Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Attention à la tristesse qui érode le cœur et ne voit pas d’espoir

attention à la tristesse qui érode le cœur et ne voit pas d’espoir

Lors de l’audience générale, le Pape François a réfléchi sur une « maladie de l’âme » qui peut s’infiltrer et prosterner une personne jusqu’à la détruire : ce « démon sournois » doit être combattu en pensant que Jésus « nous apporte la joie de la résurrection ».

LE PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI
mercredi 7 février 2024

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Catéchèse. Les vices et les vertus. 7. Tristesse

Chers frères et sœurs, bonjour !

Dans notre itinéraire de catéchèse sur les vices et les vertus, nous nous concentrons aujourd’hui sur un vice plutôt laid, la tristesse, comprise comme un abattement de l’âme, une affliction constante qui empêche l’homme de ressentir la joie de sa propre existence.

Tout d’abord, il faut remarquer qu’en ce qui concerne la tristesse, les Pères avaient développé une distinction importante. En effet, il existe une tristesse propre à la vie chrétienne et qui, avec la grâce de Dieu, se transforme en joie : elle ne doit évidemment pas être rejetée et fait partie du chemin de conversion.

Mais il existe aussi un deuxième type de tristesse qui s’insinue dans l’âme et la prosterne dans un état d’abattement : c’est ce deuxième type de tristesse qu’il faut combattre résolument et de toutes ses forces, car elle vient du Malin.

On retrouve également cette distinction chez saint Paul, qui écrit aux Corinthiens : « La tristesse selon Dieu produit une repentance irrévocable qui conduit au salut, tandis que la tristesse du monde produit la mort » (2 Co 7, 10).

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Il y a donc une tristesse amicale, qui nous conduit au salut. Pensons au fils prodigue de la parabole : lorsqu’il atteint le fond de sa dégénérescence, il éprouve une grande amertume, ce qui le pousse à se replier sur lui-même et à décider de retourner dans la maison de son père (voir Luc 15, 11-20).

C’est une grâce de gémir sur nos péchés, de nous souvenir de l’état de grâce d’où nous sommes tombés, de pleurer parce que nous avons perdu la pureté dans laquelle Dieu nous a rêvés.

Mais il y a une deuxième tristesse, qui est plutôt une maladie de l’âme. Elle naît dans le cœur de l’homme lorsqu’un désir ou un espoir disparaît. On peut ici se référer à l’histoire des disciples d’Emmaüs. Ces deux disciples quittent Jérusalem le cœur déçu et, à un moment donné, ils confient à l’étranger qui les rejoint : «Nous espérions que ce serait lui, c’est-à-dire Jésus, qui libérerait Israël » (Lc 24, 21).

La dynamique de la tristesse est liée à l’expérience de la perte. Dans le cœur de l’homme surgissent des espoirs parfois déçus. Il peut s’agir du désir de posséder quelque chose qui ne peut être obtenu ; mais aussi quelque chose d’important, comme une perte émotionnelle.

Lorsque cela se produit, c’est comme si le cœur de l’homme s’effondrait dans un précipice et les sentiments qu’il éprouve sont le découragement, la faiblesse d’esprit, la dépression, l’angoisse. Nous traversons tous des épreuves qui génèrent en nous de la tristesse, car la vie nous fait rêver de rêves qui s’effondrent ensuite.

Dans cette situation, quelqu’un, après une période de troubles, compte sur l’espoir ; mais d’autres se vautrent dans la mélancolie, se laissant gangrener le cœur. Est-ce que cela vous fait plaisir ? Vous voyez : la tristesse est comme le plaisir de ne pas aimer ; C’est comme prendre un bon bonbon amer, sans sucre et mauvais, et le sucer. La tristesse est un plaisir de non-plaisir.

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Le moine Évagre dit que tous les vices visent le plaisir, aussi éphémère soit-il, tandis que la tristesse jouit du contraire : se laisser bercer par une douleur sans fin. Certains deuils prolongés, où l’on continue à creuser le vide de quelqu’un qui n’est plus là, ne sont pas typiques de la vie dans l’Esprit.

Une certaine amertume rancunière, par laquelle une personne a toujours en tête une revendication qui lui fait assumer le rôle de victime, ne produit pas en nous une vie saine, encore moins chrétienne. Il y a quelque chose dans le passé de chacun qui doit être guéri. La tristesse peut passer d’une émotion naturelle à un mauvais état d’esprit.*

C’est un démon sournois, celui de la tristesse. Les pères du désert le décrivaient comme un ver du cœur, qui érode et vide ceux qui l’hébergent. Cette image est belle, elle nous fait comprendre. Alors que dois-je faire quand je suis triste ? Arrêtez-vous et voyez : est-ce une bonne tristesse ? Est-ce une mauvaise tristesse ? Et réagissez selon la nature de la tristesse.

N’oubliez pas que la tristesse peut être une très mauvaise chose qui nous conduit au pessimisme, elle nous conduit à un égoïsme difficile à guérir.

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Frères et sœurs, nous devons prêter attention à cette tristesse et penser que Jésus nous apporte la joie de la résurrection. Même si la vie est pleine de contradictions, de désirs vaincus, de rêves non réalisés, d’amitiés perdues, grâce à la résurrection de Jésus, nous pouvons croire que tout sera sauvé.

Jésus n’est pas ressuscité seulement pour lui-même, mais aussi pour nous, pour racheter tout le bonheur qui restait insatisfait dans nos vies. La foi chasse la peur et la résurrection du Christ ôte la tristesse comme une pierre du tombeau. Chaque jour chrétien est un exercice de résurrection.

Georges Bernanos, dans son célèbre roman Journal d’un curé de campagne, fait dire au curé de Torcy : « L’Église a la joie, toute cette joie qui est réservée à ce triste monde. Ce que tu as fait contre elle, tu l’as fait contre la joie. » Et un autre écrivain français, Léon Bloy, nous a laissé cette phrase merveilleuse : « Il n’y a qu’une tristesse, […] celle de ne pas être des saints ». Que l’Esprit de Jésus ressuscité nous aide à surmonter la tristesse avec sainteté.

Salutations

J’adresse une cordiale bienvenue aux pèlerins de langue italienne. Je salue en particulier les Pieux Disciples du Divin Maître, qui célèbrent le centenaire de leur fondation : que cet anniversaire soit un stimulant pour renforcer les idéaux religieux et pour exprimer de manière toujours plus généreuse leur dévouement à Dieu et à leurs frères.

Je salue les prêtres, accompagnés de Mgr Giovanni Tani, qui se souviennent du 25e anniversaire de leur ordination et j’espère que le jubilé sacerdotal sera pour chacun une source de dévouement renouvelé au Christ et à l’Église.

Je salue chaleureusement les séminaristes des Pères de Schoenstatt, les fidèles de Casal di Principe, la Délégation de la Torche Bénédictine et les Associations Spe Salvi et Insuperabile : je souhaite à tous la capacité de grandir et de travailler, avec l’aide du Seigneur, en témoignant à la fraternité et à la solidarité.

Et n’oublions pas les guerres, n’oublions pas l’Ukraine tourmentée, la Palestine, Israël, les Rohingyas, de très nombreuses guerres qui sont partout. Nous prions pour la paix. La guerre est toujours une défaite, toujours. Nous prions pour la paix. Nous avons besoin de paix.

Mes pensées vont enfin aux jeunes, aux malades, aux personnes âgées et aux jeunes mariés. Que la Vierge de Lourdes, que nous célébrerons dimanche prochain, vous accompagne avec une tendresse maternelle sur votre chemin. Ma bénédiction à tous !


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

La bienheureuse Sœur Rosalie Rendu (1786-1856)

La bienheureuse Sœur Rosalie Rendu (1786-1856)

Sœur Rosalie Rendu
Sœur Rosalie Rendu

 A une époque troublée par des conflits sociaux,  Rosalie Rendu s’est joyeusement faite la servante des plus pauvres, pour redonner à chacun sa dignité, par des aides matérielles, par l’éducation et l’enseignement du mystère chrétien, poussant Frédéric Ozanam à se mettre au service des pauvres.

Sa charité était inventive. Où puisait-elle la force pour réaliser autant de choses? C’est dans son intense vie d’oraison et dans sa prière incessante du chapelet, qui ne la quittait pas. Son secret était simple:  en vraie fille de Vincent de Paul, comme une autre Sœur de son temps, sainte Catherine Labouré, voir en tout homme le visage du Christ. Rendons grâce pour le témoignage de charité que la famille vincentienne ne cesse de donner au monde !

C’est à Jésus crucifié et ressuscité que doivent se conformer tous les membres de l’Église. Dans cette tâche exigeante, nous trouvons un soutien et un guide chez Marie, Mère du Christ et Notre Mère. Que la  bienheureuse, que nous contemplons aujourd’hui dans la gloire du ciel, intercède pour nous. Qu’il nous soit concédé à nous aussi de nous retrouver tous un jour au Paradis, pour goûter ensemble la joie dans la vie sans fin.

HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II POUR LA BÉATIFICATION DE 5 SERVITEURS DE DIEU Dimanche 9 novembre 2003

BIOGRAPHIE DE LA BIENHEUREUSE SŒUR ROSALIE RENDU

(voir Page 2)

Grande Neuvaine à Notre-Dame de Lourdes – 5e jour

Grande Neuvaine à Notre-Dame de Lourdes – 5e jour

Neuvième apparition, jeudi 25 février : la source 

Lourdes 9e apparition de la Vierge à Bernadette.
Lourdes 9e apparition de la Vierge à Bernadette.

Trois cents personnes sont présentes. Bernadette raconte : « ELLE ME DIT D’ALLER BOIRE À LA SOURCE (…) JE NE TROUVAI QU’UN PEU D’EAU VASEUSE. AU QUATRIÈME ESSAI JE PUS BOIRE. ELLE ME FIT ÉGALEMENT MANGER UNE HERBE QUI SE TROUVAIT PRES DE LA FONTAINE PUIS LA VISION DISPARUT ET JE M’EN ALLAI. » Devant la foule qui lui demande : « Sais-tu qu’on te croit folle de faire des choses pareilles ? » Elle répond seulement : « C’EST POUR LES PÉCHEURS. »

Dixième apparition, samedi 27 février : silence 

Huit cents personnes sont présentes. L’Apparition est silencieuse. Bernadette boit l’eau de la source et accomplit les gestes habituels de pénitence.

Prions

Notre-Dame de Lourdes, Fontaine de grâces, Vous nous indiquez le moyen de purification : « Allez boire à la source et vous y laver ».

O Mère, prenez-moi par la main, conduisez-moi à cette source pour y découvrir, y entendre, y comprendre, sans déformation, en toute pureté, vérité, clarté, « la Parole du Royaume de Dieu », telle que Jésus l’a révélée.

O Marie, obtenez-moi de Notre Père des cieux, par les mérites de votre Fils, la grâce suivante…

Notre-Dame de Lourdes, que nul n’a jamais invoqué en vain, priez pour nous.

Sainte Bernadette, priez pour nous

Notre-Dame de Lourdes, Mère immaculée, il ne sera pas dit que nous vous avons invoqué en vain. Les affligés, les malheureux, tous ceux qui souffrent : les cœurs brisés, les âmes blessées, les corps malades sont là, tous ils attendent vos bienfaits.

Ô Vierge secourable! Si vous le voulez, aucun de tous ceux qui sont là ne s’en ira sans avoir éprouvé l’effet de votre puissante intervention, cette intervention nous l’obtiendrons si nous imitons vos vertus.

Notre-Dame de Lourdes, « qui guérissez les malades », priez pour eux, priez pour moi. O Mère Vous le savez, je trébuche et je tombe si souvent. Je  Vous appelle. Venez m’aider à me relever de mes chutes et à poursuivre ma route, confiant en ta maternelle sollicitude. Je Vous confie spécialement les malades, les désespérés.

O Marie, Notre-Dame de Lourdes, Vous, l’Immaculée-Conception, obtenez-moi de Notre Père des cieux, par les mérites de Votre Fils, la grâce…

Pratique : Espérer en Marie contre toute espérance.

Secours des Chrétiens : priez pour nous.

Prière à l’Esprit Saint

Roi du ciel, Consolateur, Esprit de vérité,
toi qui es partout présent et qui remplis tout,
Trésor de biens et Donateur de vie,
viens et demeure en nous,
purifie-nous de toute souillure
et sauve nos âmes, toi qui es bonté.

Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse