Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

la fête du Baptême du Seigneur

la fête du Baptême du Seigneur

Par la fête du Baptême du Seigneur se termine le temps liturgique de Noël. Le baptême suggère très bien le sens global des fêtes de Noël, dans lesquelles le thème devenir fils de Dieu grâce à la venue du Fils unique dans notre humanité, constitue un élément dominant. Il s’est fait homme afin que nous puissions devenir fils de Dieu.

Baptême du Christ - Irissarry 64
Baptême du Christ – Irissarry 64

Dieu est afin que nous puissions renaître. Ces concepts reviennent sans cesse dans les textes liturgiques de Noël et constituent un motif de réflexion et d’espérance enthousiasmant.

Pensons à ce que saint Paul écrit aux Galates : « Dieu envoya son Fils, né d’une femme, né sujet de la Loi, afin de racheter les sujets de la Loi, afin de nous conférer l’adoption filiale » (Ga 4, 4-5) ; ou encore saint Jean dans le Prologue de son Évangile : « À tous ceux qui l’ont accueilli, il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jn 1, 12).

Ce merveilleux mystère de notre « deuxième naissance » – la renaissance d’un être humain d’en « haut », de Dieu (cf. Jn 3, 1-8) – s’accomplit et se résume dans le signe sacramentel du baptême.

Avec ce sacrement, l’homme devient réellement fils, fils de Dieu. À partir de ce moment, le but de son existence consiste à atteindre de façon libre et consciente, ce qui était et est le destin de l’homme. « Deviens ce que tu es » représente le principe éducatif de base de la personne humaine sauvée par la grâce.

Ce principe a de nombreuses analogies avec la croissance humaine, dans laquelle la relation parents-enfants passe à travers des détachements et des crises, de la dépendance totale à la conscience d’être fils, à la reconnaissance pour le don de la vie reçue et à la maturité et la capacité de donner la vie.

Engendré par le baptême à une vie nouvelle, le chrétien aussi entame son chemin de croissance dans la foi qui le conduira à invoquer consciemment Dieu comme « Abba – Père », à s’adresser à Lui avec reconnaissance et vivre la joie d’être son fils.

Du baptême dérive aussi un modèle de société : celle des frères. On ne peut pas établir la fraternité avec une idéologie, encore moins avec un décret d’un quelconque pouvoir constitué. On se reconnaît frères à partir de la conscience humble mais profonde d’être enfants de l’unique Père céleste.

En tant que chrétiens, grâce à l’Esprit Saint reçu dans le baptême, nous reviennent le don et l’engagement de vivre en fils de Dieu et en frères, pour être comme le « levain » d’une humanité nouvelle, solidaire et riche de paix et d’espérance.

La conscience d’avoir non seulement un Père dans les cieux, mais aussi une mère, l’Église, dont la Vierge Marie est l’éternel modèle, nous aide en cela. Nous lui confions les enfants qui viennent d’être baptisés, ainsi que leurs familles, et nous demandons pour tous la joie de renaître chaque jour « d’en haut », de l’amour de Dieu, qui fait de nous ses enfants et entre nous des frères.

Rendons grâce à Dieu pour notre baptême. Écoutons nous aussi le Père nous redire « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai mis tout mon amour ». L’Esprit de Dieu fait route avec nous, et il remplit notre vie de lumière et de sainteté. En prenant conscience de la splendeur de notre Baptême, soyons les serviteurs et les témoins de cette Bonne Nouvelle pour notre monde ! Que la Vierge Marie, nous aide à demeurer toujours fidèles à notre Baptême !

BENOÎT XVI – ANGÉLUS -FÊTE DU BAPTÊME DU SEIGNEUR – Dimanche 10 janvier 2010


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

MÉDITATION SUR L’ÉPIPHANIE

MÉDITATION SUR L’ÉPIPHANIE

Nous avons vu l’Étoile… et nous sommes venus.

0 mon Dieu, dans vos rapports avec nous, vous nous prévenez nécessairement   toujours.   Aussi, saint Jean pu écrire : « Aimons-le donc, puisqu’il nous a aimés le premier. » (I Jean., 4, 19). Vous venez, et nous allons à vous. Ce qui s’est passé pour les Mages arrive à chacun de nous. Imitons-les. 1° Ils ont vu l’étoile, 2° Ils l’ont suivie.

1° Ils ont vu l’étoile

Ils ont vu l'étoile
Ils ont vu l’étoile

— Pour ces sages, il y eut un phénomène miraculeux, pour toute âme, sans rien d’extraordinaire, existe le phénomène. Chacun a son étoile. Ne dit-on pas que d’aucuns « sont nés sous une bonne étoile ». En cette affirmation, quelque peu païenne, on peut découvrir un sens surnaturel.

Le besoin de vérité ne peut quitter l’âme humaine, puisqu’elle vit de lumière, « Et la lumière était la vie des hommes. » (Joan., 1, 4). Les modernes philosophes ne sont pas plus heureux que leurs devanciers, et pour les mêmes raisons. Éloignons-nous d’eux.

Intense doit être notre soif de savoir, de voir, impérieux s’impose, par suite, le devoir de chercher, d’élever no$ pensées, de nourrir notre intelligence, d’augmenter in science spirituelle. Mais nous savons, et sans hésitation où est la source. Regardons l’Étoile.

Aux êtres intelligents ne fait jamais défaut, selon une mesure providentielle, l’illumination d’en-haut, et celle-ci est certes toujours bonne. Dieu n’éclaire que pour vivifier. Ne discutons pas la question des prédestinations. Devant les faveurs départies à ceux-ci, refusées à ceux-là, nous sommes en présence d’un problème dont la solution ne sera claire qu’au ciel.

Admettons que Celui qui veut le salut de tous, devant les yeux de tous fait briller l’astre conducteur, grâce auquel sera tracée la bonne route. L’important est de regarder, de bien voir ; c’est la condition pour que l’étoile soit bonne, car, de fait, il n’en est pas de mauvaise en soi.

Ainsi fut l’étoile brillant au-dessus de nos têtes, appel intime de Dieu à suivre la voie de la perfection chrétienne : vision d’un idéal à poursuivre, d’une beauté à réaliser, d’un bonheur à atteindre. Nous avons vu très clair, un jour, et nous nous sommes décidés à suivre la lumière entrevue. Et il n’y eut pas d’éclipsé en cette vision, d’interruption en cet appel, si nous sommes restés dans les dispositions voulues.

L’étoile des Mages disparut au-dessus de Jérusalem, la ville où régnaient tous les vices. Elle reparut à la sortie. Pour briller dans une âme, l’étoile exige une atmosphère pure, un ciel où l’azur est libre. « Nous avons vu l’étoile », parce que les yeux, le cœur se portaient en haut, sans que rien ne les inclinât vers ce qui est en bas.

O Jésus, je vous adresse la prière des aveugles : « Faites que je voie ». Vous m’exaucerez sûrement à condition que moi-même, je veuille être exaucé. C’est pourquoi j’ajoute avec tout mon cœur : « Détournez mes yeux de la vanité. »(Ps., 118, 37). L’écran étant supprimé, je verrai.

2° Ils l’ont suivie.

— Du côté de Dieu l’étoile est toujours bonne ; du côté de l’âme, elle ne le sera que selon le mode de sa correspondance à la lumière reçue. Il dépend de notre liberté d’être sous la bonne étoile.

Les Mages n’ont pas hésité devant les sacrifices nombreux que leur imposait leur décision de suivre le météore. « Nous sommes venus » disent-ils sans phrase ; ils ont vu, ils sont partis. Saint Thomas, méditant ce fait, écrit :

« Il faut remarquer que le désir fervent de l’amour de Dieu ne permet « pas à l’âme de rester en repos tant qu’elle n’a pas trouvé le bien-aimé. Plus le désir est ardent, plus intense est la joie quand il est satisfait. Les Mages désiraient le Christ avec très grande ferveur, ils le trouvèrent avec une immense délectation. » L’évangile nous dit, en effet, « qu’ils se réjouirent d’une grande joie. »

Quant, à la preuve de ce nécessaire fervent, désir, saint Augustin nous la suggère :

« 0 âme, voici les marques authentiquant tes aspirations : d’abord, demande la lumière afin que les ténèbres ne t’embarrassent pas ; ensuite, interroge ceux qui savent, pour que tu ne te trompes pas ; enfin, ne t’arrête nulle part jusqu’à ce que tu aies trouvé l’Aimé.»

En somme : prière, méditation, générosité ; le programme est bon, la leçon précise.

O Jésus, de combien de grâces ne me suis-je pas privé par mon défaut d’attention, mon manque de volonté. Imposez-vous à mon esprit, subjuguez mon cœur, mais que désormais je sois diligent dans ma marche à l’étoile.

Mgr Augustin Conon +, Stella matutina

Jésus est venu pour les pécheurs, par le baptême il purifie nos cœurs

Jésus est venu pour les pécheurs, par le baptême il purifie nos cœurs

En la fête du Baptême du Seigneur, le Pape, lors de l’Angélus, se concentre sur la signification du sacrement qui fait de nous des enfants de Dieu pour toujours. Nous devons nous souvenir du jour où il nous a été administré, connaître la date, car c’est un nouvel anniversaire.

SOLENNITÉ DE L’ÉPIPHANIE DU SEIGNEUR

LE PAPE FRANÇOIS

ANGELUS

Place Saint-Pierre
samedi 6 janvier 2024

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Chers frères, bonjour et bonnes vacances !

Aujourd’hui, nous célébrons l’Épiphanie du Seigneur, c’est-à-dire sa manifestation à tous les peuples, personnifiée par les Mages (voir Mt 2, 1-12). Ce sont de sages chercheurs qui, après avoir été interrogés par l’apparition d’une étoile, se mettent en route et arrivent à Bethléem. Et là, ils trouvent Jésus, « avec Marie sa mère », ils se prosternent et lui offrent « de l’or, de l’encens et de la myrrhe » (v. 11).

Des sages qui reconnaissent la présence de Dieu dans un simple enfant : non pas dans un prince ou un noble, mais dans un fils de pauvres gens, et ils se prosternent devant Lui en l’adorant. L’étoile les y conduisit, devant un Enfant ; et eux, dans ses yeux petits et innocents, captent la lumière du Créateur de l’univers, à la recherche duquel ils ont consacré leur existence.

C’est l’expérience décisive pour eux et importante pour nous aussi : dans l’Enfant Jésus, en effet, nous voyons Dieu fait homme. Et puis regardons-le, émerveillons-nous de son humilité. Contempler Jésus, rester devant Lui, l’adorer dans l’Eucharistie : ce n’est pas perdre du temps, mais c’est donner un sens au temps.

Adorer, ce n’est pas perdre du temps, mais donner un sens au temps. C’est important, je le répète : adorer, ce n’est pas perdre du temps, mais donner un sens au temps. C’est retrouver le chemin de la vie dans la simplicité d’un silence qui nourrit le cœur.

Et nous trouvons aussi le temps de regarder les enfants, comme les Mages regardaient Jésus : les petits qui aussi nous parlent de Jésus, avec leur confiance, leur immédiateté, leur étonnement, leur saine curiosité, leur capacité à pleurer et à rire avec spontanéité. , rêver. Dieu s’est fait ainsi : Enfant, confiant, simple, amoureux de la vie (voir Sg 11,26).

Si nous restons devant l’enfant Jésus et en compagnie des enfants, nous apprendrons à nous émerveiller et nous recommencerons plus simplement et mieux, comme les Mages. Et nous pourrons avoir de nouvelles perspectives, des perspectives créatives face aux problèmes du monde.

Alors demandons-nous : ces jours-ci, nous sommes-nous arrêtés pour adorer, avons-nous fait de la place à Jésus en silence, en priant devant la crèche ? Avons-nous consacré du temps aux enfants, à parler et à jouer avec eux ? Et enfin, peut-on voir les problèmes du monde à travers les yeux des enfants ?

Que Marie, Mère de Dieu et la nôtre, augmente notre amour pour l’Enfant Jésus et pour tous les enfants, en particulier ceux éprouvés par les guerres et les injustices.

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs !

Il y a soixante ans, en ces jours précis, le pape saint Paul VI et le patriarche œcuménique Athénagoras se rencontraient à Jérusalem, brisant le mur d’incommunicabilité qui, pendant des siècles, séparait catholiques et orthodoxes. Apprenons de l’étreinte de ces deux grands de l’Église sur le chemin de l’unité des chrétiens, priant ensemble, marchant ensemble, travaillant ensemble.

Et en pensant à ce geste historique de fraternité fait à Jérusalem, nous prions pour la paix au Moyen-Orient, en Palestine, en Israël, en Ukraine et dans le monde entier. Tant de victimes de guerres, tant de morts, tant de destructions… Prions pour la paix.

J’exprime ma proximité au peuple iranien, en particulier aux familles des nombreuses victimes de l’attentat terroriste survenu à Kerman, aux nombreux blessés et à tous ceux touchés par cette grande douleur.

L’Épiphanie est la Journée de l’Enfance Missionnaire. Je salue les enfants et les jeunes missionnaires du monde entier, je les remercie pour leur engagement dans la prière et leur soutien concret à l’annonce de l’Évangile et, en particulier, à la promotion des jeunes en terres de mission. Merci merci beaucoup!

J’accueille avec joie les participants à la procession historico-folklorique, qui cette année est dédiée au territoire de la vallée du Tibre, à ses valeurs humaines et religieuses.

Je salue les fidèles venus d’Allemagne, les jeunes du mouvement « Tra Noi », les « Amis de l’histoire et des traditions » de Carovilli, le groupe AVIS de Paderno Franciacorta. Et j’étends ma bénédiction aux participants à la grande Procession des Rois Mages qui a lieu à Varsovie et dans de nombreuses villes de Pologne.

Et je souhaite à tous une bonne fête de l’Épiphanie. S’il vous plaît, continuez à prier pour moi et avancez, courageux ! Que le Seigneur vous bénisse. Bon déjeuner et à bientôt !


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Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse