Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Saint Jean-Baptiste

Saint Jean-Baptiste

Saint Jean-Baptiste vitrail du choeur Chatellerault
Saint Jean-Baptiste vitrail du choeur Chatellerault

Saint Jean-Baptiste est le seul saint, avec la Vierge Marie, dont on célèbre la naissance terrestre, cette naissance toute illuminée par la vie divine reçue au jour de la Visitation. La liturgie chante le mystère d’une vocation personnelle en même temps qu’elle célèbre dans la naissance du Précurseur l’aurore de la Rédemption : vocation, Avent, joie, n’est-ce pas toute l’atmosphère de la vie de Jean ?

Malgré les différences que Jésus et Jean lui-même ont marquées, il convient de souligner la ressemblance profonde de la vie du Précurseur avec celle du Christ : annonciation, longue préparation, court ministère couronné par le témoignage suprême. Mais ce qui les rapproche plus encore, c’est la transparence de Jean : tout est vrai dans sa façon de prêcher la pénitence plus encore par sa vie que par ses paroles, vrai dans son détachement à l’arrivée du Christ, vrai dans son effacement et dans la qualité de son témoignage qu’il scelle dans son sang.

Voir aussi sur le site les billets : 

nativité de saint Jean-Baptiste

et le martyre de saint Jean-Baptiste

Les méditations :

comme Jean-Baptiste annoncer l’Évangile avec humilité.

annoncer le Seigneur comme Jean-Baptiste

célébrer la nativité de saint Jean-Baptiste

et la nuit obscure de Jean-Baptiste

Chanteurs et musiciens peuvent se rappeler que les notes de la gamme ont été empruntées aux premières syllabes de l’hymne des vêpres de la fête de la Naissance de saint Jean-Baptiste : Au XI e siècle en effet, le moine Guido d’Arezzo a l’idée, pour nommer les notes de la gamme, d’utiliser les syllabes de cet hymne liturgique fameux, composé par Paul Diacre (720-799), moine à l’Abbaye Bénédictine du Mont-Cassin en Italie qui fut chargé par Charlemagne de choisir dans les ouvrages des Saints Pères des morceaux dignes d’être priés par les fidèles à l’Office divin.

UT queant laxis
REsonare fibris
MIra gestorum
FAmuli tuorum,
SOLve pollluti
LAbii reatum,
Sancte Ioannes.

Pour nous permettre
de bien faire entendre
toute l’histoire
de tes grands prodiges,
Lave les fautes
qui souillent nos lèvres,
Saint Jean[-Baptiste.

Núntius celso véniens Olympo Te patri magnum fore nascitúrum, Nomen, et vitæ sériem geréndæ Ordine promit. –  Un messager venu du haut du ciel dévoile à ton père ta naissance, ta grandeur future,
ton nom, et tout le déroulement de ta vie.

Ille, promíssi dubius supérni, Pérdidit promptæ módulos loquélæ : Sed reformásti génitus perémptæ Organa vocis. –  Mais lui, doutant des promesses célestes, perdit le libre usage de sa langue ; par ta naissance, tu lui rendis la voix qu’il avait perdue.

Ventris obstrúso pósitus cubíli, Sénseras Regem thálamo manéntem : Hinc parens nati méritis utérque Abdita pandit.   Enfermé dans le sein de ta mère, tu avais reconnu la présence du Roi dans sa chambre nuptiale ; aussi tes parents ont-ils tous deux, par les mérites de leur fils, révélé des mystères cachés.

Láudibus cives célébrent supérni Te Deus simplex, paritérque trine : Súpplices et nos véniam precámur : Parce redémptis. Amen ! – Les habitants du Ciel te célèbrent par leurs louanges, toi Dieu un et trine à la fois. Nous aussi nous venons prier et te supplions d’avoir pitié de ceux que tu as rachetés. Ainsi soit-il !

MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS VINGT-QUATRIÈME JOUR

Troisième moyen d’honorer le Cœur de Jésus : SANCTIFIER LE PREMIER VENDREDI DU MOIS.

 

DANS une de ses apparitions à Marguerite-Marie, Jésus lui dit : « Ma fille, sois attentive à ma voix et à ce que je te demande pour l’accomplissement de mes desseins : Tu communieras tous les premiers Vendredis du mois pour honorer mon Cœur outragé. »

Sacré Cœur de Jésus- le premier vendredi du mois
Sacré Cœur de Jésus – le premier vendredi du mois

La Bienheureuse fut toujours fidèle à cette recommandation et elle en reçut les grâces les plus abondantes. Le premier Vendredi du mois est donc une fête que Notre-Seigneur lui-même a établie, et où il dilate et ouvre son divin Cœur, pour répandre sur nous des flots de bénédictions.

En ce jour béni, les âmes ferventes se réjouissent et sentent le besoin de se rapprocher de ce Cœur adorable qui a tant aimé les hommes ; de s’unir intimement à lui dans la sainte Communion ; de lui faire une visite dans le Sacrement de son amour, et de réchauffer à cet ardent foyer le feu de leur zèle et de leur ardeur pour la perfection.

Elles choisissent aussi ce jour-là pour rentrer en elles-mêmes, examiner devant Dieu comment elles ont passé le mois écoulé, et prendre la résolution de mieux sanctifier celui qui commence.

— Dans des paroisses, chaque premier Vendredi du mois, on donne un salut solennel précédé d’une consécration au Sacré-Cœur de Jésus. Et dans un grand nombre de communautés il y a exposition et bénédiction du Saint Sacrement.

De nombreux miracles de protection, de guérison, de retour à Dieu, attestent que le premier Vendredi du mois est un jour de fête privilégiée, où l’on peut tout demander et tout obtenir du Cœur miséricordieux de Jésus. C’est vraiment le jour que le Seigneur a fait.

Puisque nous savons maintenant que le premier Vendredi de chaque mois est le jour que Jésus a choisi, qu’il soit pour nous un jour de recueillement et de grâces. Un Dieu s abaisse jusqu’à faire connaître à sa créature ce qui peut être agréable pour lui et utile pour nous, et nous négligerons de le faire ! Qu’il n’en soit pas ainsi.

Dès le matin, faisons notre oraison sur les richesses de ce Cœur adorable et demandons-lui de nous pénétrer des saintes pensées qui doivent occuper notre esprit pendant ce jour. Assistons à la sainte Messe et faisons la Communion avec toute la ferveur possible, offrant à Jésus, pour suppléer à notre insuffisance, les ardeurs de sa servante Marguerite-Marie.

Choisissons aussi un moment favorable pour faire la revue du mois, demander pardon de nos fautes et remercier Dieu de ses grâces. Nous couronnerons ce jour de fête par une visite au Saint Sacrement et une consécration au divin Cœur de Jésus. Oh ! que de faveurs ; que de bénédictions nous attirerons sur nous, si nous sommes fidèles à ces salutaires pratiques !

Alors, transportés d’une sainte joie, nous nous écrierons avec le Prophète : « O Jésus ! Jésus ! que tes Tabernacles sont aimables, et qu’un jour employé à bénir, aimer ton divin Cœur est bien préférable à des années entières passées dans les voluptés du monde ! »

PRIÈRE

O Jésus, je veux à l’avenir faire de chaque premier Vendredi du mois une fête en l’honneur de ton Cœur. Je t’invoquerai avec plus de confiance, je communierai avec plus de ferveur, et tu répandras sur moi les grâces, les bénédictions les plus abondantes. Ainsi-soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

la perfection de la vie chrétienne

la perfection de la vie chrétienne

Jésus-Christ, le nom qui est au dessus de tout nom
Jésus-Christ, le nom qui est au dessus de tout nom

Que doit faire celui qui a obtenu de porter le nom magnifique du Christ ? Rien d’autre que d’examiner en détail ses pensées, ses paroles et ses actions : est-ce que chacune d’elles tend vers le Christ, ou bien s’éloigne de lui ? Cet examen se fait de multiples façons.

Les actes, les pensées ou les paroles qui entraînent une passion quelconque, tout cela n’est aucunement en accord avec le Christ, mais porte l’empreinte de l’Adversaire, lui qui plonge les perles de l’âme dans le bourbier des passions, et fait disparaître l’éclat de la pierre précieuse.

Au contraire, ce qui est exempt de toute disposition due à la passion regarde vers le chef de la paix spirituelle, qui est le Christ. C’est en lui, comme à une source pure et incorruptible, que l’on puise les connaissances qui conduisent à ressembler au modèle primordial ; ressemblance pareille à celle qui existe entre l’eau et l’eau, entre l’eau qui jaillît de la source et celle qui de là est venue dans l’amphore.

En effet, c’est par nature la même pureté que l’on voit dans le Christ, et chez celui qui participe au Christ. Mais chez le Christ elle jaillit de la source, et celui qui participe du Christ puise à cette source et fait passer dans la vie la beauté de telles connaissances. C’est ainsi que l’on voit l’homme caché concorder avec l’homme apparent, et qu’un bel équilibre de vie s’établit chez ceux que dirigent les pensées qui poussent à ressembler au Christ.

À mon avis, c’est en cela que consiste la perfection de la vie chrétienne : obtenir en partage tous les noms qui détaillent la signification du nom du Christ, par notre âme, notre parole et les activités de notre vie.

TRAITÉ DE SAINT GRÉGOIRE DE NYSSE SUR LA PERFECTION CHRÉTIENNE