Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

REGARDONS LA CROIX DE NOTRE MÉDAILLE

24 MAI

REGARDONS LA CROIX DE NOTRE MÉDAILLE

la face cachée de la Médaille Miraculeuse
la face cachée de la Médaille Miraculeuse

Nous avons contemplé ces jours derniers la première face de notre Médaille. Or, sous les yeux de la Voyante, l’ovale se retourna et elle vit apparaître les signes que nous contemplons de l’autre côté. Pas d’inscription. Lorsque Sœur Catherine demanda à la Sainte Vierge s’il n’y avait rien à graver au revers, une voix intérieure lui répondit : « Le M, la Croix et les deux Cœurs en disent assez. »

Ces signes sacrés n’évoquent-ils pas en effet tout le mystère de notre Rédemption, qui suppose tout d’abord l’incarnation de Jésus-Christ ? Considérons d’abord cette Croix qui domine le revers de notre Médaille.

C’est à son ombre lumineuse que l’Église continue sa marche à travers les siècles, c’est grâce à elle que les âmes se sauvent et se sanctifient. Jésus Crucifié est la réponse à toutes les angoisses, à toutes les douleurs.

Sans doute, la Croix est un mystère, elle est contraire à notre nature. Adorons en silence et croyons simplement que c’est le moyen qu’a choisi le Christ pour nous sauver et pour nous témoigner l’immensité de son amour. Elle doit faire partie de notre vie comme elle fait partie de la Médaille Miraculeuse.

N’ayons pas peur de la Croix, sous quelque forme qu’elle se présente : souffrances du corps, du cœur, de l’esprit, épreuves personnelles, familiales, nationales. Acceptons-les comme des parcelles de la croix de Jésus, en union avec la Vierge Immaculée qui nous a donné un si sublime exemple en demeurant debout au pied de la Croix de son Fils.

Sans doute, la souffrance est pénible, mais Marie nous aidera à la supporter chrétiennement si nous savons implorer son secours. Quand viendra l’épreuve regardons notre petite Médaille. Et si nous pleurons, que ce soit aux pieds de Marie.

PRIÈRE

Ô Marie, nous avons à souffrir en ce monde, et nul ne sait quelle sera la mesure de nos épreuves. Peut-être, un jour, serons-nous seuls, loin des nôtres, livrés au secours banal de l’indifférence et aux consolations qu’il faut payer.

Venez alors, ô Mère, venez au-devant de nos plaintes ; mettez sur nos lèvres ce nom tant de fois invoqué depuis nos premiers jours, ce nom qui calme, qui apaise, qui console et qui purifie.

Ô Marie, au milieu de vos jours glorieux, n’oubliez pas les tristesses de la terre ! Jetez un regard de bonté sur ceux qui sont dans la souffrance, qui ne cessent de tremper leurs lèvres aux amertumes de la vie !

Ayez pitié de ceux qui s’aimaient et qui ont été séparés ! Ayez pitié de ceux qui pleurent, de ceux qui prient, de ceux qui tremblent ! Ayez pitié des objets de notre tendresse ; donnez à tous l’espérance et la paix. Ainsi soit-il !

Ô MARIE CONÇUE SANS PÉCHÉ, PRIEZ POUR NOUS QUI AVONS RECOURS A VOUS !

+P. BAETEMAN

Neuvaine de la Visitation 2

Deuxième jour de la neuvaine

– Marie, seule avec Élisabeth à connaître le Seigneur

Sainte Marie, vous apparteniez aux âmes qui, comme Anne, attendaient « la délivrance de Jérusalem » (Lc 2,38).

Pierre Mignard 1660 Visitation de Caen
Pierre Mignard 1660 Visitation de Caen

Sainte Marie, en visitant Élisabeth, en se mettant à son service, jusqu’à son accouchement, vous avez réellement aidé à la délivrance de votre cousine. Cette délivrance était la naissance de Jean Baptiste, une nouvelle vie qui arrivait. Bien plus, par votre visitation, vous préfiguriez, une autre délivrance : celle de tout le peuple. Car Jésus est le Rédempteur de toute l’humanité.

Marie, Mère de Dieu, faites diligence ; vous savez mieux que moi combien mon âme est indigente, affligée de plusieurs maux, d’affections déréglées, d’habitudes pernicieuses, de péchés commis : maux contagieux qui la conduisent à la mort éternelle.

Vous pouvez l’enrichir, ô trésorière de Dieu ! Et vous pouvez la guérir de toutes ses infirmités. Car je sais que c’est d’abord par les mérites de Jésus-Christ et ensuite par votre intercession que je puis être sauvé.

Visitez-moi donc pendant ma vie ; visitez-moi surtout à l’heure de la mort, parce qu’alors votre assistance me sera plus nécessaire.

Souveraine Vierge Marie, je mets en vous ma confiance ; de votre côté, veillez à mon salut. Ainsi soit-il.

Ô MARIE CONÇUE SANS PÉCHÉ, PRIEZ POUR NOUS QUI AVONS RECOURS A VOUS !

Prières quotidiennes

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

SAINT VINCENT DE LÉRINS

SAINT VINCENT DE LÉRINS. +445

Saint Vincent de Lérins
Saint Vincent de Lérins

Frère germain de Saint Loup, évêque de Troyes, Vincent de Lérins naquit à Toul. Il embrassa d’abord le métier des armes ; mais ses écrits prouvent qu’il avait fait de sérieuses études. Touché de la grâce, et peut être entraîné par l’exemple de son vertueux frère, il alla s’enfermer dans le monastère de Lérins, fondé par saint Honorat dans une des îles au large de Cannes.

Le grand mérite de cette vie dont les détails ne nous sont pas connus, gît dans un écrit contre les hérétiques de son temps. Trois ans après le Concile d’Éphèse (434), il composa un livre qu’il intitula « Avertissement », le « Commonitorium » et que par modestie il signa « Peregrinus » (le Voyageur).

C’est un aide-mémoire dont le but est de donner une règle sûre permettant « de distinguer la vraie foi catholique de l’erreur des hérésies. »  Ce livre fut longtemps une des lectures des hommes d’Église dans l’Occident et il mériterait de l’être encore à notre époque.

A cette époque, où l’autorité doctrinale de l’évêque de Rome était bien plus rarement évoquée que maintenant, Saint Vincent de Lérins sut mettre en relief le principe de la Tradition. Les hérétiques des premiers siècles, tout comme ceux de notre époque, expliquaient l’Évangile à leur façon et s’arrangeaient pour y découvrir les preuves de leurs théories.

Vincent établit comme règle infaillible pour distinguer la vérité de l’erreur la Tradition de l’Église. Cette règle, il la formula en cette phrase lapidaire :  Une vérité sur laquelle tous les fidèles, en tout temps, en tout lieu, sont d‘accord est une doctrine véritablement catholique. « Quod ubique, quod semper, quod omnibus creditum est ; hoc est enim vere proprieque catholicum. »

Vincent s’appliqua à mettre en garde les fidèles contre une des plus dangereuses tentations où leur foi fût exposée : ce qui arrive lorsque Dieu permet que de grands hommes, estimés pour leurs talents, et en réputation de sainteté, deviennent les docteurs de l’hérésie.

Il apportait comme exemple la chute de Tertullien et même les erreurs d’Origène. Il concluait que « tous les vrais catholiques doivent recevoir les Docteurs avec l’Église, mais ne pas abandonner la foi de l’Église à la suite des Docteurs ».

Une des plus belles pages de Vincent de Lérins, c’est celle où il dit : « Quelqu’un dira peut-être : ne peut-il donc y avoir de progrès dans l’Église du Christ ? — Si, il est possible qu’il y en ait, et qu’il y en ait beaucoup. Mais il faut néanmoins que ce soit vraiment un progrès, et non un simple changement… »

« Ainsi l’Église du Christ, soigneuse et prudente gardienne des dogmes à elle confiés, n’y change jamais rien, n’y diminue rien, n’y ajoute rien… En effet, quel autre but s’est-elle jamais proposé dans les décrets des Conciles, sinon de faire croire avec une foi plus vive ce que l’on croyait avec plus de simplicité ; de faire prêcher avec plus de force ce qui se prêchait avec plus de faiblesse ; de faire adorer avec plus de zèle ce que déjà l’on adorait avec sûreté… »

Saint Vincent de Lérins mourut en l’an 445. Ses restes sont respectueusement gardés à Lérins.

selon J. M. Planchet, cm