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Prière à la Vierge Marie venant d’Alep pour la Paix

Vierge Marie Reine de la Paix 15 août 2013 cathédrale Notre-Dame de l’Assomption Alep Syrie
Vierge Marie Reine de la Paix 15 août 2013 cathédrale Notre-Dame de l’Assomption Alep Syrie

Voici la Vierge Marie qui, du haut du Ciel, murmure à l’oreille de son Fils :

« L’amour s’est tari dans les foyers, ainsi que la joie. »
Oui, Mère, la paix et la joie ont disparu de nos cœurs,
la violence et la guerre dominent.

Nous cherchons refuge auprès de vous, ô Marie,
envoyez-nous une pluie de pétales de paix,
et remplissez nos jarres d’amour et de joie.

Transformez toute souffrance en guérison,
tout chagrin en consolation, toute inquiétude en repos,
transformez notre monde, souffrant
et submergé par la guerre, en un monde de paix.

Bénissez tous ceux qui transforment
le chagrin de leurs frères en allégresse.
Vers vous, Ô ma mère, j’élève cette supplication.
Donnez-nous la paix, vous qui êtes tout Amour.

Prière écrite par Sœur Annie (Alep, Syrie) diffusée par l’AED

Triduum en l’honneur de Notre-Dame de Guadeloupe 1

Triduum en l’honneur de Notre-Dame de Guadeloupe – 1er Jour

« Que ton cœur ne soit pas troublé. N’aie pas peur de cette maladie ni d’aucune autre maladie ou angoisse. Ne suis-je pas là, moi qui suis ta Mère? N’es-tu pas sous ma protection? Ne suis-je pas ta santé? Ne reposes-tu pas heureux en mon sein? Que désires-tu de plus? Ne sois pas malheureux ou troublé par quoi que ce soit » (Paroles de Notre Dame à Juan Diego)

Notre Dame de Guadalupe
Notre Dame de Guadalupe

O très aimante Dame de Guadalupe, Mère féconde de sainteté, enseignez-moi vos chemins de bonté et de force. Écoutez l’humble prière que je vous offre avec une sincère confiance, vous suppliant de m’accorder cette faveur….

Marie, conçue sans péché, je viens devant votre trône de grâce partager la fervente dévotion des vos fidèles enfants Mexicains qui vous invoquent sous le glorieux titre Aztèque de Guadalupe. Obtenez-moi une foi vive afin de toujours faire la volonté de votre Fils: Que sa volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Marie, dont le Cœur Immaculé fut transpercé de sept glaives de douleur, aidez-moi à marcher vaillamment au milieu des épines qui jonchent ma route. Obtenez pour moi la force de vous prendre vraiment comme modèle. Je vous le demande, mère très aimante.

Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père.

LES APPARITIONS DE NOTRE DAME DE GUADALUPE

Le récit le plus ancien des apparitions de la Très Sainte Vierge à l’indien Juan Diego, sur la colline du Tepeyac est le Nican Mopohua, en langue nahuatl, rédigé vers la moitié du 16ème siècle. L’auteur est un contemporain des faits et reproduit les termes du langage familier de l’époque, touchants et pleins de fraîcheur avec lesquels Notre Dame s’adresse au voyant. C’est le dialogue aimant et confiant d’un homme tout simple avec sa Mère.

L’histoire commence en décembre 1531. Voici ce qu’en dit le Nican Mopohua : Dix ans après la conquête de Mexico, la guerre se termina et il y eut la paix parmi les peuples et c’est ainsi que la foi jaillissait petit à petit, une connaissance du vrai Dieu pour lequel on vit.

L’évangélisation avançait à grand pas.

Les rites macabres auxquels on se pliait pour contenter des idoles assoiffées de sang et dont les pauvres gens subissaient le lourd fardeau, semblaient déjà loin.

La délivrance du mal et de l’erreur qu’apportaient les sacrements et la doctrine du Christ fut comme un baume dans le cœur de ce peuple et la grâce produisit le merveilleux miracle de la conversion.

Dix ans seulement après l’arrivée de la foi dans le règne des Aztèques, Dieu voulut montrer qu’il plaçait sous le manteau de sa Très Sainte Mère l’évangélisation de ce nouveau continent.

Or il y avait alors, lit-on dans le Nican Mopohua, un petit indien, un pauvre homme du peuple, nommé Juan Diego, originaire de Cuauhtitlan. Un samedi, de très bon matin, alors qu’il se rendait à Mexico pour assister au cours de catéchisme de la doctrine chrétienne, il passa près de la petite colline Tepeyac et il entendit le chant de milliers d’oiseaux. Levant la tête, il vit un nuage blanc entouré d’un magnifique arc-en-ciel. De la lumière blanche qui s’échappait du nuage.

Très content, il s’approcha et fut émerveillé par cette souveraine grandeur : son vêtement était rayonnant, comme le soleil et du rocher où elle était debout sortaient des rayons resplendissants. Juan Diego se prosterna pour écouter sa parole, extrêmement douce et courtoise, des mots de quelqu’un qui l’attirait et l’aimait beaucoup. Elle lui demanda :

«Juanito, mon fils, mon Juan Dieguito, où vas-tu?»

« Ma souveraine, ma bien-aimée, je dois rejoindre ta maison à Mexico, à Tlatelolco, pour suivre mon instruction sur les choses divines faite par nos prêtres, délégués de Notre Seigneur »

(À suivre)

JUAN DIEGO ET LA VIERGE DE GUADALUPE

JUAN DIEGO ET LA VIERGE DE GUADALUPE

Comme la liturgie nous invite à célébrer aujourd’hui Saint Juan Diego, méditons l’homélie du saint Pape Jean-Paul II en la Basilique Notre-Dame de Guadalupe, le mercredi 31 juillet 2002, lors de sa messe de canonisation.

Saint Juan Diego et Notre Dame de Guadalupe
Saint Juan Diego et Notre Dame de Guadalupe

C’est avec une grande joie que je viens  en  pèlerinage dans cette basilique de Guadalupe, cœur marial du Mexique et de l’Amérique, pour proclamer la sainteté de Juan Diego Cuauhtlatoatzin, simple et humble indien qui contempla le visage doux et serein de la Vierge de Tepeyac, si cher aux populations du Mexique.

Comment était Juan Diego? Pourquoi Dieu fixa-t-il son regard sur lui? Le Livre de l’Ecclésiastique nous enseigne que « grande est la puissance du Seigneur, mais il est honoré par les humbles » (3, 20).

De même, les paroles de saint Paul éclairent cette façon divine de réaliser le salut: « ce qui dans le monde est sans naissance et ce que l’on méprise, voilà ce que Dieu a choisi; ce qui n’est pas, pour réduire à rien ce qui est, afin qu’aucune chair n’aille se glorifier devant Dieu » (1 Co 1, 28.29).

Il est émouvant de lire les récits de Guadalupe écrits avec délicatesse et empreints de tendresse. En eux, la Vierge Marie, la servante « qui exalte le Seigneur » (Lc 1, 46), se manifeste à Juan Diego  comme  la Mère du vrai Dieu. Elle lui donne, comme signe, des roses précieuses et, lorsqu’il les montre à l’Évêque, il découvre représentée sur son manteau l’image bénie de Notre-Dame.

L’événement de Guadalupe signifia le début de l’évangélisation avec une vitalité qui dépassa toutes les attentes. Le message du Christ, à travers sa Mère, reprit les éléments centraux de la culture autochtone, les purifia et leur donna leur signification définitive de salut. C’est pourquoi Guadalupe et Juan Diego revêtent une signification ecclésiale et missionnaire profonde et sont un modèle d’évangélisation parfaitement inculturée.

« Du haut des cieux Yahvé regarde, il voit tous les fils d’Adam » (Ps 32, 13), avons-nous proclamé avec le Psalmiste, confessant une fois de plus notre foi en Dieu, qui ne fait pas de distinction de race ou de culture. Juan Diego, en accueillant le message chrétien sans renoncer à son identité autochtone, découvrit la profonde vérité de la nouvelle humanité, dans laquelle tous sont appelés à être fils de Dieu.

De cette façon, il facilita la rencontre fructueuse de deux mondes et se transforma en protagoniste  de  la nouvelle identité mexicaine, intimement unie à la Vierge de Guadalupe, dont le visage métis exprime sa maternité spirituelle qui embrasse tous les Mexicains.

A travers lui, le témoignage de sa vie doit continuer à donner vigueur à la construction de la nation mexicaine, à promouvoir la fraternité entre tous ses fils et à favoriser toujours plus la réconciliation du Mexique avec ses origines, ses valeurs et ses traditions.

Bien-aimés frères et sœurs de toutes les ethnies du Mexique et d’Amérique, en exaltant aujourd’hui la figure de l’indio Juan Diego, je désire vous exprimer à tous la proximité de l’Église et du Pape, en vous embrassant avec affection et en vous exhortant à surmonter avec espérance les situations difficiles que vous traversez.

En ce moment décisif de l’histoire du Mexique, alors que le seuil du nouveau millénaire a déjà été franchi, je confie à la puissante intercession de saint Juan Diego les joies et les espérances, les craintes et les problèmes du bien-aimé peuple mexicain, que je porte dans mon cœur.

Béni soit Juan Diego, indien bon et chrétien, que le peuple simple a toujours considéré comme un vrai saint! Nous te demandons d’accompagner l’Église en pèlerinage au Mexique, afin qu’elle soit chaque jour et toujours plus, évangélisatrice et missionnaire.

Encourage les Évêques, soutiens les prêtres, suscite de nouvelles et saintes vocations, aide tous ceux qui offrent leur vie pour la cause du Christ et pour la diffusion de son Royaume.

Heureux Juan Diego, homme fidèle et authentique! Nous te confions nos frères et sœurs laïcs, afin que, se sentant appelés à la sainteté, ils diffusent l’esprit évangélique dans tous les domaines de la vie sociale. Bénis les familles, soutiens les époux dans leur mariage, encourage les efforts des parents en vue d’éduquer leurs enfants de façon chrétienne.

Regarde avec bienveillance la douleur de tous ceux qui souffrent dans leur corps et dans l’esprit, de tous ceux qui souffrent de la pauvreté, de la solitude, de la marginalisation ou de l’ignorance. Que tous, gouvernants et gouvernés, agissent toujours selon les exigences de la justice et le respect de la dignité de tout homme, afin que se consolide la véritable paix.

Bien-aimé Juan Diego, « l’aigle qui parle »! Enseigne-nous le chemin qui conduit à la Vierge brune de Tepeyac, afin qu’Elle nous accueille dans l’intimité de son cœur, car Elle est la Mère amoureuse et pleine de compassion qui conduit jusqu’au vrai Dieu. Amen.

Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse