Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

la pauvreté est un scandale, faire de nos vies une offrande d’amour

la pauvreté est un scandale, faire de nos vies une offrande d’amour

A l’occasion de la 7e Journée mondiale des pauvres, ce dimanche 19 novembre, le Pape François a célébré la messe en la Basilique Saint-Pierre, en présence de personnes défavorisées. Dans son homélie, le Saint-Père exhorte à ne pas enterrer «les biens du Seigneur» mais à faire «circuler la charité», à partager «notre pain» et à multiplier «l’amour».

Ne nous laissons pas paralyser par la peur mais prenons des risques en toute confiance. A l’Angélus, après la messe et avant de s’asseoir à la table des pauvres dans la salle Paul VI, il a parlé sur la parabole des talents et a exhorté les fidèles à s’impliquer sans crainte. « La confiance libère, la peur paralyse. Dieu se réjouit quand il voit ses enfants qui ne le craignent pas, mais qui l’aiment. » L’attrait pour le Moyen-Orient, l’Ukraine et le Myanmar reste fort.

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LE PAPE FRANÇOIS

ANGELUS

Place Saint-Pierre
dimanche 19 novembre 2023

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Chers frères et sœurs, bonjour !

L’Évangile nous présente aujourd’hui la parabole des talents (voir Mt 25, 14-30). Un maître part en voyage et confie ses talents, ou ses biens, un « capital » à ses serviteurs : les talents étaient une unité monétaire. Il les répartit selon les capacités de chacun.

À son retour, il demande compte de ce qu’ils ont fait. Deux d’entre eux ont doublé ce qu’ils ont reçu et le seigneur les loue, tandis que le troisième, par peur, a enterré son talent et ne peut que le rendre, c’est pourquoi il reçoit une sévère réprimande. En regardant cette parabole, nous pouvons apprendre deux manières différentes d’approcher Dieu.

La première voie est celle de celui qui enterre le talent qu’il a reçu, qui ne sait pas voir les richesses que Dieu lui a données : il ne fait confiance ni au maître ni à lui-même. En effet, il dit à son seigneur : « Je sais que tu es un homme dur, qui moissonne là où tu n’as pas semé et qui amasse là où tu n’as pas dispersé » (v. 24).

Il ressent de la peur à son égard. Il ne voit pas l’estime, il ne voit pas la confiance que le seigneur place en lui, mais il ne voit que les actes d’un maître qui exige plus qu’il ne donne, d’un juge. C’est son image de Dieu : il ne peut pas croire en sa bonté, il ne peut pas croire à la bonté du Seigneur envers nous. C’est pourquoi il se fige et ne s’implique pas dans la mission qu’il a reçue.

On voit alors la deuxième voie, chez les deux autres protagonistes, qui rendent la confiance de leur seigneur en lui faisant à leur tour confiance. Ces deux-là investissent tout ce qu’ils ont reçu, même s’ils ne savent pas au départ si tout se passera bien : ils étudient, ils voient les possibilités et recherchent prudemment le meilleur ; ils acceptent le risque de s’impliquer.

Ils font confiance, étudient et prennent des risques. Ainsi, ils ont le courage d’agir librement, de manière créative, générant de nouvelles richesses (voir vv. 20-23).

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Frères et sœurs, voici le carrefour que nous avons devant Dieu : la peur ou la confiance. Soit vous avez peur devant Dieu, soit vous faites confiance au Seigneur. Et nous, comme les protagonistes de la parabole, – nous tous –  avons reçu des talents, tous, bien plus précieux que l’argent.

Mais la manière dont nous les investissons dépend en grande partie de notre confiance dans le Seigneur, qui libère nos cœurs et nous rend actifs et créatifs pour faire le bien. N’oubliez pas ceci : la confiance libère toujours, la peur paralyse. Rappelons-le : la peur paralyse, la confiance libère. Cela s’applique également à l’éducation des enfants.

Et demandons-nous : est-ce que je crois que Dieu est le Père et me confie des dons parce qu’il me fait confiance ? Et est-ce que je lui fais confiance au point de m’exposer sans me décourager, même lorsque les résultats ne sont ni certains ni évidents ?

Je sais dire chaque jour dans la prière : « Seigneur, j’ai confiance en toi, donne-moi la force d’avancer ; Je te fais confiance, aux choses que tu m’as données ; Faites-moi savoir comment les faire avancer. Enfin, également en tant qu’Église : cultivons-nous dans nos environnements un climat de confiance, d’estime mutuelle, qui nous aide à avancer ensemble, qui libère les gens et stimule la créativité de l’amour en chacun? Pensons-y.

Et que la Vierge Marie nous aide à surmonter la peur – n’ayez jamais peur de Dieu ! Craignez oui, craignez non – et faites confiance au Seigneur.

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs !

Hier à Séville, Manuel Gonzales-Serna, prêtre diocésain, et dix-neuf compagnons prêtres et laïcs, tués en 1936 dans le climat de persécution religieuse de la guerre civile espagnole, ont été béatifiés. Ces martyrs ont témoigné du Christ jusqu’à la fin. Que leur exemple réconforte les nombreux chrétiens qui, à notre époque, sont discriminés en raison de leur foi. Une salve d’applaudissements pour le nouveau bienheureux!

Je renouvelle ma proximité avec le cher peuple du Myanmar, qui continue malheureusement de souffrir de la violence et des abus. Je prie pour que vous ne vous découragez pas et que vous ayez toujours confiance en l’aide du Seigneur.

Et, frères et sœurs, continuons de prier pour l’Ukraine tourmentée – je vois ici les drapeaux – et pour les peuples de Palestine et d’Israël. La paix est possible. Il faut de la bonne volonté. La paix est possible. Ne nous résignons pas à la guerre ! Et n’oublions pas que la guerre est toujours, toujours, toujours une défaite. Seuls les fabricants d’armes gagnent.

Aujourd’hui, nous célébrons la VIIe Journée mondiale des pauvres, qui a cette année pour thème « Ne quittez pas les pauvres des yeux » (Tb 4,7). Je remercie ceux qui, dans les diocèses et les paroisses, ont promu des initiatives de solidarité avec les personnes et les familles qui luttent pour aller de l’avant.

Et ce jour-là, nous nous souvenons également de tous les victimes de la route : prions pour eux, pour leurs familles et engageons-nous à prévenir les accidents.

Je voudrais également mentionner la Journée mondiale de la pêche, qui aura lieu après-demain.

Je vous salue tous avec affection, pèlerins d’Italie et d’autres parties du monde.

Je souhaite à tous un bon dimanche. S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et à bientôt !


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Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Neuvaine de la Présentation de Marie  – Jour 8

Marie, Jérusalem céleste

Apocalypse 21,23 : « La ville n’a besoin ni du soleil ni de la lune pour l’éclairer; car la gloire de Dieu l’éclaire, et l’agneau est son flambeau. »

Présentation de Marie - cathédrale Saints-Archanges-Michel-et-Gabriel - Bruxelles
Présentation de Marie – cathédrale Saints-Archanges-Michel-et-Gabriel – Bruxelles

La Vierge est le véritable Temple où Dieu établira sa demeure au moment de l’Annonciation, préfigurant ainsi la Jérusalem céleste dont l’Agneau qui demeure en son milieu, est l’unique flambeau.

Il y a comparaison entre le Temple de pierre et le Temple vivant : «Le Temple très pur du Sauveur… est conduite aujourd’hui dans la maison du Seigneur, apportant avec elle la grâce de l’Esprit divin .» Marie, qui portera le Dieu-Homme dans son sein, est un temple plus sacré que le sanctuaire de Jérusalem ; il convenait que ces deux temples se rencontrent, mais ici c’est le temple vivant qui sanctifie le temple bâti.

La supériorité du temple vivant sur le temple de pierre est vraie d’une manière spéciale de Marie, parce qu’elle était l’instrument de l’Incarnation. Mais, d’une manière plus générale, cela est vrai de tout homme uni à Dieu.

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Marie, l’une de vos promesses est d’être avec ceux qui meurent. Plusieurs fois vous êtes apparu aux saints et vous avez offert cette promesse de protection de l’âme au moment de la mort. Après avoir vu mourir votre propre Fils, vous savez à quoi cela ressemble. Soyez avec tous ceux qui sont malades et qui souffrent. Offrez-leur du confort. Offrez-leur de nombreuses occasions de connaître votre Fils.

Soyez aussi avec tous ceux qui mourront bientôt, en particulier ceux qui mourront aujourd’hui. Accordez-leur une mort paisible. Faites-les entrer au ciel pour être avec vous et Jésus. Veuillez également garder à l’esprit mes intentions: (énoncez vos intentions ici)

Ô Dieu, je sais que la mort n’est pas quelque chose à craindre! Veuille me préparer à rencontrer une mort heureuse afin que je puisse être avec toi pour toujours.

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«Ô Jésus, vivant en Marie, venez et vivez dans votre serviteur, en votre esprit de sainteté, dans la plénitude de votre puissance, en la perfection de vos voies, en la vérité de vos vertus, en la communion de vos divins mystères, dominez toute puissance adverse, en votre Esprit, à la gloire du Père.» Jean-Jacques Olier.

Notre Père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père

Sainte Mathilde et les deux Cœurs

Sainte Mathilde et les deux Cœurs

sainte Mathilde de hackeborn

C’est au Sacré Cœur de Jésus et à la Vierge Marie que nous confie sainte Mathilde de Hackeborn. Elle invite à rendre gloire au Fils avec le Cœur de la Mère et à rendre gloire à Marie avec le Cœur du Fils :

« Je vous salue, ô Vierge vénérée, dans cette douce rosée qui, venant du Cœur de la Très sainte Trinité, s’est répandue en vous ; je vous salue dans la gloire et  la joie avec laquelle vous nous réjouissez à jamais, vous qui,  parmi toutes les créatures de la terre et du ciel, avez été élue avant même la création du monde ! Amen »
(Mathilde de Hackeborn, Liber specialis gratiae, I, 45).

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Voici la la synthèse en français de la catéchèse prononcée par le pape Benoît XVI, le mercredi 29 septembre 2010, à l’issue de l’audience générale, place Saint-Pierre à Rome  :

Chers frères et sœurs,

Aujourd’hui je voudrais vous parler de sainte Mathilde (ou Mechtilde) de Hackeborn, religieuse cistercienne, qui a vécu, au XIIIe siècle, en Allemagne. Attirée par la vie monastique, elle entrera jeune dans le monastère de Rodersdorf, et puis, en 1258, elle deviendra moniale à Helfta, en Saxe. Mathilde se distinguera par son humilité, sa ferveur, sa simplicité, sa pureté et par l’intensité de son union avec Dieu. Son don naturel pour le chant, lui vaudra le surnom de « rossignol de Dieu ».

Elle sera l’auteur de nombreuses prières. Le livre de la grâce spéciale, Liber specialis gratiae, rédigé par Gertrude la Grande, recueille les fruits de sa contemplation nourrie de la Liturgie, école de spiritualité. On y trouve l’une des plus anciennes références à la dévotion du Sacré-Cœur de Jésus, symbole de l’amour divin. En se laissant guider par la Sainte Écriture et nourrir par le Pain eucharistique, et s’appuyant sur la Liturgie, Mathilde vécut chaque moment de la vie monastique, dans la pleine fidélité à l’Église.

Elle connut également d’intenses et continuelles souffrances auxquelles elle ajoutait de dures pénitences pour la conversion des pécheurs, participant ainsi à la passion du Seigneur jusqu’à la fin de sa vie, en 1299. Par son existence, Mathilde de Hackeborn nous invite à intensifier notre amitié avec le Seigneur, surtout à travers la prière quotidienne et la participation attentive, fidèle et active à l’Eucharistie !


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Je suis heureux d’accueillir ce matin les francophones présents, en particulier ceux venus d’Haïti. Je continue à porter les Haïtiens dans ma prière suppliant Dieu de soulager leur misère. Que votre pèlerinage à Rome, chers pèlerins, soit pour vous tous l’occasion d’approfondir votre relation personnelle avec le Christ. Que Dieu vous bénisse !

APPEL

Juste avant la fin de l’audience, le pape a évoqué la situation au Nigeria

Mes pensées vont à présent à la grave crise humanitaire qui a récemment frappé le Nord du Nigeria, où quelque deux millions de personnes ont été forcées de fuir leurs foyers en raison de violentes inondations. Pour toutes les personnes touchées, j’exprime ma proximité spirituelle et je les assure de mes prières.