la langue de la réconciliation

 

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre Mercredi 22 mai 2013 Condensé

Un lien très étroit unit le Saint Esprit à l’Eglise ; il lui donne la vie et lui permet d’accomplir sa mission évangélisatrice. Cette mission, confiée à chacun des fidèles, est rendue vraiment efficace par l’action du Saint Esprit. C’est lui qui suggère les paroles de celui qui parle, et qui ouvre le cœur et l’esprit de celui qui écoute en le disposant à accueillir la Bonne Nouvelle. Il est donc nécessaire, pour évangéliser, de s’en remettre totalement au Saint Esprit, et de se laisser conduire sans crainte. Il nous rend capable de vivre et de témoigner de notre foi ; et, en même temps, il illumine les cœurs que nous rencontrons.

Telle fut bien l’expérience de la Pentecôte, lorsque le Saint Esprit faisait sortir les Apôtres, autrefois craintifs, du Cénacle et leur faisait annoncer au monde les merveilles de Dieu ; alors que chacun les comprenait dans sa propre langue. Le Saint Esprit conduit désormais les hommes à la communion ; ils sont poussés à annoncer la Parole de Dieu dans un langage nouveau que tous peuvent accueillir : le langage de l’amour que le Saint Esprit dépose dans les cœurs, et qui les invite à dépasser les divisions et les indifférences.

Par ailleurs, le Saint Esprit donne le courage d’annoncer la nouveauté de l’Evangile à tous, sans crainte, à voix haute, en tout temps et en tout lieu. C’est ainsi qu’aujourd’hui encore le feu de la Pentecôte nous envoie sur des chemins d’évangélisation encore inexplorés. Mais ce dynamisme missionnaire ne peut trouver sa source que dans une prière d’appel au Saint Esprit, sans lequel notre agir devient vide et sans âme.

Je salue cordialement les pèlerins francophones, particulièrement les fidèles venus de diverses paroisses de France ainsi que les nombreux jeunes présents. Chers amis, le Saint Esprit fait de nous des évangélisateurs courageux, habités du désir de porter la bonne nouvelle de l’Evangile à tous nos frères ; et il nous en rend capables. Priez-le sans relâche et laissez-vous guider par lui, sans avoir peur du chemin sur lequel il vous conduit. Ayez confiance, et soyez assurés de sa présence: c’est lui qui ouvre les cœurs à l’amour de Dieu et des frères.

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Vendredi, 24 mai, est le jour consacré à la mémoire liturgique de la Bienheureuse Vierge Marie, Auxiliaire des chrétiens, vénérée avec une grande dévotion dans le sanctuaire de Sheshan, à Shanghaï.

J’invite tous les catholiques du monde à s’unir en prière avec nos frères et sœurs qui sont en Chine, pour implorer de Dieu la grâce d’annoncer avec humilité et avec joie le Christ mort et ressuscité, d’être fidèles à son Église et au Successeur de Pierre et de vivre quotidiennement leur service à leur pays et à leurs citoyens de manière cohérente avec la foi qu’ils professent.

En faisant nôtres plusieurs mots de la prière à la Vierge de Sheshan, je voudrais ainsi invoquer Marie avec vous : « Notre-Dame de Sheshan, soutiens l’engagement de ceux qui en Chine, malgré les difficultés quotidiennes, continuent à croire, à espérer, à aimer, afin qu’ils ne craignent jamais de parler de Jésus au monde et du monde à Jésus ».

Que Marie, Vierge fidèle, soutienne les catholiques chinois, rende leurs engagements difficiles toujours plus précieux aux yeux du Seigneur, et qu’elle fasse grandir l’affection et la participation de l’Église qui est en Chine au chemin de l’Église universelle.

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Audience générale entière du 22 mai 2013

La langue de la réconciliation

22-05-2013 source : L’Osservatore Romano

Nouvel appel du Pape à la responsabilité commune de tous les croyants pour surmonter le climat de division, d’incapacité à se comprendre, de rivalités, de jalousies et d’égoïsmes qui rend notre époque semblable à celle de l’antique Babel. Il est donc nécessaire de repartir d’une « langue nouvelle », a dit en substance le Pape François ce matin, mercredi 22 mai, au cours de l’Audience générale place Saint-Pierre; une langue qui soit capable d’apporter partout dans le monde des paroles de réconciliation, de pardon, de paix, d’unité, d’amour. C’est la langue de l’Esprit Saint de laquelle, depuis le jour de la Pentecôte, « se libèrent toujours de nouvelles énergies de mission, de nouvelles voies à travers lesquelles annoncer le message du salut » et un courage nouveau pour évangéliser.

Du reste, « une Eglise qui évangélise – a précisé le Pape – doit toujours partir de la prière, de la demande, comme les apôtres au Cénacle, du feu du Saint-Esprit. Seul le rapport fidèle et intense avec Dieu permet de sortir de ses propres fermetures et d’annoncer avec parousie l’Evangile. Sans la prière notre action devient vide et notre annonce est sans âme, et n’est pas animé par l’Esprit ». Et il a cité son prédécesseur Benoît XVI pour répéter qu’« aujourd’hui l’Eglise sent surtout le vent de l’Esprit Saint qui nous aide, nous montre la vraie voie; et ainsi, avec un nouvel enthousiasme, nous sommes en chemin et nous rendons grâce au Seigneur ».

Il a enfin demandé de renouveler « chaque jour notre confiance dans l’action du Saint-Esprit, la confiance qu’Il agit en nous, Il est en nous, il nous donne la ferveur apostolique, il nous donne la paix, il nous donne la joie. Laissons-nous guider par Lui, nous sommes des hommes et des femmes de prière, qui témoignent avec courage de l’Evangile, en devenant dans notre monde des instruments de l’unité et de la communion avec Dieu ».

En saluant ensuite les divers groupes de fidèles présents, le Pape a adressé de nouveau sa pensée aux victimes de la terrible tornade qui a frappé l’Oklahoma et a demandé de prier pour les victimes, en particulier les enfants et pour les parents « qui ont perdu de façon si tragique leur enfant ».

Le Pape prie pour les catholiques chinois

Le pape François a invité tous les fidèles à s’unir dans la prière avec les catholiques de Chine. Il s’exprimait à l’approche de la journée mondiale de prière pour l’Eglise en Chine instituée par Benoît XVI en 2007 et célébrée le 24 mai en la mémoire liturgique de Marie, « Secours des chrétiens», vénérée avec une grande dévotion dans le sanctuaire de Sheshan à Shanghai.

Le Pape appelle les catholiques chinois à être fidèles au Christ

Le pape François a souhaité que les catholiques chinois puissent « annoncer avec humilité et joie le Christ, mort et ressuscité » et qu’ils soient « fidèles à son Église et au Successeur de Pierre ». Le souverain pontife a également espéré qu’ils vivent « la quotidienneté au service de leur pays et de leurs concitoyens d’une manière cohérente avec la foi qu’ils professent ».

« Notre-Dame de Sheshan, a déclaré le pape, soutiens l’engagement de tous ceux qui en Chine, malgré les difficultés quotidiennes, continuent à croire, à espérer, à aimer, afin qu’ils n’aient jamais peur de parler de Jésus au monde et du monde à Jésus. »