Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Prière de Saint Louis, roi de France

Prière de Saint Louis, roi de France

saint Louis
saint Louis

O DIEU, l’Être des êtres qui êtes mon DIEU, prosterné devant Votre divine Majesté, je Vous adore et je Vous aime. Daignez accepter l’offrande que je Vous fais de toutes mes pensées, de toutes mes paroles et de toutes mes actions.

Je me propose d’agir aujourd’hui et toujours pour Votre amour, pour Votre gloire, pour accomplir Votre sainte volonté, pour Vous servir, Vous louer et vous bénir, pour satisfaire à Votre justice, pour le soulagement des âmes du Purgatoire, pour obtenir aux pécheurs la grâce d’une véritable conversion.

Je désire faire tout en union, aux intentions et aux dispositions qu’ont eues sur la terre tous les Saints du Ciel, l’auguste Vierge Marie et Jésus-Christ, mon Sauveur. Je voudrais pouvoir signer de mon sang la protestation que je Vous fais en ce jour et la réitérer à tous les moments jusqu’à mon dernier soupir.

Recevez, ô mon Dieu, l’hommage de mon cœur et de toutes ses affections et daignez m’accorder la grâce de ne commettre aucun péché mortel au cours de ma vie, surtout en ce jour pendant lequel je désire gagner toutes les indulgences dont je serai capable.

Je Vous prie de me faire participant des fruits de toutes les messes qu’on célèbrera et que toutes les bonnes œuvres qu’on fera servent à la conversion des pécheurs.

Tout dans l’amour de DIEU, Pour l’amour de DIEU, Par amour pour DIEU.

Louis IX, roi de France

Grâce aux Chroniques écrites par Joinville, ami très proche du Roi, la mémoire populaire française garde de Louis IX l’image d’un souverain rendant la justice à l’ombre d’un vieux chêne proche de son château à Vincennes. Saint Louis a en effet frappé ses contemporains par son sens de la justice, sa profonde piété et sa grande charité envers les pauvres. A vingt ans, il épouse Marguerite de Provence et leur amour sera tendre et fidèle.

Quand il part pour délivrer la Terre Sainte en 1248, il s’embarque avec elle. Le roi est fait prisonnier. Une fois libéré et rentré dans son royaume, il y entreprend de grandes réformes en particulier l’interdiction du duel judiciaire. Il fonde des hôpitaux et des monastères. Il réalise son grand projet : construire la Sainte-Chapelle comme une châsse de lumière et de vitraux destinée à recueillir des reliques, surtout la Couronne d’épines.

Son royaume connaît une période de plein développement culturel, intellectuel et théologique. Saint Louis aime recevoir à sa table saint Bonaventure et saint Thomas d’Aquin. Avec Robert de Sorbon, il fonde la Sorbonne (1257). Il suit avec attention l’achèvement de la cathédrale Notre-Dame et surtout les grandes rosaces (1255) et les porches.

Son plus grand souci est de pacifier, de réconcilier les ennemis et d’éteindre les conflits, en particulier entre la France et l’Angleterre (1258). Mais il rêve de retourner en Terre Sainte et de convertir le sultan d’Égypte. Il n’ira pas plus loin que Carthage, l’actuelle Tunis. La maladie a raison de lui le 25 août 1270.

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être la «bonne odeur du Christ»

être la «bonne odeur du Christ»

Dans le baptême du Christ, «toute la Trinité s’est donné rendez-vous», a expliqué le Saint-Père lors de l’audience générale mercredi matin en salle Paul VI. Poursuivant son cycle de catéchèses sur l’Esprit Saint, il a exhorté les fidèles à répandre le parfum du Christ et non la mauvaise odeur de leur péché.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI
Mercredi 21 août 2024

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Cycle de catéchèse. L’Esprit et l’Épouse. L’Esprit Saint conduit le peuple de Dieu vers Jésus, notre espérance. 6. « L’Esprit du Seigneur est sur moi. » Le Saint-Esprit dans le baptême de Jésus

Chers frères et sœurs, bonjour!

Nous réfléchissons aujourd’hui sur l’Esprit Saint qui descend sur Jésus lors du baptême du Jourdain et, de Lui, se diffuse dans son corps qui est l’Église.

Dans l’Évangile de Marc, la scène du baptême de Jésus est décrite ainsi: «En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. Et aussitôt, en remontant de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. Il y eut une voix venant des cieux: “Tu es mon Fils bien-aimé; en toi, je trouve ma joie”» (Mc 1, 9-11).

Toute la Trinité s’est donné rendez-vous, à cet instant, sur les rives du Jourdain! Il y a le Père qui se rend présent par sa voix; il y a l’Esprit Saint qui descend sur Jésus sous la forme d’une colombe et il y a celui que le Père proclame son Fils bien-aimé, Jésus. C’est un moment très important de la Révélation, c’est un moment très important de l’histoire du salut. Il nous sera bon de relire ce passage de l’Évangile.

Que s’est-il passé de si important dans le baptême de Jésus pour que tous les évangélistes le racontent? Nous trouvons la réponse dans les paroles que Jésus prononce, peu de temps après, dans la synagogue de Nazareth, avec une claire référence à l’événement du Jourdain: «L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction » (Lc 4, 18).

Au Jourdain, Dieu le Père a «oint d’Esprit Saint», c’est-à-dire qu’il a consacré Jésus comme Roi, Prophète et Prêtre. En effet, dans l’Ancien Testament, les rois, les prophètes et les prêtres étaient oints avec de l’huile parfumée. Dans le cas du Christ, à la place de l’huile réelle, il y a l’huile spirituelle qui est l’Esprit Saint, à la place du symbole, il y a la réalité: il y a l’Esprit même qui descend sur Jésus.

Jésus était empli d’Esprit Saint depuis le premier instant de son Incarnation. Mais il s’agissait d’une «grâce personnelle», non communicable; à présent en revanche, avec cette onction, il reçoit la plénitude du don de l’Esprit mais pour sa mission que, comme tête, il communiquera à son corps qui est l’Eglise, et à chacun de nous.

C’est pourquoi l’Église est le nouveau «peuple royal, peuple prophétique, peuple sacerdotal». Le terme hébreu «Messie» et le terme grec correspondant «Christ» — Christos  —, qui se réfèrent tous deux à Jésus, signifient «oint»: il a été oint avec l’huile de la joie, oint avec l’Esprit Saint. Notre nom lui-même de «chrétiens» sera expliqué par les Pères dans le sens littéral: chrétiens signifie «oints à l’image du Christ» [1].

Il y a un Psaume de la Bible qui parle d’une huile parfumée, versée sur la tête du souverain prêtre Aaron et qui descend jusqu’au bord de   son vêtement (cf. Ps 132, 2). Cette image poétique de l’huile qui descend, utilisée pour décrire le bonheur de vivre ensemble en frères, est devenue une réalité spirituelle et une réalité mystique dans le Christ et dans l’Église.

Le Christ est la tête, notre Prêtre Suprême, l’Esprit Saint est l’huile parfumée et l’Église est le corps du Christ dans lequel il se diffuse.

Nous avons vu pourquoi l’Esprit Saint, dans la Bible, est symbolisé par le vent et prend même son nom à lui, Ruah. Il vaut la peine de nous demander aussi pourquoi il est symbolisé par l’huile, et quel enseignement pratique nous pouvons tirer de ce symbole.

Lors de la Messe du Jeudi Saint, en consacrant l’huile dite «Chrême», l’évêque, se référant à ceux qui recevront l’oncion dans le baptême et la confirmation, dit: «Que chaque baptisé imprégné de l’onction sanctifiante, libéré de la corruption première, désormais temple de l’Esprit, répande la bonne odeur d’une vie pure».

C’est une application qui remonte à saint Paul, qui écrit aux Corinthiens: «Car nous sommes pour Dieu la bonne odeur du Christ» (2 Co 2, 15). L’onction nous fait parfum, et même une personne qui vit avec joie son onction parfume l’Église, parfume la communauté, parfume la famille avec ce parfum spirituel.

Nous savons malheureusement que, parfois, les chrétiens ne répandent pas le parfum du Christ, mais la mauvaise odeur de leur péché. Et n’oublions jamais: le péché nous éloigne de Jésus, le péché nous transforme en huile rance. Et le diable, ne l’oublions pas, le diable entre par les poches — faites attention.

Et cela ne doit pas nous dispenser de l’engagement de réaliser, dans la mesure de notre possible et chacun dans son propre domaine, cette vocation sublime d’être la bonne odeur du Christ dans le monde. Le parfum du Christ émane des «fruits de l’Esprit» qui sont «amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi» (Ga 5, 22).

C’est ce que dit Paul, et qu’il est beau de rencontrer une personne qui possède ces vertus: une personne qui aime, une personne joyeuse, une personne qui bâtit la paix, une personne magnanime, qui n’est pas avare, une personne volontaire qui accueille tout le monde, une personne bonne. Il est beau de rencontrer une personne bonne, une personne fidèle, une personne douce, qui n’est pas orgueilleuse…

Si nous nous efforçons de cultiver ces fruits et lorsque nous rencontrons ces personnes alors, sans que nous nous en apercevions, l’on sentira autour de nous un peu du parfum de l’Esprit du Christ. Demandons à l’Esprit Saint qu’il nous rende plus conscients oints, oints par Lui.

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[1] Cf S. Cyrille de Jérusalem, Catéchèse mystagogique, III, 1.

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Aujourd’hui, à l’occasion de la commémoration de saint Pie X, de nombreuses régions du monde célèbrent la Journée du catéchiste. Pensons à nos catéchistes  qui œuvrent tant et qui, dans certaines parties du monde, sont les premiers à transmettre la foi. Prions aujourd’hui pour les catéchistes, afin que le Seigneur leur donne du courage et leur permette d’aller de l’avant.

Enfin, mes pensées vont aux jeunes, aux malades, aux personnes âgées et aux jeunes mariés. Sur les traces du saint Souverain Pontife  Pie X, dont nous célébrons aujourd’hui la fête, je vous encourage à adhérer au Christ par l’écoute de sa Parole et par le témoignage des bonnes œuvres. Et s’il vous plaît, n’oublions pas l’Ukraine martyrisée, qui souffre tant.

N’oublions pas la Birmanie, le Soudan du Sud, le Nord-Kivu et tant de pays en guerre. Prions pour la paix. Et n’oublions pas la Palestine et Israël: que la paix y règne.

Je vous bénis tous!

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Je salue cordialement les personnes de langue française, particulièrement les pèlerins des paroisses des Rives de la Bruche de France, ainsi que ceux du Burkina Faso et du diocèse d’Abidjan.

En cette période de vacances, demandons la grâce du Saint Esprit afin de répandre, autant que possible et chacun dans son milieu, le bon parfum du Christ dans la vie de nos frères et sœurs.

Que Dieu vous bénisse!

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Résumé de la catéchèse du Saint-Père:

Chers frères et sœurs,

aujourd’hui, nous réfléchissons sur l’Esprit Saint qui vient sur Jésus lors de son baptême dans le Jourdain et, par Lui, se répand sur l’Église. Toute la Trinité s’est retrouvée, à cet instant-là, sur les rives du Jourdain. C’est un moment fondamental de l’histoire de la Révélation et du salut. Dans le Jourdain, Dieu le Père a oint Jésus du Saint-Esprit. Il reçoit la plénitude de l’Esprit pour sa mission qu’il communiquera à l’Église.

Voilà pourquoi notre nom de “chrétiens” a été expliqué par les Pères comme des “oints à l’imitation du Christ”. Malheureusement, il arrive que les chrétiens ne répandent pas assez le parfum du Christ, mais la mauvaise odeur de leur péché. Le parfum du Christ se dégage des fruits de l’Esprit. Si nous nous efforçons de cultiver ces fruits, quelqu’un sentira autour de nous un peu de ce parfum de l’Esprit du Christ.

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L’Osservatore Romano, Édition hebdomadaire en langue française, LXXVe année, numéro 34, jeudi 22 août 2024, p. 2.


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Saint-Barthélemy, apôtre

Saint-Barthélemy, apôtre – 24 août

Saint Barthélémy
Saint Barthélémy

« Philippe rencontra Nathanaël et lui dit : « Nous avons trouvé celui dont Moïse dans la Loi et les prophètes ont écrit, Jésus, fils de Joseph de Nazareth. » Nathanaël s’est exclamé : « Quelque chose de bon peut-il jamais venir de Nazareth ? Philippe lui répondit : « Viens et vois.

Cependant Jésus, voyant Nathanaël venir à sa rencontre, dit de lui : « Vraiment un Israélite en qui il n’y a pas de mensonge. Nathanaël lui a demandé : « Comment me connais-tu ? Jésus lui répondit : « Avant que Philippe ne t’appelle, je t’ai vu quand tu étais sous le figuier. Nathanaël répondit : « Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d’Israël ! (Jn 1 : 45-49)

Dans les évangiles synoptiques, il est appelé Barthélemy ; dans celui de Jean, par contre, en hébreu, Nathanaël. Les érudits affirment qu’il s’agit de la même personne : un « don de Dieu », comme nous le dit l’étymologie de son nom et comme tous les saints le sont pour l’Église.

L’appel dans l’évangile de Jean

Tout ce que nous savons avec certitude sur la vie de Barthélemy nous vient des textes évangéliques, surtout de l’Évangile de Jean qui raconte en détail son appel. Barthélemy est un pêcheur de Cana, mais il connaît bien Nazareth, qui n’est qu’à 8 km, et il ne fait pas confiance à ces montagnards : il est donc sceptique quand son ami Philippe lui parle de Jésus, mais il lui répond simplement « viens voir « .

Et de fait Barthélémy s’en va, et dès que Jésus le voit, il lui témoigne une confiance qui n’a pas d’égal : enfin un Israélite sincère l’accueille, mais il ne peut répondre qu’en lui demandant comment Jésus le connaît. C’est un homme concret, attaché à la tradition, qui médite quotidiennement la Bible selon la loi.

Mais après toute cette méfiance, l’adhésion de Barthélémy à Jésus sera totale : « Tu es le roi d’Israël ! » s’exclame-t-il. Compte tenu de sa provenance, il est émis l’hypothèse que Barthélemy aurait pu être présent aux noces de Cana, la scène du premier miracle de Jésus, mais il n’y a aucune preuve dans les textes.

Apôtre en Inde, martyr en Arménie

Après la mort du Christ, nous savons quels apôtres étaient réunis en prière car les Actes nous le disent avec une liste précise de noms. Parmi ceux-ci, il y a aussi Barthélémy. Ce qu’il fait ensuite n’est certainement pas historique, mais il semble aller prêcher la Parole dans diverses régions orientales, de la Mésopotamie à l’Inde, effectuant des miracles et des guérisons prodigieuses.

Jusqu’à ce qu’il atteigne l’Arménie. Ici, en plus de convertir les populations de 12 villes, il parvient également à évangéliser le roi Polimio et son épouse, mettant en colère les prêtres des dieux locaux. Finalement, Astiage, le frère du roi, poussé par les prêtres, parvient à le condamner à mort.

Le martyre a eu lieu à Albanopoli vers l’an 68, puis au fil des siècles ses reliques, après mille vicissitudes, arriveront à Rome grâce à l’intervention de l’empereur Otton III pour reposer dans la basilique qui lui est dédiée sur l’île du Tibre.

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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