté des enfants de Dieu.

*III. S’il faut craindre par obéissance, il faut par la même raison craindre par amour. Car l’amour de Dieu demande que l’on obéisse à sa volonté et à tous ses commandements. Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime. Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole. Celui qui ne m’aime point, ne garde pas mes paroles (Jean 14, 15.21.23.24).

Puisque Dieu nous commande de craindre, qu’il le veut ainsi, et qu’il nous est si nécessaire et si avantageux de craindre ; l’amour que nous lui devons, et celui que nous nous devons à nous-mêmes, nous oblige de craindre. Il faut donc craindre par obéissance et par amour ; trouver même notre plaisir à obéir à ce qu’il demande de nous.

*IV. La charité tient le premier rang entre toutes les vertus. Elle est, selon l’Apôtre, la fin de tous les préceptes (1 Timothée 4, 52) ; elle est donc la fin de toutes les vertus qui nous sont commandées. Elle en est comme la reine : et toutes les autres vertus doivent la servir, comme n’étant, pour ainsi parler, que ses servantes.

C’est à elle à leur commander, a les employer, à en faire usage. C’est donc aussi à elle à commander à la crainte, a l’employer et à en faire usage ? La confiance et l’amour doivent se servir de la crainte pour leur usage et pour leur accroissement ; et ce serait un désordre si la crainte étouffait la confiance, ou si même elle dominait sur l’amour et la confiance.

*V. La charité, selon l’Apôtre, est patiente, est humble, est douce, elle croit, elle espère, elle tolère, elle souffre. Elle est en quelque sorte toutes les vertus. La charité craint aussi. Elle craint la colère de Dieu ; elle craint les châtiments de Dieu ; mais elle craint beaucoup plus de les mériter par quelques péchés.

Elle est pénétrée d’une sainte frayeur et d’un sacré tremblement à la vue de la sainteté et de la justice infinie de Dieu. Et cependant elle ose regarder avec confiance, avec amour et avec joie cette sainteté et cette justice. Elle n’y voit rien qui ne lui paraisse infiniment aimable.

Elle reconnaît avec une humble joie que Dieu lui a déjà fait quelque participation de sa sainteté et de sa justice, par la haine qu’il lui a donnée pour toute injustice et pour toute iniquité, par le zèle et par la volonté qu’il lui a inspirés de punir et de venger l’iniquité par des œuvres de pénitence, par l’amour qu’il lui a imprimé pour tout ce qui est juste, saint et raisonnable.

Car tout cela est une participation de la sainteté et de la justice souveraine par laquelle Dieu est juste en lui-même, et par la communication de laquelle il rend justes les hommes, haïssant souverainement lui-même toute injustice, aimant souverainement toute justice, et imprimant en nous cette même haine et ce même amour.

Elle reconnaît en elle avec action de grâces cette participation de la justice et de la sainteté de Dieu, et elle demande et espère d’en recevoir une plus abondante.

Prière du Jubilé

Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
 
Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.
 
Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !

Prières de la messe du jour

L’eau de la sagesse les a désaltérés;
en eux la sagesse s’affermira et ne fléchira pas,
elle les exaltera pour toujours, alléluia. (Si 15,3-4)

Seigneur Dieu, +
tu nous guéris par les célébrations pascales; *
poursuis toujours l’œuvre de ta grâce:
que ton peuple trouve une liberté parfaite,
et parvienne à la joie du ciel /
dont il exulte déjà sur la terre.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, +
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, /
Dieu, pour les siècles des siècles.

Reçois avec bonté, nous t’en prions, Seigneur,
les offrandes de ta famille, +
garde-la sous ta protection: *
qu’elle ne perde aucun des bienfaits déjà reçus, /
et parvienne à ceux que tu lui donnes dans la vie éternelle.
Par le Christ, notre Seigneur.

Ressuscités avec le Christ,
recherchez les réalités d’en haut:
c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu;
pensez aux réalités d’en haut, alléluia. (Col 3,1-2)

Écoute notre prière, Dieu tout-puissant: +
tu as donné à ta famille
la grâce incomparable du baptême; *
dispose nos cœurs à recevoir /
le bonheur éternel.
Par le Christ, notre Seigneur.