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2 Existence de Dieu – Lhomond

DEUXIÈME LECTURE : Existence de Dieu

abbé Charles François LHOMOND 1727-1794 par Caqué
abbé Charles François LHOMOND 1727-1794 par Caqué

Accedentem ad Deum, oportet credere quia est.

Pour s’approcher de Dieu, il faut croire qu’il y en a un. (Hébreux 11)

Oui, mon Dieu, vous avez gravé dans tous vos ouvrages la magnificence de votre nom en caractères si visibles, que les plus simples même ne sauraient l’y méconnaître. Les cieux annoncent votre gloire, et le firmament publie les merveilles de votre puissance.

Cette voix se fait entendre à tous les hommes et à toutes les nations. Quel autre, en effet, a pu dire au soleil : sortez du néant, et présidez au jour ? Quel autre que vous a pu dire à la lune : Paraissez et soyez le flambeau de la nuit ?

Toutes les créatures nous disent qu’elles ne se sont pas faites elles-mêmes, mais que c’est vous qui les avez faites : c’est vous qui avez étendu le ciel comme une tente magnifique, qui avez attaché les astres au firmament, qui leur avez tracé la route qu’ils doivent parcourir.

C’est vous qui faites germer les plantes dans le sein de la terre, et qui leur donnez l’accroissement : c’est vous qui avez réglé la succession des jours et des nuits, et fixé l’ordre invariable des saisons ; c’est votre main invisible qui a formé notre corps, qui en a arrangé tous les ressorts, et disposé tous les membres avec un art admirable.

Pour reconnaître cette vérité, il ne faut ni des lumières sublimes, ni une étude profonde. Les premières impressions de la raison suffisent : il ne faut qu’une âme qui porte encore en elle-même ces traits primitifs de lumière que vous y avez mis en la créant.

Malheur à moi, si je laissais jamais éteindre ou même obscurcir cette lumière précieuse par les nuages de mes passions ; malheur à moi, si je devenais semblable à cet insensé qui a dit dans son cœur : il n’y a point de Dieu.

Ce n’est pas dans son esprit, c’est dans son cœur que l’impie a tenu ce langage ; car le cœur corrompu peut bien lui suggérer ce sentiment si contraire aux lumières de sa raison, mais son esprit ne saurait se le persuader.

Ne permettez pas, ô mon Dieu, que j’aie le malheur de tomber jamais dans un aveuglement si déplorable : vous avez fait vos créatures comme autant de degrés pour nous élever jusqu’à vous : c’est l’usage que je veux en faire : en les voyant, je verrai, j’adorerai leur auteur.

Charles François LHOMOND – DOCTRINE CHRÉTIENNE EXPLIQUÉE (1783)

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm

Nécessité de s’instruire de la Religion – Lhomond

Dans notre patrimoine spirituel, nous avons de merveilleuses pages. Voici un ensemble de PRIÈRES d’un prêtre de la fin du XVIIIe siècle qui s’est voulu toute sa vie un humble enseignant de classe de 6e! Il s’agit de Charles-François LHOMOND (1727-1794). Nous vous les proposons, extraites de son livre DOCTRINE CHRÉTIENNE EXPLIQUÉE, EN FORME DE LECTURES DE PIÉTÉ (1783).

Amiens statue de l'abbé Lhomond
Amiens statue de l’abbé Lhomond

Quelques passages sont datés et un peu vieillis. Sans les édulcorer, nous donnerons quand même ces PRIÈRES telles quelles dans leur enveloppe historique. Les reprendre est un hommage à leur auteur, l’abbé Charles-François LHOMOND, humaniste, pédagogue, grammairien, érudit, dont le « De viris illustribus » est toujours réédité !

PREMIÈRE PARTIE : SYMBOLE DES APÔTRES

LECTURE PRÉLIMINAIRE : Nécessité de s’instruire de la Religion.

Beatus homo quem tu erudieris, Domine, et de lege tua docueris eum.

Heureux celui que vous avez instruit vous-même, Seigneur, et à qui vous avez enseigné votre Loi. (Psaume 93)

Donnez-nous, ô mon Dieu ! le goût de cette science divine qui fait les Saints ; que nous aimions à en être instruits ! Répandez sur cette étude l’onction de votre grâce, qui la rend douce et aimable et qui porte dans l’âme la joie, la consolation et la paix.

Donnez-nous l’intelligence de votre sainte loi ; qu’elle dissipe les ténèbres de notre esprit, et qu’elle change notre cœur, en le délivrant de toute affection vicieuse, et en y faisant germer les vertus.

Donnez-nous cette docilité qui soumet la raison aux vérités de la foi, et la volonté à l’amour de vos préceptes. Les sciences humaines ne sont pas à la portée de tous les esprits ; mais votre loi, ô mon Dieu, est proportionnée à l’intelligence de tous les hommes.

Vous l’offrez aux petits comme aux grands, parce que vous voulez les sauver tous ; elle donne la sagesse aux enfants : il faut même devenir humble et petit pour la bien connaître et pour être votre disciple.

 Charles-François LHOMOND

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par  contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm

Marie, mère des humbles et des petits 

Marie, mère des humbles et des petits 

La Vierge en rouge - Roger van der Weyden - Prado Madrid
La Vierge en rouge – Roger van der Weyden – Prado Madrid

En cette journée mondiale de la paix, bonne et heureuse Année 2021 à tous nos Amis et Associés de la Médaille Miraculeuse qui viennent sur notre site.

Marie est là simplement qui sourit sur le seuil de nos âmes. Elle n’est pas de ce monde et cependant se mêle à la plupart de nos agitations. Elle sait que ses mouvements les plus simples feront naître autour d’elle quelque chose d’immortel. Mais pourquoi en sommes-nous avares et pourquoi craignons-nous d’épuiser le ciel qui est en nous ?

Nous n’osons pas agir selon le Dieu qui nous anime. Nous redoutons ce qui ne s’explique pas par un geste ou un mot ; et nous fermons les yeux sur ce que nous faisons malgré nous dans l’empire où les explications sont superflues.

D’où vient donc la timidité du divin dans les hommes ? On dirait vraiment que plus un mouvement de l’âme s’approche du divin, plus nous mettons de soin à le dissimuler aux regards de nos frères. Tout ce qui n’appartient pas à ce monde trop visible a l’humilité tendre de l’enfant infirme que sa mère n’appelle pas lorsque des étrangers entrent dans la maison.

Et c’est pourquoi, notre bonté secrète peine à franchir les portes silencieuses de notre âme. Il suffit que Marie soit là. Dès qu’elle lève la tête ou qu’elle ouvre ses mains, la prison s’illumine, les soupiraux s’entrouvrent à la pression de son rayonnement.

Ce n’est pas une chose qui vient de notre terre. Elle a besoin de rechercher quelque partie dans la douleur d’autrui pour que germent des graines qui produisent de bonnes fleurs et des fruits salutaires.

Marie nous enseigne qu’aimer, ce n’est pas seulement avoir pitié, se sacrifier intérieurement, vouloir aider et rendre heureux, c’est plus profond que les mots humains les plus suaves, les plus agiles et les plus forts. Y-a t- il dans cet amour une force à laquelle rien ne peut résister ? Si nous lui permettions de sourire dans son silence et sa lumière, nous vivrions déjà d’une vie éternelle. ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse