Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Message du Pape François en Indonésie

Message du Pape François en Indonésie

 

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La double infusion du dialogue interreligieux. Dans le tissu profond de la société comme dans sa vitrine internationale, le modèle indonésien de promotion du dialogue interreligieux s’est progressivement imposé. En interne, il est le fruit de décennies d’efforts de centralisation pour endiguer des conflits locaux, qui demeurent, exacerbés par certaines nouvelles concurrences interreligieuses mais aussi intra-religieuses.

Rencontre interreligieuse: créer des liens entre les différences

Pour sa deuxième journée de voyage en Indonésie ce mercredi 4 septembre, le Pape François a été accueilli à la mosquée Istiqlal de Jakarta par l’imam Nasaruddin Umar pour une rencontre placée sous le signe de la fraternité entre chrétiens et musulmans d’Indonésie. Une déclaration commune a été signée pour renforcer la collaboration entre les religions, favoriser le dialogue face aux crises, et pour la protection de la Création.

Le Pape encourage l’Église indonésienne à vivre avec foi, la fraternité et la compassion

Puis le Pape François a rencontré le clergé indonésien et ceux qui ont dédié leur vie à l’annonce de l’Évangile. Il s’est appuyé sur les trois mots de la devise de son voyage, « Foi, fraternité, compassion ».

« Annoncer l’Évangile ne signifie pas imposer ou opposer sa propre foi à celle des autres, mais donner et partager la joie de la rencontre avec le Christ (cf. 1 P 3, 15-17), toujours avec un grand respect et une affection fraternelle pour chacun ».

« Il n’y a pas un centimètre du merveilleux territoire indonésien, ni un moment de la vie de chacun de ses millions d’habitants qui ne soit son don, signe de son amour gratuit et prévenant de Père. »

« Des milliers de “ponts du cœur” unissent toutes les îles, et plus encore de millions de ces “ponts” qui unissent toutes les personnes qui y vivent ! Voilà une autre belle image de la fraternité : une immense broderie de fils d’amour qui traversent la mer, surmontent les barrières et embrassent toute diversité, faisant de tous “un seul cœur et une seule âme“ (Ac 4, 32) ».

« Vous êtes de petites étoiles brillantes dans le ciel de cet archipel »

En fin de matinée ce jeudi, le Pape s’est rendu au siège de la conférence épiscopale indonésienne pour y rencontrer une centaine de personnes malades ou pauvres, qui sont pris en charge par l’Église locale. L’occasion de leur délivrer un message, et d’entendre plusieurs témoignages.

«Vous êtes de petites étoiles brillantes dans le ciel de cet archipel, a lancé le Pape en prenant la parole, les membres les plus précieux de cette Église, ses trésors, comme l’enseignait le diacre martyr saint Laurent dès les premiers siècles du christianisme».

«Affronter ensemble les difficultés, en faisant tous de notre mieux, chacun apportant sa contribution unique, nous enrichit et nous aide à découvrir jour après jour combien notre être ensemble est précieux, dans le monde, dans l’Église, dans la famille».

Le Pape François a remercié les différentes associations de charité pour leur travail auprès des plus vulnérables: «Nous avons tous besoin les uns des autres et chacun d’entre nous est unique aux yeux du Seigneur».

Écouter et vivre la Parole pour oser prendre le large

En fin d’après-midi ce jeudi 5 septembre, le Pape a présidé la messe dans le stade Gelora Bung Carno de Jakarta, étape finale de sa visite apostolique dans l’archipel. S’appuyant sur l’épisode de la pêche miraculeuse dans l’Évangile de Luc, il a encouragé l’Église indonésienne à toujours prendre le risque de prendre le large et de jeter à nouveau les filets, même après des nuits d’échec ou de déception.

“Nous avons toujours besoin d’une lumière qui vienne d’en haut pour éclairer nos pas, d’une eau vive qui étanche la soif des déserts de l’âme, d’une consolation qui ne déçoive pas parce qu’elle vient du ciel et non pas des choses éphémères de ce monde.”

Le premier pas du disciple

Au milieu de la vanité des paroles humaines, il y a un besoin de la Parole de Dieu, la seule qui soit une boussole pour notre voyage terrestre. Ainsi, le premier pas du disciple du Christ n’est pas de « revêtir les vêtements d’une religiosité extérieurement parfaite, de faire des choses extraordinaires ou de s’engager dans des entreprises grandioses» mais simplement d’écouter la Parole qui sauve.

Ensuite, le Saint-Père a invité à vivre la Parole, à l’image de Pierre qui jette ses filets dans la mer sur l’ordre de Jésus. La Parole ne peut rester « une belle idée abstraite ou susciter seulement l’émotion d’un moment »: il nous faut la vivre, sans quoi le risque est grand de «rester des perroquets».

« La Parole nous appelle à jeter courageusement les filets de l’Évangile au milieu de la mer du monde, en “courant le risque“ de vivre l’amour qu’il nous a enseigné et qu’il a vécu le premier. »

Ainsi, malgré les échecs ou les déceptions, comme Pierre après une nuit d’épuisement, « nous pouvons toujours prendre le risque de prendre le large et de jeter à nouveau nos filets ».

Le rêve de la fraternité

« S’il vous plait, ne restons pas prisonniers de nos échecs et avançons », a continué le Souverain pontife, proposant un temps de silence de quelques secondes pour que chaque personne de l’assemblée se rappelle ses propres échecs.

Enfin,il a demandé aux catholiques de l’archipel de devenir des bâtisseurs d’unité et de paix, à l’image de Mère Térésa, sainte missionnaire en Inde, fêtée aujourd’hui. « Osez toujours rêver le rêve de la fraternité ». Il a encouragé les catholiques indonésiens à garder leur sourire et à semer l’amour là où ils se trouvent.

Neuvaine à la Nativité de Marie 8

Huitième jour de la neuvaine – Sainte Marie, précieuse enfant

Nous vous saluons, ô précieuse enfant, nous honorons votre très saint corps, les bandelettes dont il fut enveloppé et le berceau où il reposa ; nous bénissons le moment de votre naissance.

Maria Santissima Bambina cathédrale de Milan
Maria Santissima Bambina cathédrale de Milan

De l’évangile (apocryphe) de la nativité de Sainte Marie :

Il y avait parmi les autres de la maison et de la famille de David, Joseph, homme fort âgé, et tous portant leurs baguettes selon l’ordre donné, lui seul cacha la sienne. C’est pourquoi, rien n’ayant apparu de conforme à la voix divine, le grand prêtre pensa qu’il fallait aussitôt consulter Dieu.

Le Seigneur répondit que celui qui devait épouser la Vierge était le seul de tous ceux qui avaient été désignés qui n’eût pas apporté sa baguette. Ainsi Joseph fut découvert, car lorsqu’il eut apporté sa baguette, et qu’une colombe, venant du ciel, se fut reposée sur le sommet, il fut manifeste pour tous que la Vierge devait lui être donnée en mariage.

Ayant donc célébré les fiançailles selon l’usage accoutumé, il se retira dans la ville de Bethléem, pour arranger sa maison et pourvoir aux choses nécessaires pour les noces. La Vierge Marie, avec sept autres Vierges de son âge et sevrées avec elle, s’en retourna en Galilée dans la maison de ses parents.

Évangile (apocryphe) de la nativité de Sainte Marie, ch.3

Béni sois-tu, notre Dieu et Père, en l’honneur de la Vierge Marie !
Par elle, ton Fils éternel est né parmi nous ; par lui, Marie est entrée aujourd’hui dans ta gloire.
Parfaite image de l’Église à venir, elle soutient l’espérance de ton peuple qui est encore en chemin.
Tu t’es penché, Seigneur, sur ton humble servante, et tu as fait pour elle des merveilles.

Prières quotidiennes

Neuvaine à la Nativité de Marie 7

Septième jour de la neuvaine – Sainte Marie, belle âme

Nous vous saluons, ô belle âme de Marie, que Dieu a regardée avec complaisance de toute éternité.

Nous poursuivons la lecture d’un texte très ancien, l’évangile (apocryphe) de la nativité de Sainte Marie, qui ne fait pas partie du canon des Saintes Écritures, mais qui a été très prisé notamment au Moyen-Âge :

Nativité de Marie - Maître de l'autel de Pfullendorf XVe siècle
Nativité de Marie – Maître de l’autel de Pfullendorf XVe siècle

« Or la Vierge du Seigneur, en avançant en âge profitait en vertus, et suivant l’expression du Psalmiste, « son père et sa mère l’avaient délaissée, mais le Seigneur prit soin d’elle. » Car tous les jours elle était fréquentée par les anges, tous les jours elle jouissait de la vision divine qui la préservait de tous les maux et qui la comblait de tous les biens.

C’est pourquoi elle parvint à l’âge de quatorze ans sans que non seulement les méchants pussent rien découvrir de répréhensible en elle, mais tous les bons qui la connaissaient trouvaient sa vie et sa manière d’agir dignes d’admiration. Alors le grand prêtre annonçait publiquement que les Vierges que l’on élevait soigneusement dans le temple et qui avaient cet âge accompli s’en retournent chez elles pour se marier selon la coutume de la nation et la maturité de l’âge.

Les autres ayant obéi à cet ordre avec empressement, la Vierge du Seigneur Marie fut la seule qui répondit qu’elle ne pouvait agir ainsi, et elle dit : « Que non seulement ses parents l’avaient engagée au service du Seigneur, mais encore qu’elle avait voué au Seigneur sa virginité qu’elle ne voulait jamais violer en habitant avec un homme. »

Le grand prêtre fut dans une grande incertitude, car il ne pensait pas qu’il fallût enfreindre son vœu. Ce qui serait contre l’Écriture, qui dit : « Vouez et rendez », ni qu’il fallût se hasarder à introduire une coutume inusitée chez la nation; il ordonna que tous les principaux de Jérusalem et des lieux voisins se trouvent à la solennité qui approchait, afin qu’il pût savoir par leur conseil ce qu’il y avait à faire dans une chose si douteuse.

Ce qui ayant été fait, l’avis de tous fut qu’il fallait consulter le Seigneur sur cela. Et tout le monde étant en oraison, le grand prêtre selon l’usage se présenta pour consulter Dieu. Et sur le champ tous entendirent une voix qui sortit de l’oracle et du lieu de propitiation, qu’il fallait, suivant la prophétie d’Isaïe, chercher quelqu’un à qui cette Vierge devait être recommandée et donnée en mariage.

Car on sait qu’Isaïe dit : « Il sortira une Vierge de la racine de Jessé, et de cette racine il s’élèvera une fleur sur laquelle se reposera l’esprit du Seigneur, l’esprit de sagesse et d’intelligence, l’esprit de conseil et de force, l’esprit de science et de piété, et elle sera remplie de l’esprit de la crainte du Seigneur. »

Le grand prêtre ordonna donc, d’après cette prophétie, que tous ceux de la maison et de la famille de David qui seraient nubiles et non mariés, viennent apporter chacun une baguette sur l’autel, car l’on devait recommander et donner la Vierge en mariage à celui dont la baguette, après avoir été apportée, produirait une fleur, et au sommet de laquelle l’esprit du Seigneur se reposerait sous la forme d’une colombe.  »

Évangile (apocryphe) de la nativité de Sainte Marie, ch. VII

Dieu Tout-Puissant et Miséricordieux, qui, par la coopération du Saint Esprit, as préparé le corps et l’âme de Marie Enfant pour la rendre digne d’être la Mère de Votre Fils, fais que, par les vertus et l’intercession de celle dont nous vénérons de toute l’affection de notre cœur la très Sainte Enfance, nous soyons délivrés de toute souillure de l’esprit et du corps, et que nous puissions parfaitement imiter son humilité, son obéissance et sa charité. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur et notre Dieu, qui vit et règne avec Vous dans l’Unité du Saint Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles et les siècles. Amen.

Prières quotidiennes