Leçon de catéchisme avec le Pape François – messe de la Trinité 2013
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De Saint Basile de Césarée, Homélie sur la foi, 1-3
Si tu veux dire ou entendre quelque chose de Dieu, laisse ta nature corporelle, laisse tes sens corporels… Élève ton esprit au-dessus de tout ce qui a été créé, contemple la nature divine : elle est là, immuable, indivise, lumière inaccessible, gloire éclatante, bonté désirable, beauté inégalable dont l’âme est blessée, mais qu’elle ne peut pas traduire en paroles adéquates.
Là est le Père, le Fils et le Saint Esprit… Le Père est le principe de tout, la cause de l’être de ce qui est, la racine des vivants. Il est celui dont coulent la Source de la vie, la Sagesse, la Puissance, l’Image parfaitement semblable du Dieu invisible : le Fils engendré du Père, Verbe vivant, qui est Dieu, et tourné vers le Père (1 Co 1, 24 ; He 1, 3 ; Jn 1, 1).
Par ce nom de Fils, nous apprenons qu’il partage la même nature : il n’est pas créé par un ordre, mais il brille sans cesse à partir de sa substance, uni au Père de toute éternité, égal à lui en bonté, égal en puissance, partageant sa gloire… Et quand notre intelligence aura été purifiée des passions terrestres et qu’elle laisse de côté toute créature sensible, tel un poisson qui émerge des profondeurs à la surface, rendue à la pureté de sa création, elle verra alors l’Esprit Saint là où est le Fils et où est le Père.
Cet Esprit, étant de même essence selon sa nature, possède lui aussi tous les biens : bonté, droiture, sainteté, vie… De même que brûler est lié au feu et resplendir à la lumière, ainsi on ne peut ôter à l’Esprit Saint le fait de sanctifier ou de faire vivre, pas plus que la bonté et la droiture.
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Prière attribuée à Saint Augustin d’Hippone
Mon âme vous adore, mon cœur vous bénit, et ma bouche vous loue, O sainte et indivisible Trinité, Père éternel, Fils unique et bien-aimé du Père, Esprit consolateur qui procédez de leur mutuel amour. O Dieu tout-puissant, quoique je ne sois que le dernier de vos serviteurs et le membre le plus imparfait de votre Église, je vous loue et je voue glorifie. Hélas ! Que ne puis-je célébrer vos grandeurs comme les célèbrent vos Anges et vos Saints ! Dans le désert aride de cette vie, appesantis par le poids de notre chair mortelle, éloignés de votre douce présence et distraits par toutes les choses sensibles, nous ne pouvons vous louer dignement. C’est à peine même si nous savons balbutier d’une voix faible quelques paroles d’amour et de reconnaissance.
Je vous invoque, O Trinité sainte, afin que vous veniez en moi pour me donner la vie et pour faire de mon pauvre cœur un temple digne de votre gloire et de votre sainteté. O Père éternel, je vous en supplie par votre Fils bien-aimé ; O Jésus, je vous en conjure par votre Père ; O Saint-Esprit, je vous en conjure au nom de l’amour du Père et du Fils, augmentez en moi la foi, l’espérance et la charité. Faites que ma foi soit efficace, mon espérance inébranlable et ma charité féconde. Faites que je me rende digne de la vie éternelle, par l’innocence de ma vie et la sainteté de mes mœurs, afin qu’un jour je puisse unir ma voix à celles des Esprits bienheureux pour chanter avec eux durant toute l’éternité : Gloire au Père éternel qui nous a créés ; gloire à son Fils bien-aimé qui nous a rachetés par le sacrifice sanglant de la croix ; gloire au Saint-Esprit qui nous sanctifie par l’effusion de ses grâces. Honneur et gloire à la sainte et adorable Trinité dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.