Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Ô Mère des hommes et des peuples

Ô Mère des hommes et des peuples

de Saint Jean Paul II, il y a 40 ans aujourd’hui

Au sanctuaire Notre-Dame du Gabon
Au sanctuaire Notre-Dame du Gabon

1. Ô Mère des hommes et des peuples, toi qui fus présente à l’Église dès les débuts de sa mission, intercède pour elle, afin qu’en allant à travers le monde, elle continue d’enseigner toutes les nations et qu’elle annonce l’Évangile à toute créature!

2. C’est avec ces paroles… que je veux te saluer aujourd’hui, ô Mère de Dieu, ô Théotokos, de concert avec les Évêques de l’Église au Gabon, ce pays qu’il m’est donné de visiter en ce moment!

3. A toi qui es la Mère de l’Église, je veux confier et consacrer de manière spéciale l’Église qui est sur la terre du Gabon,… l’Église qui est répandue à travers toutes les nations et chez tous les peuples de la terre, oui, l’Église et le monde entier.

4. Dans ce geste de consécration accompli aujourd’hui, j’inclus tous ceux qui vivent et travaillent sur la terre d’Afrique, et également tous ceux que le Père céleste a aimés en Jésus-Christ et veut sauver par le sang de sa croix.

5. Ô Mère de l’Église, je t’adresse une supplication spéciale pour tous les prêtres qui œuvrent sur cette terre, afin qu’ils soient de “vrais serviteurs du Christ et intendants des mystères de Dieu” pour le bien de tous leurs frères.

Je te prie pour les religieux et les religieuses, pour toutes les âmes consacrées, et pour que beaucoup répondent à une telle vocation.

Je te prie pour que les fidèles et notamment les familles de ce pays aient toujours une grande générosité dans la foi.

Que tous fassent progresser l’œuvre de l’évangélisation commencée ici par les ouvriers apostoliques qui les ont précédés depuis plusieurs générations!

6. Que le Verbe de Dieu, qui s’est fait chair dans ton sein virginal par l’action du Saint-Esprit, grandisse dans les cœurs et étende son rayonnement pour le salut du monde entier! Amen!

PRIÈRE DE SAINT JEAN-PAUL II À LIBREVILLE (GABON), le 19 février 1982

© Copyright 1982 – Libreria Editrice Vaticana

Sainte Marie, Mère de Dieu

Sainte Marie, Mère de Dieu

Vierge et Enfant Luis Morales (vers 1500-1686) Madrid Le Prado
Vierge et Enfant Luis Morales (vers 1500-1686) Madrid Le Prado

En ce début d’année, comment pourrions-nous ignorer Marie, la Sainte Mère ! Car, comme le dit la chanson, sortie de la bouche d’un enfant délaissé par sa génitrice : « Une maman, c’est la tendresse ; une maman, quelle richesse ! Le plus bel amour qui existe ! Un grand bonheur qui remplit le cœur ! Petite maman, toi si jolie ; petite maman, toi si gentille ! Sans toi, maman, tout paraît ennuyeux ; sans toi, maman, je suis malheureux ! »

Il se demande pourquoi sa mère est partie : question non avenue pour Jésus, jamais abandonné par sa mère, pas même dans le chemin de la croix et au Calvaire, au pied de ce gibet « du supplice le plus terrible et le plus cruel » comme l’a dit Cicéron.

Car Marie est Mère du Seigneur, Marie est Mère de Dieu. La déclaration de la maternité divine de Marie est exprimée d’abord par sa cousine Élisabeth : « Comment m’est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ? » Mais Dieu a-t-il besoin d’une mère ?

Charles Péguy a imaginé Dieu, du haut du ciel, n’ayant rien à envier aux hommes, sauf le bonheur des tout-petits de pouvoir s’endormir sur la poitrine d’une maman. Certes, la nature divine n’a pas besoin de mère, contrairement aux mythologies païennes. Mais la nature humaine, assurément oui !

« Je voudrais que la Vierge Marie couronne ces réflexions, car elle a vécu comme personne les béatitudes de Jésus… Elle est la sainte parmi les saints, la plus bénie, celle qui nous montre le chemin de la sainteté et qui nous accompagne. Elle n’accepte pas que nous restions à terre et parfois elle nous porte dans ses bras sans nous juger. Parler avec elle nous console, nous libère et nous sanctifie. La Mère n’a pas besoin de beaucoup de paroles, elle n’a pas besoin que nous fassions trop d’efforts pour lui expliquer ce qui nous arrive. Il suffit de chuchoter encore et encore :Je vous salue Marie…’ » (Pape François, Gaudete et exsultate, n°176) ■

Père J.-Daniel Planchot, cm

Nous mettre à l’école de Marie !

Nous mettre à l’école de Marie !

Dans l’Évangile, Marie parle peu. Elle est simple disciple de Jésus son Fils mais elle apporte dans son comportement des accents personnels si évangéliques ! Chacun de nous a aussi à répondre à la sollicitation de Jésus : « Viens et suis-moi !» selon sa vocation, sa sensibilité, son histoire. Mettons-nous à l’école de Marie qui nous mènera toujours plus et mieux à son Fils Jésus.

La Sainte Famille – détail – église Notre-Dame des airs Saint-Cloud | DR

À Nazareth, apprenons d’elle le silence, la prière, l’écoute de l’Annonciation, le quotidien parfois monotone mais vécu avec tant d’amour pour Dieu.

À la Visitation, elle mit le tablier de service pour Élisabeth, sa cousine. Faisons de même afin d’aider quiconque en a besoin. Soyons aussi témoins de cette Bonne Nouvelle que chacun porte en soi. Chantons avec elle notre Magnificat pour tout ce que Dieu fait pour nous.

À Bethléem, ce don de Dieu en son cœur, accueillons-le : « Dieu parmi nous, Emmanuel ».

En Palestine, suivons son Fils sur les chemins. Marie ne comprend pas tout, mais elle continue d’avancer, faisant confiance et « gardant tous ces événements dans son cœur ».

À Cana, elle sait voir les besoins des autres et y répondre. Prenons avec elle les chemins d’une attention et d’un agir appropriés.

Au Golgotha, elle se tient debout en silence jusqu’au bout. Elle compatit à la souffrance de son Fils. Comme elle, fidèles à nos engagements, vivons la compassion, la miséricorde et la tendresse.

Au matin de Pâques, comme elle, ancrons-nous toujours plus dans cette espérance : il est vivant, il nous accompagne sur nos chemins d’Emmaüs.

À la Pentecôte, elle se tient au milieu des disciples priant dans l’attente de l’Esprit Saint, et elle pousse les apôtres au dehors pour la mission. Vivons, nous aussi, la communion par-delà les différences. Soyons ouverts sur l’avenir ; comme Marie en son Assomption, Dieu nous attend. ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm