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LA PREMIÈRE LETTRE DE SAINT JEAN

LA PREMIÈRE LETTRE DE SAINT JEAN

Aigle de saint Jean Paris, Bibl. Sainte-Geneviève, 1030 f. 004
Aigle de saint Jean Paris, Bibl. Sainte-Geneviève, 1030 f. 004

Au premier abord, la PREMIÈRE LETTRE DE SAINT JEAN se présente comme une sorte de méditation très personnelle et même quelque peu intemporelle sur la vie chrétienne et plus spécialement l’amour fraternel. La pensée de l’auteur s’y développe lentement, en spirale, avec d’incessants retours aux thèmes déjà abordés : l’amour fraternel, la foi au Verbe incarné, la communion des croyants avec Dieu.

A une lecture plus attentive, elle révèle cependant un caractère polémique très accentué. L’auteur y dénonce avec sévérité des prédi­cateurs qui, tout en se prétendant chrétiens, ont en vérité apostasie et cher­chent maintenant à égarer les croyants restés fidèles. Il les appelle antichrists (2, 18, 22; 4, 3), prophètes de mensonge (4, 1), séducteurs, etc.

C’est à des communautés traversant une grave crise, et, peut-être même déchirées, que cette lettre semble s’adresser. De l’intérieur même de ces communautés, certains en sont venus à proposer un christianisme soi-disant supérieur ; et surtout ils refusent de voir en Jésus le Messie (2, 22) et le Fils de Dieu (4,15); ils rejettent l’Incarnation (4, 2) et « divisent» Jésus Christ, séparant en lui l’homme Jésus du Fils de Dieu (5, 5-6). Ils parviennent ainsi à désorienter nombre de fidèles qui ne savent plus que croire.

Saint Jean veut remédier au désarroi des fidèles, Il ne cherche donc pas tant à réfuter les doctrines hérétiques qu’à affermir la foi des croyants, en leur donnant les signes qui leur permettront de reconnaître les vrais chrétiens des faux : fidélité à la prédication des apôtres, refus de pactiser avec le péché, amour fraternel, et d’abord confession de Jésus Christ Fils de Dieu.

Pour l’apôtre, celui qui nie Jésus Christ fait homme ne saurait être en communion avec Dieu. Comme il le soulignait dans son Évangile, et l’on sait avec quelle vigueur, le Fils est le seul chemin qui mène au Père. Ce sont ceux qui reconnaissent en Jésus le Fils de Dieu, qui possèdent la vie éternelle.

L’intention de l’auteur se trouve exprimée en toute clarté dans le verset de conclusion : « Je vous écris tout cela pour vous faire savoir que vous avez la vie éternelle, vous qui mettez votre foi dans le nom du Fils de Dieu » (5, 13). Dans le temps de Pâques, aucun texte apostolique ne peut mieux que celui-ci nous aider à méditer le mystère de l’Incarnation.

Notice du Bréviaire Romain – 6e semaine de Pâques

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

PREMIÈRE APPARITION DE LA SAINTE VIERGE A SŒUR CATHERINE LABOURÉ

6 MAI : PREMIÈRE APPARITION DE LA SAINTE VIERGE
À SŒUR CATHERINE LABOURÉ – Nuit du 18 au 19 juillet 1830

Première apparition de la Vierge à Sœur Catherine
Première apparition de la Vierge à Catherine

Le 18 juillet 1830, veille de la fête de Saint Vincent de Paul, la Directrice du Séminaire fit une instruction sur la dévotion aux saints et à la Vierge Marie, ce qui augmenta encore le désir qu’avait Sœur Catherine de voir sa Mère du ciel. Elle se coucha en se recommandant à Saint Vincent et à son Ange gardien, avec la confiance qu’elle allait être exaucée.

Vers onze heures et demie, elle s’entend appeler par son nom trois fois de suite ; elle entrouvre son rideau du côté d’où part la voix. Qu’aperçoit-elle ? Un enfant d’une beauté ravissante ; il peut avoir de quatre à cinq ans, il est habillé de blanc et, de sa chevelure blonde, aussi bien que de toute sa personne, s’échappent des rayons qui éclairent tout ce qui l’entoure.

— Venez, dit-il, venez à la chapelle, la Sainte Vierge vous attend.

Mais, pensa Sœur Labouré, qui couchait dans un grand dortoir, on va m’entendre, je serai découverte…

— Ne craignez rien, reprend l’enfant, répondant à sa pensée, il est onze heures et demie, tout le monde dort, je vous accompagne.

A ces mots, Sœur Labouré s’habille à la hâte et suit l’enfant qui marche toujours à sa gauche. Partout les lumières sont allumées, au grand étonnement de la Sœur. Sa surprise redouble en voyant la porte de la chapelle s’ouvrir dès que l’enfant la touche du bout du doigt. L’intérieur en est tout illuminé, « ce qui, dit-elle, rappelait la messe de minuit ». Elle s’avance jusqu’à la table de Communion et reste agenouillée, dans la prière.

Le temps semble long à Sœur Labouré; enfin, vers minuit, l’enfant la prévient en disant : « Voici la Sainte Vierge, la voici !… » Au même instant, elle entend distinctement, du côté de l’épître, un bruit léger semblable au frôlement d’une robe de soie.

Bientôt une dame d’une grande beauté vient s’asseoir dans le sanctuaire. Ne suivant que le mouvement de son cœur, l’humble novice des Filles de la Charité se précipite alors aux pieds de la Sainte Vierge, posant familièrement les mains sur ses genoux…

PRIÈRE

O Marie, qui avez daigné apparaître à une humble jeune fille pour lui révéler vos tendresses, laissez-nous, comme elle, avec la même simplicité, nous approcher de vous et vous parler cœur à cœur.

Vous avez bien des choses à nous dire, à nous aussi ; faites que notre cœur soit assez pur pour entendre vos paroles et assez généreux pour les mettre en pratique.

Restez toujours notre mère et donnez-nous la grâce d’être toujours vos enfants ; car plus nous serons enfants avec vous, plus vous serez mère avec nous. Ainsi soit-il !

Ô MARIE CONÇUE SANS PÉCHÉ, PRIEZ POUR NOUS QUI AVONS RECOURS A VOUS !

+P. BAETEMAN

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Jésus ne nous abandonne jamais car son amitié est éternelle

Jésus ne nous abandonne jamais car son amitié est éternelle

LE PAPE FRANCESCO

REGINA CAÉLI

Place Saint-Pierre
VIe dimanche de Pâques, 5 mai 2024
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Chers frères et sœurs, bonjour !

Aujourd’hui, l’Évangile nous parle de Jésus qui dit aux Apôtres : « Je ne vous appelle plus serviteurs, mais amis » (voir Jean 15, 15). Qu’est-ce que cela signifie?

Dans la Bible, les « serviteurs » de Dieu sont des personnes particulières à qui Il confie des missions importantes, comme Moïse (voir Exode 14.31), le roi David (voir 2 Sam 7.8), le prophète Élie (voir 1 Rois 18.36), jusqu’à la Vierge Marie (voir Luc 1.38).

Ce sont des gens entre les mains desquels Dieu remet ses trésors (voir Mt 25, 21). Mais tout cela ne suffit pas, selon Jésus, pour dire qui nous sommes pour Lui, cela ne suffit pas, il nous faut plus, quelque chose de plus grand, qui dépasse les biens et les projets eux-mêmes : nous avons besoin d’amitié.

Depuis que nous sommes enfants, nous apprenons à quel point cette expérience est belle : nous offrons à nos amis nos jouets et les plus beaux cadeaux ; puis en grandissant, à l’adolescence, nous leur confions nos premiers secrets.

Quand nous sommes jeunes, nous offrons de la fidélité ; en tant qu’adultes, nous partageons des satisfactions et des inquiétudes ; en tant que personnes âgées, nous partageons des souvenirs, des considérations et des silences de longues journées.

La Parole de Dieu, dans le Livre des Proverbes, nous dit que « le parfum et l’encens réjouissent le cœur, et les conseils d’un ami adoucissent l’âme » (27,9). Pensons un instant à nos amis et remercions le Seigneur pour eux ! Un espace pour penser à eux…

*

L’amitié n’est pas le résultat d’un calcul, ni d’une coercition : elle surgit spontanément lorsque l’on reconnaît quelque chose de soi chez l’autre. Et si c’est vrai, l’amitié est si forte qu’elle ne faillit pas même face à la trahison. « Un ami t’aime toujours » (Pr 17,17) – le livre des Proverbes le répète –, comme Jésus nous le montre lorsqu’il dit à Judas, qui le trahit par un baiser : « Ami, c’est pour cela que tu es ici ! (Mt 26.50).

Un véritable ami ne vous abandonne pas, même lorsque vous faites des erreurs : il vous corrige, peut-être vous gronde, mais vous pardonne et ne vous abandonne pas.

Et aujourd’hui Jésus, dans l’Évangile, nous dit que nous sommes précisément cela pour Lui, amis : des personnes chères au-delà de tout mérite et de toute attente, à qui il tend la main et offre son amour, sa Grâce, sa Parole ; avec qui – avec nous, amis – il partage ce qui lui est le plus cher, tout ce qu’il a entendu du Père (voir Jean 15, 15).

Au point de devenir fragile pour nous, de se remettre entre nos mains sans défenses et sans prétentions, parce qu’il nous aime. Le Seigneur nous aime, en tant qu’ami, il veut notre bien et veut que nous participions au sien.

Alors demandons-nous : quel visage le Seigneur a-t-il pour moi ? Le visage d’un ami ou d’un inconnu ? Est-ce que je me sens aimé par Lui comme un être cher ? Et quel est le visage de Jésus dont je témoigne aux autres, en particulier à ceux qui commettent des erreurs et ont besoin de pardon ?

Que Marie nous aide à grandir dans l’amitié avec son Fils et à la diffuser autour de nous.
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APRÈS LE REGINA CAELI

Chers frères et sœurs !

J’adresse mes meilleurs vœux avec une grande affection aux frères et sœurs des Églises orthodoxes et de certaines Églises catholiques orientales qui célèbrent aujourd’hui, selon le calendrier julien, la Sainte Pâques. Que le Seigneur ressuscité remplisse de joie et de paix toutes les communautés et réconforte ceux qui sont dans l’épreuve. À eux, Joyeuses Pâques !

Je vous assure de mes prières pour les populations de l’État du Rio Grande do Sul, au Brésil, touchées par d’importantes inondations. Que le Seigneur accueille les défunts et réconforte les membres de leur famille et ceux qui ont dû quitter leur foyer.

Je salue les fidèles de Rome et de différentes parties de l’Italie et du monde.

J’adresse un salut chaleureux aux nouveaux Gardes Suisses et à leurs familles, à l’occasion de la célébration de ce Corps historique et méritoire. Applaudissements pour les Gardes Suisses !

J’accueille avec plaisir l’Association « Mèter », engagée dans la lutte contre toutes les formes de maltraitance envers les enfants. Merci, merci pour votre engagement ! Et continuez votre travail important avec courage.

Et s’il vous plaît, continuons à prier pour l’Ukraine tourmentée – elle souffre tellement ! – et aussi pour la Palestine et Israël, que la paix règne, afin que le dialogue se renforce et porte de bons fruits. Non à la guerre, oui au dialogue !

Je souhaite à tous un bon dimanche. S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et à bientôt