La Mère de Dieu plus grand témoin de l’espérance

L’espérance trouve dans la Mère de Dieu son plus grand témoin. En elle, nous voyons que l’espérance n’est pas un optimisme vain, mais un don de la grâce dans le réalisme de la vie.
Comme toute maman, chaque fois qu’elle regardait son Fils, elle pensait à son avenir, et certainement dans son cœur restaient gravées les paroles que Siméon lui avait adressées dans le temple : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction et toi, ton âme sera traversée d’un glaive » (Lc 2, 34-35).
Et au pied de la croix, alors qu’elle voit Jésus innocent souffrir et mourir, bien que traversée d’une immense souffrance elle répète son “oui”, sans perdre ni l’espérance ni la confiance dans le Seigneur. Elle collaborait de cette façon, pour nous, à l’accomplissement de ce que son Fils avait dit, en annonçant « qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite » (Mc 8, 31).
Et dans le tourment de cette douleur offerte par amour, elle devenait notre Mère, la Mère de l’espérance. Ce n’est pas un hasard si la piété populaire continue à invoquer la Sainte Vierge comme Stella Maris, un titre qui exprime l’espérance sûre que, dans les vicissitudes orageuses de la vie, la Mère de Dieu vient à notre aide, nous soutient et nous invite à avoir confiance et à continuer d’espérer.
À ce propos, j’aime à rappeler que le Sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe, à Mexico, s’apprête à célébrer, en 2031, le 500 ème anniversaire de la première apparition de la Vierge. Par l’intermédiaire du jeune Juan Diego, la Mère de Dieu faisait parvenir un message d’espérance révolutionnaire qu’elle répète encore aujourd’hui à tous les pèlerins et aux fidèles : « Ne suis-je pas ici, moi qui suis ta mère ? » [Nican Mopohua, n. 119.]
Un message similaire est imprimé dans les cœurs de nombre de sanctuaires mariaux à travers le monde, destinations d’innombrables pèlerins qui confient à la Mère de Dieu leurs inquiétudes, leurs peines et leurs espérances. En cette Année Jubilaire, les sanctuaires doivent être des lieux saints pour l’accueil, et des espaces privilégiés pour susciter l’espérance.
J’invite les pèlerins qui viennent à Rome à s’arrêter pour prier dans les Sanctuaires mariaux de la ville, pour vénérer la Vierge Marie et invoquer sa protection. Je suis sûr que tous, en particulier ceux qui souffrent et sont affligés, pourront faire l’expérience de la proximité de la plus affectueuse des mamans qui n’abandonne jamais ses enfants, elle qui est pour le saint Peuple de Dieu « un signe d’espérance assurée et de consolation ». [Conc. Oecum. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, n. 68]
Bulle d’indiction du Jubilé 2025 – Pape François
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs
Sainte Mère de Dieu! Ces mots sont surtout entrés dans le cœur du saint peuple de Dieu, dans la prière la plus familière et la plus intime qui accompagne le rythme des journées, les moments les plus fatigants et les espérances les plus audacieuses: le Je vous salue Marie.
Après quelques phrases tirées de la Parole de Dieu, la deuxième partie de la prière s’ouvre ainsi: «Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs». Cette invocation rythme souvent nos journées et permet à Dieu de s’approcher, à travers Marie, de nos vies et de notre histoire.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs : à cette invocation récitée dans les langues les plus diverses, sur les grains du chapelet et dans les moments de nécessité, devant une image sacrée ou dans la rue, la Mère de Dieu répond toujours, elle écoute nos demandes, nous bénit avec son Fils dans les bras, nous apporte la tendresse de Dieu fait chair.
En un mot, elle nous donne de l’espérance. Et nous, en ce début d’année, nous avons besoin d’espérance comme la terre a besoin de pluie. L’année qui s’ouvre sous le signe de la Mère de Dieu, qui est la nôtre, nous dit que la clé de l’espérance c’est Marie, et l’antienne de l’espérance c’est l’invocation Sainte Mère de Dieu.
Prions la Mère de façon particulière pour les enfants qui souffrent et qui n’ont plus la force de prier, pour tant de frères et sœurs touchés par la guerre dans de nombreuses parties du monde, et qui vivent ces jours de fête dans l’obscurité et le froid, dans la misère et la peur, plongés dans la violence et l’indifférence! Pour ceux qui n’ont pas la paix, acclamons Marie, la femme qui a mis au monde le Prince de la Paix (cf. Isaïe 9, 5; Galates 4, 4).
En elle, Reine de la Paix, se réalisera la bénédiction : «Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix!» (Nombres 6, 26). Par les mains d’une Mère, la paix de Dieu veut entrer dans nos maisons, dans nos cœurs, dans notre monde. Comment faire pour l’accueillir?
Et maintenant frères et sœurs, je vous invite tous à regarder la Vierge. Acclamons-la trois fois: Sainte Mère de Dieu, comme le faisait le peuple d’Éphèse. Sainte Mère de Dieu! Sainte Mère de Dieu! Sainte Mère de Dieu!
Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.
La joie de l’Espérance chrétienne peut rendre l’âme tranquille
Toute autre joie que celle que donne l’Espérance chrétienne, est fausse, et ne peut rendre l’âme tranquille.
*I. Pour trouver une vraie joie, une joie solide, une joie qui puisse donner la paix à l’âme, il faut la chercher dans la vérité, qui est Dieu même. La joie que l’on cherche hors de la vérité, est nécessairement fausse, vaine, pleine d’illusion, accompagnée de trouble, d’inquiétude et d’agitation, et incapable de rendre l’âme tranquille.
La vraie joie vient de la possession du vrai bien de l’âme raisonnable, ou de l’espérance de posséder ce vrai bien. Mais Dieu seul est le vrai bien de l’âme raisonnable, et seul par conséquent capable de lui donner une joie véritable.
*II. Il est impossible que cette âme ne désire la joie pleine et parfaite, et ne cherche à être parfaitement heureuse. Ce désir est imprimé dans le fond de son être ; et ce désir est si ardent, qu’elle n’en peut suspendre les mouvements. Elle cherche partout cette félicité parfaite, dit saint Augustin, et la cherche toujours inutilement, tant qu’elle ne la cherche point en Dieu.
L’âme raisonnable créée à l’image de Dieu est elle-même un si grand bien, dit ce Père, qu’il n’y a que le bien souverain qui la puisse rendre heureuse. Elle a été créée capable de posséder un bien infini, qui est Dieu même ; tous les autres biens étant nécessairement finis et limités, peuvent bien l’amuser, mais ne peuvent remplir cette infinie et immense capacité de l’âme, ni lui donner un vrai repos, ni l’empêcher d’être malheureuse.
Elle a beau, pressée par cette faim et cette soif continuelle de la félicité et du repos parfait, courir d’objets en objets, passer d’un plaisir à un autre, en inventer tous les jours de nouveaux, se tourner et retourner à droite, à gauche, et de tous côtés ; elle sera toujours inquiète, toujours agitée, toujours malheureuse, parce qu’il restera toujours en elle un vide infini, une capacité, et un désir ardent d’un bien infini, d’un bien qu’elle ne peut trouver dans tous les biens créés.
Toute abondance qui n’est pas son Dieu, lui est une affreuse indigence. Il faut nécessairement que l’homme soit pauvre, lorsqu’il se sépare de celui qui seul peut le rendre riche, parce qu’il possède seul la plénitude de tous les biens. Cherchez, continue toujours ce Père, cherchez votre bonheur parmi les créatures ; et si vous pouvez l’y trouver, dites hardiment que Dieu n’est pas votre bien.
Salomon l’y a cherché avant vous, et il est impossible d’aller plus loin que ce roi dans cette recherche : il possédait tout ce que les hommes peuvent trouver sur la terre de richesses, de plaisirs, de grandeurs, de sagesse, de réputation et de gloire ; il ne s’est rien refusé de tout cela. Et qu’a-t-il enfin trouvé ? vanité et affliction d’esprit.
Cherchez encore, s’il est possible, plus de richesses que Salomon, plus de grandeurs, plus de plaisirs, plus de gloire. Que ferez -vous autre chose qu’augmenter votre pauvreté et étendre davantage le vide de votre cœur, en le remplissant davantage du néant et de la vanité des créatures, et en le vidant de plus en plus de Dieu, qui est sa plénitude et son unique bien. (Saint Augustin in Psal. 85).
Demeurez en vous-même sortez hors de vous – même, tournez-vous de tous les côtés, votre âme se trouvera toujours mal, si elle ne se repose point en Dieu ; parce qu’elle sera comme un membre disloqué hors de son lieu et de sa situation naturelle.
*III. Que semblait- il encore manquer à Aman pour être content et heureux en ce monde ? Il étale lui -même la grandeur de ses richesses, le nombre de ses enfants, son élévation pardessus tous les princes ou gouverneurs de cent vingt-sept provinces.
Il disposait à son gré des biens et de la vie de tous ; quand il passait, tous fléchissaient les genoux devant lui ; le seul juif Mardochée lui refuse cette marque d’honneur et de respect ; et Aman est forcé lui -même d’avouer que cela seul le rend malheureux, et qu’il lui semble qu’il ne possède rien en ce monde.
Quel est donc le bonheur de ceux qui cherchent leur repos et leur joie dans les créatures ? Une seule chose qui leur manque, les rend plus inquiets et plus malheureux, que cent autres qu’ils possèdent, ne les rendent contents et heureux.
Et quel pourrait donc être le bonheur des autres amateurs du monde, à qui non une seule chose, mais une infinité manquent tout à la fois ? Comprenez -donc quel bien c’est Dieu, puisque personne sans lui ne s’est jamais trouvé bien (Saint Augustin).
*IV. Jusques à quand, enfants des hommes, aurez -vous le cœur pesant ? Jusques à quand aimerez – vous la vanité et chercherez-vous le mensonge des biens vains et trompeurs ? Vous cherchez la joie, la paix, le repos. Ce que vous cherchez est un bien excellent ; mais la voie que vous prenez pour y arriver, n’y conduit point. Elle est pleine de trouble, d’agitation et de misère, et conduit encore à une misère plus grande (Saint Augustin in Psal. 118).
Vous cherchez la paix, la joie et le repos dans l’amour et la jouissance des créatures ; c’est chercher la vie bienheureuse dans le sein de la mort, le paradis dans l’enfer. Cherchez ce que vous cherchez, mais ne le cherchez pas où vous le cherchez : ne cherchez pas le plus grand de tous les biens dans le plus horrible de tous les maux.
Vous tous qui avez soif, venez aux eaux ; venez puiser avec joie dans les sources du Sauveur ( Isaïe 55) l’eau celui qui en boira n’aura plus soif, mais qu’elle deviendra en lui une fontaine d’eau qui rejaillira jusques dans la vie éternelle (Ibid. 12. 3) vous promet, ne peut vous désaltérer, ni vous rassasier ; et cependant il vous le fait acheter bien cher.
Pourquoi employez –vous vos biens à ce qui ne peut vous nourrir ; vos soins et vos travaux, à ce qui ne peut vous rassasier. Écoutez-moi avec attention, nourrissez-vous de la bonne nourriture que je vous donne, et votre âme en étant comme engraissée, sera dans la joie.
Venez, achetez sans argent et sans aucun échange le vin et le lait (Isaïe. 55. 1. 2. 3), cette grâce remplie de force et de douceur que je donne sans argent à quiconque la demande en la manière qu’une chose si précieuse mérite d’être demandée.
Cherchez le Seigneur pendant que vous pouvez le trouver, et ne cherchez que lui. Pourquoi voudriez-vous courir après autres biens, puisqu’un seul vous suffit, et que tous les autres sans lui ne servent qu’à vous rendre plus misérables ? Ne parlez donc plus de cette multiplicité de biens différents, ne cherchez ni ce bien particulier, ni cet autre.
Cherchez le bien souverain, le bien universel, qui dans son unité et sa simplicité renferme tous les biens. Cherchez-le uniquement, parce qu’il est votre unique bien ; aimez -le souverainement, parce qu’il est votre souverain bien. Lui seul peut vous donner la joie pleine et parfaite que vous cherche, parce que lui seul est la plénitude de tout bien (Saint Augustin, de Trin. lib. 8, cap. 3).
Il l’a demandée pour vous à son père en allant à la mort. Mon Père, maintenant je viens à vous, et je dis ceci étant encore dans le monde, afin qu’ils aient en eux la plénitude de ma joie (Jean 17, 13). Il vous invite, il vous commande même de la lui demander : Demandez et vous recevrez afin que votre joie soit pleine (Jean 16, 24).
Prière du Jubilé
Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.
Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !
Prières de la messe du jour
Ressuscité d’entre les morts, le Christ ne meurt plus;
sur lui, la mort n’a plus de pouvoir, alléluia. (Romains 6,9)
Nous t’en prions, Dieu tout-puissant: +
renouvelés et guéris par ta Pâques,
nous sommes affranchis de la ressemblance
avec notre premier parent, issu de la terre; *
transforme-nous à l’image du créateur /
qui est aux cieux.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, +
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, /
Dieu, pour les siècles des siècles.
Accueille, nous t’en prions, Seigneur,
les dons de ton Église en fête; *
toi qui es pour elle à l’origine d’un si grand bonheur, /
qu’il s’épanouisse en joie éternelle.
Par le Christ, notre Seigneur.
Jésus, debout au milieu de ses disciples
leur dit: La paix soit avec vous, alléluia. (Jean 20,19)
Regarde avec bonté, Seigneur, nous t’en prions,
le peuple que tu as rénové par tes sacrements; *
accorde-nous de parvenir à la vie incorruptible /
lorsque notre chair ressuscitera dans la gloire.
Par le Christ, notre Seigneur.