Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

une lutte qui ne donne pas la tranquillité mais la paix

Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! Lc12, 49

Lutter contre le mal et au sein même de notre cœur, «une lutte qui ne donne pas la tranquillité mais la paix». «Jésus nous appelle à changer de vie, à changer de route, il nous appelle à la conversion.»  C’est ce qu’a dit le Pape dans son homélie prononcée ce jeudi 26 octobre 2017 lors de sa messe quotidienne dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Une homélie inspirée de l’Évangile du jour (Lc 12, 49-53).

Lutter contre les maladies de la mondanité

«Changer son mode de penser, de ressentir. Ton cœur était mondain et païen, il devient maintenant chrétien avec la force du Christ : changer, voilà la conversion. Et changer son mode d’agir : tes actions, elles aussi, doivent changer.» «C’est un changement qui ne se fait pas avec du maquillage. Le Saint-Esprit y pourvoit à l’intérieur de nous. Et je dois donner du mien afin que l’Esprit Saint puisse agir, cela signifie lutter.»

De chrétiens tranquilles qui ne soient pas en lutte, «ceux-là ne sont pas des chrétiens, mais des tièdes». «Tu peux toujours prendre des pilules pour trouver la tranquillité et le sommeil, mais il n’existe aucune pilule pour trouver la paix intérieure.»

Trouver la paix intérieure

Seul l’Esprit Saint peut donner cette paix de l’âme qui donne leur force aux chrétiens. Aussi, «nous devons l’aider en faisant de la place dans notre cœur». Pour cela, un outil «qui aide tant», l’examen de conscience au quotidien pour voir si nous luttons contre les maladies de la mondanité.

«Le combat de Jésus contre le diable et le mal n’est pas une chose antique». Au contraire, c’est une lutte «très moderne, c’est aujourd’hui et tous les jours», car «ce feu que Jésus est venu nous apporter est dans notre cœur».

Pour cette raison, nous devons le laisser entrer et nous demander constamment «comment je suis passée de la mondanité et du péché à la grâce, et si j’ai fait de la place à l’Esprit Saint pour qu’il puisse agir». Pour se convertir, il faut avoir un cœur généreux, et «cela vient toujours de l’amour et de la fidélité à la Parole de Dieu.»

Aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 25 octobre 2017

Frères et sœurs, « Paradis » est l’une des dernières paroles de Jésus sur la croix, adressée au bon larron. Au Calvaire, Jésus atteint le sommet de sa solidarité avec nous pécheurs. Et c’est là qu’il a son ultime rendez-vous avec un pécheur pour lui ouvrir, à lui aussi, les portes de son Royaume. C’est à un « pauvre diable » que Jésus promet le paradis, à quelqu’un qui n’avait rien, mais qui se confie à lui. Une humble parole de repentir suffit pour toucher le cœur de Jésus.

Devant Dieu, nous nous présentons tous les mains vides. Chaque fois qu’un homme découvre que ses manques dépassent de beaucoup ses œuvres bonnes, il ne doit pas se décourager, mais se confier à la miséricorde de Dieu. Il est Père et jusqu’au bout il attend notre retour. Le paradis est le lieu de la tendresse de Dieu.

Jésus nous y introduit avec le bien que nous avons fait dans notre vie et avec tout ce qui en nous a encore besoin d’être racheté. Le but de notre existence c’est que tout s’accomplisse et soit transformé en amour. Si nous croyons cela, la mort ne nous fera plus peur et nous pourrons partir de ce monde sereinement et avec confiance. Celui qui a connu Jésus ne craint plus rien.

 Chers amis, je vous invite à mettre toute votre confiance dans la miséricorde et la tendresse de Dieu pour chacun et chacune de vous. Il n’abandonne jamais ses enfants.  Que Dieu vous bénisse !


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pour entrer dans le mystère du Christ

A l’écoute des évangiles |DR

Le Christ m’aime et se donne lui-même pour moi jusqu’à la mort. Tel est le centre de son mystère  et le cœur de l’homélie du Pape François ce mardi dans la chapelle Sainte-Marthe. Il a expliqué qu’il était bon de se rendre à la messe, de prier, d’être des bons chrétiens mais que la question centrale était de savoir si l’on entrait réellement dans le mystère de Jésus.

Dans la première lecture tirée de la lettre de Saint-Paul aux Romains, l’Apôtre explique le sens de l’histoire du Salut. Paul nous pousse pour que « nous tombions dans le mystère du Christ », en utilisant des termes opposés : le péché, la désobéissance, la grâce et le pardon.

Ces termes sont des pas sur le chemin qui nous permet de s’abandonner au Christ, un mystère qui n’est pas toujours facile à comprendre, qui est surabondant et généreux. Pour comprendre qui est Jésus, il faut se couler, se fondre dans ce mystère.

« Seul le Christ veut donner sa vie pour un pécheur comme moi. » Ce mystère, les saints l’ont compris, pas seulement ceux qui ont été canonisés mais tous les saints « cachés de la vie quotidienne », des gens humbles qui mettent leur espérance dans le Seigneur.

Qui est Jésus pour moi?

Ils sont entrés dans le mystère de Jésus crucifié, qui est « une folie » rappelle Saint-Paul. Entrer dans ce mystère, c’est se laisser aller dans cet abysse de miséricorde où il n’y a pas de parole, mais seulement l’étreinte de l’amour.

A la question de savoir « qui est Jésus pour moi », nous pourrions répondre « le Fils de Dieu », en récitant le Credo, tout le catéchisme, ce qui est vrai mais le risque est d’arriver à perdre de vue que le centre du mystère du Christ est que Jésus m’aime et qu’il s’est donné lui-même pour moi. Comprendre le mystère du Christ n’est pas une chose intellectuelle, mais seulement grâce pure.

Le Chemin de Croix comme exercice de piété permet de nous aider à comprendre ce mystère, qui consiste à cheminer avec Jésus, au moment où il nous donne son pardon et sa paix. Il est beau de faire le Chemin de Croix, de le faire chez soi ;beaucoup de grands saints conseillaient toujours de commencer la vie spirituelle par cette rencontre avec le Christ crucifié.

Le Pape a enfin demandé de se mettre à l’école de Saint-Paul, un témoin véritable, un qui a rencontré le Christ Jésus et qui s’est laissé rencontrer par Lui et est entré dans son mystère et de fixer notre regard sur le crucifix, « icône du plus grand mystère de la création, de tout ». Le Christ crucifié, centre de l’histoire, centre de ma vie.