Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Neuvaine à Saint Vincent de Paul sixième jour

SIXIÈME JOUR – le pauvre

Méditation sur la vie de St Vincent de Paul

Saint Vincent et un pauvre infirme
Saint Vincent et un pauvre infirme

Saint Vincent est bien connu pour son attention aux pauvres. Il avait grandi dans un milieu simple.

Questions pour ma vie

Nous sommes tous pauvres d’un façon ou d’une autre; peut-être pas matériellement mais spirituellement. Nous avons tous besoin de Dieu. Comment est-ce que  j’aide les pauvres que je rencontre dans mon entourage, sur mon lieu de travail, dans les rues et lorsqu’ils frappent à ma porte ? Comment est-ce que je vis la simplicité ?

Litanie de saint Vincent de Paul

Seigneur, prends pitié de nous,
ô Christ, prends pitié de nous,
Seigneur, prends pitié de nous.

Vincent de Paul, homme à la foi inébranlable,
Exemple d’espérance dans les combats de la vie,
Témoin insigne de la Charité du Christ,
Prie pour nous.

Vincent de Paul, contemplatif dans l’action,
Audacieux et prudent, compatissant et miséricordieux,
Prie pour nous.

Vincent de Paul, consolateur des malades,
Père des orphelins et des enfants maltraités,
Secours des prisonniers et des victimes de la guerre,
Prie pour nous.

Vincent de Paul, promoteur du laïcat au service des pauvres,
Formateur et modèle des prêtres,
Fondateur de la Congrégation de la Mission,
des Dames de la Charité et de la Compagnie des Filles de la Charité,
Prie pour nous.

PENSÉES DE SAINT VINCENT

« Servant les pauvres, on sert Jésus-Christ. O que cela est vrai ! Vous servez Jésus-Christ en la personne des pauvres. Et cela est aussi vrai que nous sommes ici. »

« Ce n’est pas le prêtre seul qui offre le saint sacrifice, mais ceux qui y participent…c’est le centre de la dévotion. »

« Lorsque quelqu’un a faim, qu’on lui donne à manger … puis, qu’on lui donne un outil, et ensuite plus rien…selon cela les aumônes ne sont que pour ceux qui ne peuvent plus travailler. »

« La simplicité…je l’appelle mon évangile. »

« Qu’est-ce qui fait que Dieu regarda la Vierge ? Elle le dit elle-même “c’est mon humilité”. »

« L’amour est inventif jusqu’à l’infini. »

PRIÈRE DE LA NEUVAINE

Seigneur, tu as fait preuve de patience envers Saint Vincent de Paul en le faisant passer d’une vie centrée sur lui-même à une vie centrée sur toi. Obtiens-moi cette grâce et fais aussi que mon intention soit prise favorablement. Je te remercie, Seigneur, pour tout et imiterai Saint Vincent de Paul en passant davantage de temps en ta présence, en vivant les sacrements et en servant ceux qui sont autour de moi, spécialement les pauvres. Amen.

Un Notre Père, un Je vous salue Marie en honneur de l’Incarnation, le Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit en l’honneur de la Sainte-Trinité et la prière de notre Médaille : Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.

saint Padre Pio de Pietrelcina

saint Padre Pio de Pietrelcina

saint-padre-pio
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Quel est le secret de tant d’admiration et d’amour envers ce nouveau saint? Il est tout d’abord un « frère du peuple », caractéristique traditionnelle des capucins. En outre, c’est un saint thaumaturge, comme en témoignent les événements extraordinaires qui constellent sa vie.

Cependant, Padre Pio est surtout un religieux aimant sincèrement le Christ crucifié. Au cours de sa vie, il a participé au mystère de la Croix également d’une façon physique.

Il aimait joindre la gloire du Thabor au mystère de la passion, comme nous le lisons dans l’une de ses lettres:  « Avant de nous exclamer nous aussi avec saint Pierre « Oh! comme il est bon d’être ici », il faut tout d’abord monter au Calvaire, où l’on ne voit que la mort, des clous, des épines, de la souffrance, des ténèbres extraordinaires, des abandons et des évanouissements ».

Padre Pio accomplit son chemin exigeant d’ascèse spirituelle en profonde communion avec l’Église. Des incompréhensions passagères avec certaines autorités ecclésiastiques ne réussirent pas à modifier son attitude d’obéissance filiale. Padre Pio fut, dans une égale mesure, un fils de l’Église fidèle et courageux, suivant également dans ce sens l’exemple lumineux du Poverello d’Assise.

Que ce saint capucin, auquel tant de personnes s’adressent de tous les lieux de la terre, nous indique les moyens pour parvenir à la sainteté, qui est le but de notre vie chrétienne. Combien de fidèles de toute condition sociale, provenant des lieux les plus différents et des situations les plus difficiles, accouraient vers lui pour lui poser des questions!

Il savait offrir à tous ce dont ils avaient le plus besoin, et qu’ils cherchaient souvent à tâtons, sans même en avoir pleinement conscience. Il leur transmettait la parole réconfortante et éclairante de Dieu, permettant à chacun de puiser aux sources de la grâce à travers son dévouement assidu au ministère de la confession et la fervente célébration de l’Eucharistie.

Il écrivait ainsi à l’une de ses filles spirituelles:  « N’aie pas peur de t’approcher de l’autel du Seigneur pour te rassasier de la chair de l’Agneau immaculé, car personne ne réunira mieux ton esprit que son roi, rien ne le réchauffera mieux que son soleil, et rien ne l’adoucira mieux que son baume ».

La Messe de Padre Pio! Il s’agissait pour les prêtres d’un rappel éloquent de la beauté de la vocation sacerdotale; et pour les religieux et les laïcs, qui accouraient à San Giovanni Rotondo également très tôt le matin, il s’agissait d’une catéchèse extraordinaire sur la valeur et l’importance du sacrifice eucharistique.

La Messe était le cœur et la source de toute sa spiritualité:  « Il y a dans la Messe – avait-il l’habitude de dire – tout le Calvaire ». Les fidèles, qui se rassemblaient autour de son Autel, étaient profondément frappés par l’intensité de son « immersion » dans le Mystère et il ils percevaient que le « Père » participait en personne aux souffrances du Rédempteur.

Saint Pio de Pietrelcina se présente ainsi devant tous – prêtres, religieux, religieuses et laïcs – comme un témoin crédible du Christ et de son Évangile. Son exemple et son intercession incitent chacun à un amour toujours plus grand envers Dieu et à une solidarité concrète à l’égard de notre prochain, en particulier du plus démuni.

Que la Vierge Marie, que Padre Pio invoquait sous le beau titre de « Sainte Marie des Grâces », nous aide à suivre les traces de ce religieux tant aimé par de si nombreuses personnes!

DISCOURS DU PAPE JEAN PAUL II AUX PÈLERINS VENUS POUR LA CANONISATION DE PADRE PIO DE PIETRELCINA lundi 17 juin 2002

*

Que Marie pose sa main maternelle sur ta tête ». Ce vœu, qu’il avait adressé à une fille spirituelle, Padre Pio l’adresse aujourd’hui à chacun de vous. Au début du nouveau millénaire, confions le chemin de sainteté de toute l’Église à l’intercession maternelle de la Vierge et de saint Pio de Pietrelcina.

PAPE JEAN-PAUL II ANGÉLUS 16 juin 2002

La Méditerranée, carrefour de la fraternité ou de l’indifférence

La Méditerranée, carrefour de la fraternité ou de l’indifférence

Croix du monument dédié aux marins et migrants perdus en mer (Marseille)
Croix du monument dédié aux marins et migrants perdus en mer (Marseille)

Le Pape François, lors de son premier jour à Marseille, rend hommage aux morts de la Méditerranée. Aux côtés des chefs religieux, au mémorial dédié aux marins et migrants perdus dans les vagues, il lance un appel à la communauté internationale : « Les morts en mer ne sont pas des chiffres, ce sont des noms et des prénoms, ce sont des visages et des histoires, ils sont brisés. vies et rêves brisés », les sauver est un devoir de l’humanité et de la civilisation.

Aider, et non abandonner, ceux qui risquent de se noyer « est un devoir de l’humanité, c’est un devoir de civilisation ». La voix de François se brise lorsqu’il lance un appel à la communauté internationale et rend hommage à « la mémoire de ceux qui n’ont pas survécu, qui n’ont pas été sauvés », des victimes des naufragés, un hommage aux marins et migrants perdus en mer, avec un le regard tourné vers la Méditerranée, « source de vie », mais qui « évoque la tragédie des naufrages, qui causent la mort ».

Le rassemblement du Pape et des dirigeants de toutes les religions présents à Marseille, devant le mémorial dédié aux marins et migrants perdus en mer, est le deuxième rendez-vous de François à Marseille, et c’est de là que le Pontife lance son message dramatique. : Ne nous habituons pas à considérer les naufrages comme des faits divers et les morts en mer comme des chiffres.

Non, ce sont des noms et des prénoms, ce sont des visages et des histoires, ce sont des vies brisées et des rêves brisés. Je pense à de nombreux frères et sœurs noyés dans la peur, ainsi qu’aux espoirs qu’ils portaient dans leur cœur. Face à un tel drame, ce ne sont pas des mots qui sont nécessaires, mais des actes. Mais avant cela, l’humanité est nécessaire : le silence, les larmes, la compassion et la prière sont nécessaires.

La Méditerranée, un cimetière qui enterre la dignité humaine

Le Pape demande à toutes les personnes présentes une minute de silence à la mémoire de ceux qui ont perdu la vie parmi les vagues, « laissons-nous toucher par leurs tragédies », c’est l’indication du Pape qui, immédiatement après le rassemblement, regarde ceux qui fuient  » des conflits, de la pauvreté et des catastrophes environnementales » et qui trouve alors « parmi les vagues de la Méditerranée le rejet définitif de leur recherche d’un avenir meilleur ».

Ainsi, cette mer splendide est devenue un immense cimetière, où de nombreux frères et sœurs sont privés même du droit d’avoir une tombe, et où seule la dignité humaine est enterrée.

L’humanité à la croisée des civilisations

Le Pape, comme à d’autres occasions, cite « Petit Frère », un livre-témoignage qui lui est très cher dans lequel le protagoniste, un jeune Guinéen parti pour l’Europe à la recherche de son petit frère, affirme que « quand on s’assoit au-dessus la mer, vous êtes à la croisée des chemins. D’un côté la vie, de l’autre la mort. Il n’y a pas d’autres sorties là-bas. »

Mes amis, il y a aussi un carrefour devant nous : d’un côté, la fraternité, qui féconde de bien la communauté humaine ; de l’autre, l’indifférence qui ensanglante la Méditerranée. Nous nous trouvons à la croisée des civilisations. Soit la culture de l’humanité et de la fraternité, soit la culture de l’indifférence : chacun fait ce qu’il peut.

Sauver ceux qui se noient est le devoir de l’humanité et de la civilisation.

L’indignation de François est forte, car il n’est pas possible de se résigner « à voir des êtres humains traités comme des monnaies d’échange, emprisonnés et torturés de manière atroce – nous le savons ; et bien souvent, lorsque nous les renvoyons, ils doivent être torturés et emprisonnés », car « parfois, lorsque nous les renvoyons, ils sont torturés et emprisonnés », il n’est plus possible « d’assister aux tragédies des naufrages, dues à des haines haineuses ». le trafic et le fanatisme de « l’indifférence, l’indifférence devient fanatique ».

Les personnes qui risquent de se noyer lorsqu’elles sont abandonnées sur les vagues doivent être secourues. C’est un devoir d’humanité, c’est un devoir de civilisation !

Que les croyants soient l’exemple de la bienvenue

L’exemple de civilisation doit venir des représentants des différentes religions, indique le Pape, ils seront bénis par le Ciel, « si sur terre et sur mer » ils savent prendre soin des plus faibles et s’ils savent  » surmonter la paralysie de la peur et le désintérêt de cette condamnation à mort avec des gants de velours. » L’accueil et l’amour des étrangers au nom de Dieu sont « aux racines des trois monothéismes méditerranéens » et cela « est vital si, comme notre père Abraham, nous rêvons d’un avenir prospère ».

N’oublions pas le refrain de la Bible, l’orphelin, la veuve et le migrant, l’étranger. Orphelin, veuve et étrangère, voilà ce dont Dieu nous envoie veiller. Nous, croyants, devons donc être exemplaires dans l’accueil mutuel et fraternel. Les relations entre groupes religieux ne sont souvent pas faciles, le ver de l’extrémisme et le fléau idéologique du fondamentalisme rongeant la vie réelle des communautés.

Les religions composent une mosaïque de paix

Le Pape définit également Marseille comme un « modèle d’intégration », même s’il est animé par une « diversité plurielle et variée », se trouve à la croisée des chemins qui lui demande de choisir entre « la rencontre ou le choc », et ce sont ceux qui prennent les premiers. chemin que le Pape François remercie pour « la solidarité et l’engagement concret en faveur de la promotion humaine et de l’intégration ».

Le Pape François regarde le travail des différentes réalités avec les migrants et s’engage également dans le dialogue interreligieux, certains présents pour l’occasion, et cite Jules Isaac, historien français de la religion juive, décédé il y a 60 ans, qui fut le grand partisan de la La communauté juive d’après-guerre, qui comprend les relations entre chrétiens et chrétiens, est l’un des « pionniers et témoins du dialogue » à admirer.

Vous êtes le Marseille du futur. Avancez sans vous décourager, pour que cette ville soit une mosaïque d’espoir pour la France, pour l’Europe et pour le monde.

Et puis il conclut son discours en évoquant David Sassoli, président du Parlement européen décédé en 2022, lorsqu’à Bari, à l’occasion d’une autre rencontre sur la Méditerranée, il évoquait la nécessité d’un nouvel humanisme pour ne pas être peur des problèmes posés par la Méditerranée qui mettent en danger la survie de l’Union européenne et de tous ses citoyens.

Frères et sœurs, affrontons les problèmes ensemble, ne ruinons pas l’espoir, composons ensemble une mosaïque de paix ! Et je suis heureux de voir ici autant d’entre vous qui partent en mer pour sauver, pour sauver les migrants et qui vous empêchent souvent d’y aller parce qu’il manque quelque chose au navire, cet autre, cet autre manque… Ce sont les gestes de haine contre le frère, déguisés en « équilibre ». Merci pour tout ce que vous faites.

Page 2 : prière mariale avec le clergé diocésain