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MARIE ET LE DON DE SOI

La descente de croix - fin XVe siècle - huile sur bois | DR
La descente de croix – fin XVe siècle – huile sur bois | DR

L’attitude d’un être devant la mort
est souvent la plus haute
expression de sa vie.
Marie, Mère immobile et silencieuse
de la crucifixion, nous en apprend
le sens profond : tout est vivant
dans le Christ. Nous ne méditons
pas pour apprendre à mourir,
mais pour apprendre à vivre,
car si notre vie pouvait ressembler
à celle du Christ, notre mort rendrait
le même témoignage !
Il nous faut comprendre le sens
de ces mystérieux
abaissements de Jésus,
de son abnégation,
de sa mortification suprême.

Marie nous invite à nous donner comme son Fils s’est donné,
comme elle-même s’est  donnée !

La vie chrétienne est un amour, mais l’amour est un don.
Tout ce qui se retourne sur nous-mêmes est misérable et infécond.
Il faut franchir les étroites limites de notre « moi », d’un tenace égoïsme.
Notre joie, notre grandeur, c’est le don que nous faisons
de nous-mêmes !

La Vierge Marie nous y invite devant ce porche de douleur
sous lequel il faut s’engager pour parcourir le mystère de la Passion.

C’est vers elle, la mère qui a tout connu des souffrances de son fils
que nous nous tournons afin d’en retirer le grand élan purificateur,
la recherche de ce qui plaît toujours à Dieu, sans nous ratatiner
sur nous-mêmes et stériliser nos vies.

Au plus sacré de nous-mêmes, nous entendons retentir la parole de Jésus :
« Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive ! »

Marie sait bien comme nous avons peur de cette ombre de la croix sur notre vie
et comme ce seul mot de souffrance nous épouvante.

Comme une enfant qui s’effraie dans les ténèbres, prenons sa main,
pour qu’elle nous aide à comprendre les leçons austères de la croix.

C’est Marie qui nous a donné l’empreinte, la noblesse du visage de Jésus,
ce miroir où l’homme doit reconnaître sa propre face
défigurée par l’orgueil, cette fausse grandeur qui nie toutes les vraies.

Oui, vraiment, « Dieu soit loué, qui mortifie et qui vivifie ! » (Saint Vincent de Paul) ■

Jean-Daniel Planchot

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la joie promise

la joie promise

Esprit de Pentecôte
Esprit de Pentecôte

Seigneur, où trouver le secret de cette Joie promise à ceux qui t’aiment?

Tes apôtres m’apportent la réponse. Ils connaissaient la décevante monotonie des vies banales et repliées sur elles-mêmes.

Mais un jour, ils t’ont vu. Leur cœur a été pris. Ils ont tout quitté pour te suivre.

A peine tranchées les amarres qui les tenaient collés au rivage, ils ont connu l’essor merveilleux. Libérés des brumes qui bouchent l’horizon et de la lourde pestilence des eaux croupissantes, ils sont partis vers la mer libre et la claire lumière.

L’Esprit s’est emparé d’eux. Alors s’est réalisée ta promesse : « Votre cœur se réjouira. Et personne ne pourra vous voler votre joie. » (St Jean 16, 22)

Parce qu’ils se sont abandonnés entre tes mains, ils sont devenus magnifiques.

Magnifiques de bonne humeur. Dès leur premier sermon, les Juifs se moquent d’eux. « Ces hommes sont pleins de vin nouveau », murmure quelqu’un. Et le coléreux saint Pierre se met à plaisanter gentiment : « Ivres? Allons donc! Vous voyez bien qu’il n’est encore que neuf heures du matin! » (Actes 2, 12-16.)

Magnifiques de cran. On les arrête. On les frappe. On les menace de mort s’ils continuent leurs prédications. Eux se redressent : « Nous ne pouvons pas taire ce que nous avons vu et entendu! » (Actes, 4, 20. )

Magnifiques de joie débordante. On les a flagellés. Maintenant, on les renvoie déchirés et sanglants, pensant bien que cette leçon leur suffira et qu’ils se tairont maintenant. Mais comme des enfants insouciants et obstinés, voici qu’ils s’en vont tout contents, « clamant leur allégresse d’avoir été jugés dignes de souffrir pour le nom de Jésus ». (Actes 5, 41.)

Une joie débordante contre quoi s’usent et s’émoussent les sarcasmes, la bêtise têtue, la haine des hommes, les verges et les haches des licteurs…

Et pour finir, la réussite totale. Pouvait-il en être autrement avec de tels hommes?

Seigneur, éclaire mon cœur timide, mon pauvre cœur hésitant et si froid, afin que je comprenne le secret de cette Joie gigantesque.

Mets en moi ces dispositions de total abandon, de confiance filiale, d’acceptation généreuse, de Foi qui ne recule devant rien, de don de moi-même, un don définitif, sans reprise ni repentance, — qui permettront à ton Esprit d’accomplir par moi ton œuvre de salut, d’amour et de joie. Ainsi soit-il.

Louis Mendigal

Mille rayons de lumière

Mille rayons de lumière, miroirs de Dieu, clartés d’amour,
Mille rayons de lumière, un soleil sur nos jours,
un soleil sur nos jours.

Lumières du Seigneur, Milliers de grâces
Où Dieu révèle sa tendresse !
Avec Toi, Marie, nous demandons l’Esprit Saint,
L’Esprit qui vient donner tendresse aux cœurs de pierre.

Mille rayons de lumière, miroirs de Dieu, clartés d’amour,
Mille rayons de lumière, un soleil sur nos jours,
un soleil sur nos jours.

Lumières du Seigneur, Milliers de lampes,
Dans les prisons de l’injustice !
Avec Toi, Marie, nous demandons l’Esprit Saint,
L’Esprit qui fait lutter pour tant de pauvres et de victimes.

Mille rayons de lumière, miroirs de Dieu, clartés d’amour,
Mille rayons de lumière, un soleil sur nos jours,
un soleil sur nos jours.

Lumières du Seigneur, Milliers d’étoiles,
Guidant la marche vers l’aurore !
Avec Toi, Marie, nous demandons l’Esprit Saint,
L’Esprit qui donne foi sur les chemins de notre Pâque.

Mille rayons de lumière, miroirs de Dieu, clartés d’amour,
Mille rayons de lumière, un soleil sur nos jours,
un soleil sur nos jours.

Texte : Sr Anne Prévost et Claude Bernard