Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Saint Sébastien martyr

Saint Sébastien martyr

Né à Milan, il devient officier supérieur de l’armée impériale : estimé pour ses capacités par Dioclétien qui ne le soupçonne pas d’être chrétien. Il aide les chrétiens emprisonnés et convertit les soldats et les nobles. Découvert, il est condamné : ayant survécu aux flèches, il est fouetté à mort.

Le désir du martyre

Saint Sébastien @musée du Vatican
Saint Sébastien @musée du Vatican

La Depositio martyrium, de 354, est le document le plus ancien, quoique concis, qui certifie le martyre de saint Sébastien : «XIII Calendes de Février Fabien dans le cimetière de Calliste et Sébastien dans les Catacombes».  On trouve un deuxième document dans le commentaire du Psaume 118 de saint Ambroise, qui déclare que Sébastien – d’origine milanaise – se rendit à Rome et, on ne sait pour quelles raisons, y souffrit le martyre (IIIe siècle).

Sébastien entra dans la Garde Prétorienne et accéda bientôt à des postes élevés, devenant apprécié par les empereurs Dioclétien et Maximilien pour sa fidélité et sa loyauté, à tel point qu’il devint membre de la garde personnelle. Cette position lui permettra d’aider secrètement les chrétiens en prison et de témoigner de sa foi auprès des familles nobles.

Son action « subversive » fut découverte et il fut traduit en justice par les empereurs. La Passion rapporte ainsi l’événement : « Je t’ai placé parmi les grands, en te donnant libre accès à mon palais, et tu complotes contre ma santé et tu insultes même les dieux de l’État ! » Sébastien aurait répondu : « J’ai toujours prié le Christ pour la santé et pour la sécurité de l’État dans tout l’empire. J’ai toujours adoré le Dieu qui est aux cieux« .

Devant sa fermeté constante, Dioclétien le condamna à mort par la torture avec des flèches. Attaché nu à un poteau, il fut touché par tant de flèches qu’il ressemblait à un « hérisson ». Abandonné à ce poste, parce qu’on le croyait mort, il est resté seul. Irène, une matrone chrétienne, partit avec ses servantes pour lui offrir un enterrement digne, mais le trouvant encore vivant, elles l’emmenèrent et prirent soin de lui.

Sébastien recouvra la santé et fut invité à quitter la ville de Rome. Cependant, lorsqu’il apprit que les empereurs se trouvaient au temple d’Hercule, il voulut les affronter publiquement. Après la première surprise de le voir encore vivant, il fut arrêté et fouetté de nouveau et, pour que les chrétiens n’aillent pas récupérer son corps une nouvelle fois, ils le jetèrent dans les égouts de la ville.

Cependant, le même saint apparut à une chrétienne, Lucina, lui indiquant où il se trouvait et lui ordonnant de l’enterrer près du tombeau des saints Pierre et Paul.

La Passion de Saint Sébastien

La Passion, écrite par le romain Arnobe le Jeune, a été composée vers le Ve siècle, à Rome : cela se voit à de nombreux détails que seul un Romain aurait pu connaître. C’est un roman historique plein de détails prodigieux, de conversions, de discours de défense de la foi. Ce sera grâce à cette œuvre, au style fluide et romancé, que le culte de Saint Sébastien se répandit rapidement.

S’il est vrai qu’il n’est pas possible de reconnaître tous les détails de cette œuvre concernant la vie et le martyre de Sébastien, il est également vrai que les données essentielles autour desquelles tourne l’histoire ont des racines historiques et consolidées.

Un martyre qui témoigne de la solidarité et de l’inquiétude mutuelle qui existaient entre les chrétiens de l’époque et du fait que même ceux qui occupaient d’importantes fonctions publiques étaient prêts à risquer leur position et leur vie par fidélité au Christ.

Le culte

Sébastien est considéré comme le troisième patron de Rome après Pierre et Paul. Le principal centre de vénération se trouve sur la Voie Appienne, dans le cimetière des catacombes, comme le rappelle le plus ancien document témoignant du martyre, la Depositio martyrium.

Le cimetière des catacombes était célèbre pour la mémoire des Apôtres : une basilique qui leur était dédiée avait déjà été construite au IVe siècle. Au fil du temps, une deuxième basilique fut rattachée à la Basilique des Apôtres où étaient placées les reliques de Saint Sébastien, compte tenu des nombreux pèlerins qui demandaient à pouvoir vénérer son tombeau.


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Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

LA SEMAINE DE PRIÈRE POUR L’UNITÉ DES CHRÉTIENS 2024 – JOUR 3

LA SEMAINE DE PRIÈRE POUR L’UNITÉ DES CHRÉTIENS 2024
– JOUR 3

« Et qui est mon prochain ? » (Lc 10,29)
Seigneur, ouvre nos cœurs à ceux que nous ne voyons pas

semaine unité des chrétiens 2
semaine unité des chrétiens 2

Passages additionnels de l’Écriture : Romains 13,8-10 ; Psaume 119,57-63

Réflexion

Le docteur de la loi voulait se justifier en croyant que le prochain qu’il était appelé à aimer était quelqu’un qui appartenait à sa religion et à son peuple. C’est là un instinct humain naturel. En général, ceux que nous invitons chez nous ont le même statut social, la même vision de la vie et les mêmes valeurs que nous. Il y a un instinct humain qui nous pousse à préférer ce qui nous est familier.

La même chose vaut aussi pour nos communautés ecclésiales. Mais Jésus amène le légiste, et tout son auditoire, à entrer plus en profondeur dans leur tradition, en leur rappelant l’obligation de l’accueil et de l’amour de tous, quels que soient leur religion, leur culture et leur statut social.

L’Évangile nous enseigne qu’aimer ceux qui sont comme nous n’a rien d’extraordinaire. Jésus nous conduit vers une vision plus radicale de ce que signifie être humain. La parabole illustre d’une façon parfaitement tangible ce que le Christ attend de nous : que nous ouvrions tout grand notre cœur et que nous marchions sur ses pas, en aimant les autres comme il nous aime.

En effet, Jésus répond au légiste par une autre question montrant que l’important n’est pas de savoir « qui est mon prochain », mais « qui s’est révélé être le prochain de cet homme dans le besoin ». Notre époque d’insécurité et de crainte nous confronte à une réalité où la méfiance et l’incertitude marquent les relations. Voilà le défi de la parabole d’aujourd’hui : de qui suis-je le prochain ?

Prière

Dieu très aimant,
qui as inscrit l’amour dans nos cœurs,
insuffle en nous le courage de regarder au-delà de nous-mêmes,
et de reconnaître notre prochain dans ceux qui sont différents de nous,
afin que nous puissions vraiment suivre Jésus Christ,
notre frère et notre ami,
qui est le Seigneur pour les siècles des siècles. Amen.

Notre Père…

Prière pour l’unité des chrétiens de la Communauté du Chemin Neuf

Inspirée d’une prière de l’Abbé Paul Couturier,
pionnier de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens

Seigneur Jésus,
qui as prié pour que tous soient un,
nous te prions pour l’unité des chrétiens,
telle que tu la veux,
par les moyens que tu veux.
Que ton Esprit nous donne
d’éprouver la souffrance de la séparation,
de voir notre péché,
et d’espérer au-delà de toute espérance.
Amen.

LE MOIS DU SAINT NOM DE JÉSUS – XIXe JOUR.

LE MOIS DU SAINT NOM DE JÉSUS – XIXe JOUR.

PRISE DE JÉSUS-CHRIST.

Tunc accesserunt, et manus injecerunt in Jesum, et tenuerunt eum.

Alors ils s’avancèrent, et mettant la main sur Jésus, Ils se saisirent de lui. Matthieu 26.

D’après LE MOIS DE JÉSUS – Malines 1839

Ier Point.

IHS extrait des armes du Pape François
IHS extrait des armes du Pape François

Pendant que Jésus éprouvait au jardin des Olives toutes les angoisses de la mort, un de ses disciples qu’il avait élevé à la dignité d’apôtre, ourdissait contre lui les plus exécrables complots.

Judas, l’in­fâme Judas, que son Maître avait comblé de faveurs ; qui avait vu naguère Jésus s’a­baisser devant lui jusqu’à lui laver les pieds; qui avait participé à cette cène mystérieuse où le Sauveur des hommes s’était donné lui-même en nourriture : ce même Judas avait déjà trahi son divin bienfaiteur, et se dis­posait à le livrer entre les mains de ses ennemis.

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