Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Saints Corneille et Cyprien

Saints Corneille et Cyprien

La commémoration, le même jour, de ces deux martyrs est très ancienne; déjà le martyrologe de saint Jérôme les évoque ensemble. La date choisie indique, en particulier, la déposition du premier de la chaire de saint Pierre, et la mort du second par décapitation.

Corneille, le Pape de l’accueil

Saint Corneille Pape, Basilique Saint-Paul hors les murs
Saint Corneille Pape, Basilique Saint-Paul hors les murs

A Rome, en 251, après quelque temps de vacance du saint Siège due à la persécution de Dèce, est élu Pape Corneille, romain, peut-être d’origine noble, certainement reconnu comme un homme de foi, juste et aimable. Son élection, cependant, n’est pas acceptée par l’hérétique Novatien qui se fait consacrer antipape et promeut un schisme au sein de l’Église dans la ville de Rome.

Corneille, qui reçoit à distance le soutien de l’évêque Cyprien, est accusé d’être trop faible avec les «lapsi»: les apostats qui reviennent à l’Église sans la pénitence et le repentir nécessaires, mais en présentant simplement un certificat de réconciliation obtenu chez quelque confesseur dissident.

Comme si cela ne suffisait pas, une épidémie de peste éclate à Rome ainsi que la persécution antichrétienne de Gallus. Le pape Corneille est exilé à Civitavecchia où il meurt, mais il sera enterré à Rome dans les catacombes de saint Calliste.

Cyprien, l’évêque converti

Saint_Cyprien_évêque_de_Carthage
Saint_Cyprien_évêque_de_Carthage

De son vrai nom Thascius Caecilius Cyprianus, mort en martyr le 14 septembre 258 sous la persécution de Valérien, est un Berbère converti au christianisme, évêque de Carthage et Père de l’Église. Il est, après saint Augustin, l’un des plus grands témoins de la doctrine de l’Église latine des premiers siècles.

Cyprien naît à Carthage en 210; c’est un habile rhéteur et avocat. Puis un jour il rencontre la parole de Jésus et se convertit au christianisme. Après sa conversion, il trouva son bonheur en donnant ses biens aux pauvres. Nous sommes en 246 environ. Grâce à sa renommée d’intellectuel, il est vite ordonné prêtre et consacré évêque de sa ville.

A Carthage aussi la situation des chrétiens n’est pas facile: les persécutions voulues, d’abord par Dèce, puis par Gallus, Valérien et Galien y font fureur et beaucoup de fidèles, plutôt que mourir, décident de retourner au paganisme.

Cependant certains s’en repentent ensuite, mais l’attitude d’accueil et de bienveillance observée par l’évêque Cyprien à leurs égards est mal vue par les rigoristes. Impliqué lui aussi dans la controverse des «lapsi», il lutte contre le prêtre Novatus, partisan local de l’antipape Novatien, et contre le diacre Felicissimo qui avait fait élire Fortunatus comme anti-évêque.

En 252 il réussit à convoquer un Concile à Carthage et à les faire condamner. Le pape Corneille, à Rome, confirme l’excommunication. A la demande de ses fidèles, il se cacha durant la persécution de Dèce et fut épargné. Lors de celle de Valérien, il fut envoyé en exil par un proconsul favorable à lui. Mais le successeur l’étant moins, le fit chercher et ramener à Carthage où il fut décapité, témoignant de sa foi.

Prière à Notre-Dame de la Route à Messigny

Prière à Notre-Dame de la Route à Messigny (Côte-d’Or)

Notre-Dame de la route Messigny
Notre-Dame de la route Messigny

Marie, tu as souvent voyagé pendant ta vie terrestre,
Accompagne-nous aujourd’hui sur nos routes humaines.

Tu as pris la route « en hâte » pour aller voir ta cousine Élisabeth,
Obtiens-nous de porter le Christ à ceux que nous visitons.

Tu as dû prendre la route pour le recensement à Bethléem,
Que nos voyages obligés nous fassent rencontrer le Christ pauvre.

Tu as dû t’exiler en Égypte,
Rends-nous compatissants aux exilés.

Tu es allée à Jérusalem pour la Pâque, avec Joseph et Jésus,
Que l’écoute de la Parole soit de tous nos pèlerinages.

Dans la joie, tu as quitté ta maison pour venir aux noces de Cana,
Réjouis-nous du vin du Royaume.

Tu as accompagné Jésus annonçant la Bonne Nouvelle sur les routes de Palestine,
Accompagne et réconforte les messagers de la Bonne Nouvelle.

Tu as suivi Jésus sur le Chemin du Calvaire,
Accompagne-nous quand nous portons la Croix.

Tu as accompagné les premiers pas de l’Église naissante,
Accompagne-la aujourd’hui, vers une nouvelle Pentecôte.

Fr. Marcel Connault, capucin

Juste en face à hauteur du N° 18 de la Grande rue, une niche de très belle facture abrite depuis 1946Notre-Dame de la route. Œuvre du sculpteur Charles Jacob, cette statuette a remplacé une plus ancienne emportée par une main sacrilège. Statue financée par les paroissiens du village à hauteur de 1 500 fr. L’abbé Pierre du Jeu, curé de Messigny (1942-1950) écrit dans ses mémoires « …symbole gracieux pour le voyageur qui arrive à Messigny et qui, tout en sueur au milieu de notre côte, pourra s’arrêter un instant (en curieux ou en priant) et reprendre sa route sous la maternelle protection de Marie… ». C. KAYSER.

Angélus : connaître Jésus, c’est se laisser transformer par Lui

Angélus : connaître Jésus, c’est se laisser transformer par Lui

Au cours de la prière mariale de l’Angélus, en commentant l’Évangile de ce 24e dimanche du Temps ordinaire à des milliers de pèlerins rassemblés place Saint-Pierre, le Pape François a posé la question de savoir réellement «qui est Jésus pour nous». À cette question que Jésus pose aux disciples, la bonne réponse ne peut pas être une formule de doctrine. Connaître Jésus, c’est le rencontrer et entrer avec Lui dans une relation qui transforme nos vies.
LE PAPE FRANÇOIS

ANGELUS

Place Saint-Pierre
dimanche 15 septembre 2024

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Chers frères et sœurs, bon dimanche !

L’Évangile de la liturgie d’aujourd’hui nous dit que Jésus, après avoir demandé à ses disciples ce que les gens pensaient de lui, leur demande directement : « Mais selon vous, qui suis-je ? (Mc 8, 29). Pierre répond au nom de tout le groupe en disant : « Tu es le Christ » (v. 30), c’est-à-dire « tu es le Messie ».

Cependant, lorsque Jésus commence à parler des souffrances et de la mort qui l’attendent, Pierre lui-même s’y oppose et Jésus le réprimande durement : « Passe derrière moi, Satan ! – lui dit Satan – Parce que tu ne penses pas selon Dieu, mais selon les hommes» (v. 33).

En regardant l’attitude de l’apôtre Pierre, nous pouvons aussi nous demander ce que signifie réellement connaître Jésus.

En fait, d’un côté, Pierre répond parfaitement en disant à Jésus qu’Il ​​est le Christ. Cependant, derrière ces paroles justes, il y a encore une façon de penser « selon les hommes », une mentalité qui imagine un Messie fort, un Messie victorieux, qui ne peut ni souffrir ni mourir. Par conséquent, les mots avec lesquels Pierre répond sont « justes », mais sa façon de penser n’a pas changé. Il doit encore changer de mentalité, il doit encore se convertir.

Et c’est aussi un message important pour nous. En fait, nous aussi, nous avons appris quelque chose sur Dieu, nous connaissons la doctrine, nous récitons correctement les prières et, peut-être, lorsqu’on nous demande « qui est Jésus pour vous ? nous répondons bien, avec quelques formules que nous avons apprises au catéchisme.

Mais sommes-nous sûrs que cela signifie réellement connaître Jésus ? En réalité, pour connaître le Seigneur, il ne suffit pas de connaître quelque chose de Lui, mais il faut le suivre, se laisser toucher et changer par son Évangile. Autrement dit, il s’agit d’avoir une relation, une rencontre avec Lui. Je peux savoir beaucoup de choses sur Jésus, mais si je ne l’ai pas rencontré, je ne sais toujours pas qui est Jésus.

Cette rencontre qui change la vie est nécessaire : elle change la manière d’être, change la façon de penser, change la façon de vivre. les relations que vous entretenez avec vos frères, la volonté d’accueillir et de pardonner changent les choix que vous faites dans la vie. Tout change si vous avez vraiment connu Jésus ! Tout change.

Frères et sœurs, le théologien luthérien et pasteur Bonhoeffer, victime du nazisme, écrivait ainsi : « Le problème qui ne me laisse jamais en paix est celui de savoir ce que le christianisme signifie réellement pour nous aujourd’hui ou même qui est le Christ » (Résistance et capitulation. Lettres et écrits de prison, Cinisello Balsamo 1996, 348).

Malheureusement, beaucoup ne se posent plus cette question et restent « calmes », endormis, même loin de Dieu. Il est important plutôt de se demander : est-ce que je me laisse déranger, je me demande qui est Jésus pour moi et quelle place a-t-il. occuper dans ma vie ? Sur cette question notre mère Marie, qui a bien connu Jésus.

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs !

J’exprime ma proximité aux peuples du Vietnam et du Myanmar, qui souffrent des inondations provoquées par un violent typhon. Je prie pour les défunts, pour les blessés et les déplacés. Que Dieu soutienne ceux qui ont perdu leurs proches et leur maison, et bénisse ceux qui les aident.

Hier, à Mexico, a été béatifié Moisés Lira Serafín, prêtre, fondateur de la Congrégation des Missionnaires de la Charité de Marie Immaculée, décédé en 1950, après une vie passée à faire progresser les gens dans la foi et l’amour du Seigneur. Son zèle apostolique encourage les prêtres à se donner sans réserve pour le bien spirituel du saint peuple de Dieu. Applaudissements pour le nouveau Bienheureux ! Je vois les drapeaux mexicains là-bas…

Aujourd’hui, en Italie, nous célébrons la Journée des patients atteints de sclérose latérale amyotrophique (SLA). Je vous assure de mon souvenir dans la prière pour eux et pour leurs familles ; J’encourage les travaux de recherche sur cette pathologie et les associations associatives.

Et n’oublions pas les guerres qui ont ensanglanté le monde. Je pense à l’Ukraine tourmentée, au Myanmar, je pense au Moyen-Orient. Combien de victimes innocentes ! Je pense aux mères qui ont perdu leurs enfants à la guerre. Combien de jeunes vies ont été écourtées ! Je pense à Hersh Goldberg-Polin, retrouvé mort en septembre, avec cinq autres otages, à Gaza.

En novembre de l’année dernière, j’ai rencontré la mère, Rachel, qui m’a frappé par son humanité. Je l’accompagne en ce moment. Je prie pour les victimes et continue d’être proche de toutes les familles des otages. Mettez fin au conflit en Palestine et en Israël ! Que la violence cesse, que la haine cesse ! Que les otages soient libérés, que les négociations se poursuivent et que des solutions de paix soient trouvées.

Je vous salue tous, Romains et pèlerins d’Italie et de nombreux pays. En particulier, les fidèles de la paroisse Santa Edwige Regina de Radom (Pologne) ; le groupe de prêtres jésuites venus à Rome pour étudier ; les étudiants du Stade (Allemagne) ; et les participants au relais à pied de Rome à Assise. Et je salue les enfants de l’Immaculée Conception, qui ont eu trois ordinations ces derniers jours.

Je souhaite à tous un bon dimanche. Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et à bientôt !


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