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appel à la sainteté dans le monde actuel

« Gaudete et exsultate » :

Exhortation apostolique sur l’appel à la sainteté dans le monde actuel

1. « Soyez dans la joie et l’allégresse » (Mt 5, 12), dit Jésus à ceux qui sont persécutés ou humiliés à cause de lui. Le Seigneur demande tout ; et ce qu’il offre est la vraie vie, le bonheur pour lequel nous avons été créés. Il veut que nous soyons saints et il n’attend pas de nous que nous nous contentions d’une existence médiocre, édulcorée, sans consistance.

En réalité, dès les premières pages de la Bible, il y a, sous diverses formes, l’appel à la sainteté. Voici comment le Seigneur le proposait à Abraham : « Marche en ma présence et sois parfait » (Gn 17, 1).

2. Il ne faut pas s’attendre, ici, à un traité sur la sainteté, avec de nombreuses définitions et distinctions qui pourraient enrichir cet important thème, ou avec des analyses qu’on pourrait faire concernant les moyens de sanctification.

Mon humble objectif, c’est de faire résonner une fois de plus l’appel à la sainteté, en essayant de l’insérer dans le contexte actuel, avec ses risques, ses défis et ses opportunités. En effet, le Seigneur a élu chacun d’entre nous pour que nous soyons « saints et immaculés en sa présence, dans l’amour » (Ep 1, 4)

l’Exhortation en entier (ici)

176. Je voudrais que la Vierge Marie couronne ces réflexions, car elle a vécu comme personne les béatitudes de Jésus. Elle est celle qui tressaillait de joie en la présence de Dieu, celle qui gardait tout dans son cœur et qui s’est laissée traverser par le glaive. Elle est la sainte parmi les saints, la plus bénie, celle qui nous montre le chemin de la sainteté et qui nous accompagne.

Elle n’accepte pas que nous restions à terre et parfois elle nous porte dans ses bras sans nous juger. Parler avec elle nous console, nous libère et nous sanctifie. La Mère n’a pas besoin de beaucoup de paroles, elle n’a pas besoin que nous fassions trop d’efforts pour lui expliquer ce qui nous arrive. Il suffit de chuchoter encore et encore : “Je vous salue Marie…’’.

177. J’espère que ces pages seront utiles pour que toute l’Église se consacre à promouvoir le désir de la sainteté. Demandons à l’Esprit Saint d’infuser en nous un intense désir d’être saint pour la plus grande gloire de Dieu et aidons-nous les uns les autres dans cet effort. Ainsi, nous partagerons un bonheur que le monde ne pourra nous enlever.

Pape François, exhortation apostolique, donnée à Rome, près de Saint-Pierre, le 19 mars, Solennité de Saint Joseph, de l’an 2018, sixième année de mon Pontificat.

son plan (page 2)

Marie de qui le Verbe s’est fait chair

Annonciation Fra Angelico (1387-1455) Tempera sur bois (détail) - Florence
Annonciation Fra Angelico (1387-1455) Tempera sur bois (détail) – Florence

Aujourd’hui lendemain de Pâques, c’est le jour de l’Ange, celui de la Résurrection. Lors de l’Annonciation que nous célébrerons lundi prochain, un autre Ange nous a révélé Marie.

Plus tard, Jésus, son Fils, pour lui être unis plus encore, nous a confié comme trésor, Marie, sa mère. Elle est d’abord confiée à saint Jean sur la Croix:  “Prends-la chez toi”. Cette parole-testament, prenons-la aussi pour nous.

Accueillons Marie près de nous pour qu’elle nous guide. “Voici ta Mère.” (Jean 19, 27). Cette Mère nous presse de vivre en ce monde avec l’Esprit d’amour présent dans la Sainte Trinité. Et à l’heure de notre mort, revêtus de toutes ses grâces et de celles de son Fils, nous l’aurons à nos côtés près du Père.

Marie intercède sans cesse pour nous auprès de l’Esprit Saint, le Père des pauvres. Puissions-nous vivre comme elle,  puissions-nous aimer chacun de nos frères, et surtout les plus pauvres et blessés, comme elle les aime !

L’école de Marie est vraiment efficace. Elle nous montre les dons du Saint-Esprit, elle nous offre aussi l’exemple du ‘pèlerinage dans la foi’, elle nous invite, comme à l’Annonciation, à chaque mystère de son Fils, à poser humblement les questions qui mènent à la lumière, s’achevant toujours par l’obéissance de la foi : “Je suis la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole !”

Marie nous invite à répondre par nos prières, par nos sacrifices offerts avec amour. En nous unissant à l’offrande du Christ, nous recevons sa vie même.

Et Marie “nous accompagne et nous conduit jusqu’à la Porte qui donne la Vie, parce que Jésus ne veut que personne reste dehors, à la merci de l’intempérie.” (Pape François à Lima)

Marie est unique. Et sa place dans le cœur de Dieu est unique. Elle a accueilli l’ange Gabriel en exprimant une confiance parfaite en son Dieu. “Sois sans crainte Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.” (Luc 1, 30) “Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous.” (Jean 1, 14). ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm

–  L’Annonce faite à Marie — Le OUI de Marie  — Incarnation et annonce faite à Marie  —  Comme le OUI de Marie  — Jésus aimable dans le sein de sa mère —

Les sept douleurs de Marie

Pieta de Michel-Ange - Basilique du Vatican
Pieta de Michel-Ange – Basilique du Vatican

En ces heures de la Passion, cette dévotion ancienne appelle à se tourner vers la Vierge Marie, unie à la souffrance de son Fils. Vendredi ou Samedi saint, des fidèles se réunissent dans leur église pour «tenir compagnie» à la Vierge Marie, restée seule après la mort de Jésus, pour contempler la Pietà, qui serre son Fils mort sur sa poi­trine et qui selon la tradition réunit en sa personne toute l’Église.

La prophétie de Siméon {Le 2,34-35)

«Je compatis, ô Mère affligée, à la douleur que vous causa le premier glaive qui vous a transpercée, quand Siméon, dans le Temple, vous représenta les tourments que les hommes devaient faire endurer à votre bien-aimé Jésus, et que vous connaissiez déjà par les divines Écritures, jusqu’à Le faire mourir sous vos yeux. » Saint Alphonse-Marie de Liguori

La fuite en Égypte (Mt 2,13)

«Par tant de peines que vous, Vierge délicate, avez endurées, avec votre petit Enfant exilé, dans ce long et pénible voyage, et dans votre séjour en Egypte, où étant inconnus et étrangers, vous avez vécu durant toutes ces années dans la pauvreté et le mépris, je vous prie ma bien-aimée Souveraine, de m’obtenir la grâce de souffrir avec patience dans votre compagnie, jusqu’à la mort, toutes les peines de cette misérable vie.» Saint Alphonse-Marie de Liguori

La disparition de Jésus au Temple (Le 2,41-51)

« Ô Mère affligée, priez pour nous, ô Mère délaissée, priez pour nous, ô Mère désolée, priez pour nous, ô Mère privée de votre Fils, priez pour nous…  » Litanies de Notre-Dame-des-Douleurs

Marie voit son fils chargé de la croix (Le 23,27-31)

« Vos yeux se rencontrèrent alors avec les siens, et vos regards mutuels devinrent autant de traits dont vous blessâtes réci­proquement vos cœurs amoureux. Je vous prie donc par cette grande douleur, de m’obtenir la grâce de vivre entièrement résigné à la volonté de mon Dieu, portant ma croix avec joie dans la compagnie de Jésus jusqu’au dernier soupir de ma vie. » Saint Alphonse-Marie de Liguori

Marie debout au pied de la croix (Jn 19,25-27)

« Elle était debout, la Mère, malgré sa douleur, en larmes, près de la croix, où son Fils était suspendu. Son âme gémissante, contristée et dolente, un glaive la transperça. Qu’elle était triste, anéantie, la femme entre toutes bénie, la Mère du Fils de Dieu I » Extrait du Stabat Mater, attribué au franciscain Jacopone da Todi.

La descente de la croix (Mt 27,57-59)

« Ô Vierge sacrée, votre peine a été la plus grande qu’une pure créature ait jamais endurée. Car toutes les cruautés que nous lisons que l’on a fait subir aux martyrs, ont été légères et comme rien en compa­raison de votre douleur. Elle a été si grande et si immense, qu’elle a crucifié toutes vos entrailles et a pénétré jusque dans les plus secrets replis de votre Cœur. » Saint Anselme de Canterbury

Jésus mis au tombeau (Jn 19,40-42)

« Vous vîtes entre vos bras votre Fils mort, non plus dans l’éclat de sa beauté, comme vous L’aviez autrefois reçu dans l’étable de Bethléem, mais ensanglanté, livide et tout déchiré des blessures qui avaient mis ses os à découvert. Vous écriant alors: mon Fils, en quel état l’amour T’a réduit! Et lorsqu’on Le porta au sépulcre, vous avez voulu encore L’accompagner, et L’y arranger de vos propres mains, jusqu’à ce qu’enfin, Lui disant le dernier adieu, vous y laissâtes votre cœur brûlant d’amour enseveli avec votre Fils. » Saint Alphonse-Marie de Liguori