Angélus: rendre grâce pour le don de la vie, signe prodigieux de Dieu
PAPE FRANÇOIS
ANGÉLUS
Dimanche 1er décembre 2024
chapelle de la Maison Sainte-Marthe
Chers frères et sœurs, bonjour !
Je suis désolé de ne pas être avec vous sur la Place, mais je m’améliore et des précautions doivent être prises.
Aujourd’hui, l’Évangile nous présente Marie qui, après l’annonce de l’Ange, rend visite à Élisabeth, sa parente âgée (voir Luc 1, 39-45), qui attend également un bébé. C’est donc la rencontre de deux femmes heureuses du don extraordinaire de la maternité: Marie a récemment conçu Jésus, le Sauveur du monde (voir Luc 1,31-35), et Élisabeth, malgré son âge avancé, met dans son sein Jean, qui préparera le chemin devant le Messie (voir Luc 1 : 13-17).
Tous deux ont de quoi se réjouir, et peut-être pourrions-nous les sentir lointains, protagonistes de si grands miracles, qui ne se produisent normalement pas dans notre expérience. Le message que l’évangéliste veut nous transmettre, cependant, à quelques jours de Noël, est différent.
En effet, contempler les signes prodigieux de l’action salvifique de Dieu ne doit jamais nous éloigner de Lui, mais plutôt nous aider à reconnaître sa présence et son amour proche de nous, par exemple dans le don de chaque vie, de chaque enfant et de son mère. Le don de la vie. J’ai lu, dans l’émission « À son image », une belle chose qui était écrite : Aucun enfant n’est une erreur. Le don de la vie.
Sur la Place, il y aura aussi aujourd’hui des mères avec leurs enfants, et peut-être y en a-t-il aussi qui « attendent ». S’il vous plaît, ne restons pas indifférents à leur présence, apprenons à nous émerveiller devant leur beauté, comme l’ont fait Elizabeth et Marie, cette beauté des femmes qui attendent.
Bénissons les mères et louons Dieu pour le miracle de la vie ! J’ai aimé – j’ai aimé, parce que maintenant je ne peux plus le faire – quand je suis allé en bus dans l’autre diocèse, pour voir que lorsqu’une femme qui attendait montait dans le bus, on lui donnait immédiatement une place pour s’asseoir : c’est un geste d’espoir et de respect !
Frères et sœurs, ces jours-ci, nous aimons créer une ambiance festive avec des lumières, des décorations et de la musique de Noël. N’oublions pas cependant d’exprimer des sentiments de joie chaque fois que nous rencontrons une mère portant son bébé dans ses bras ou sur ses genoux.
Et quand cela nous arrive, nous prions dans notre cœur et nous disons nous aussi, comme Élisabeth : « Tu es bénie entre les femmes et béni est le fruit de tes entrailles ! (Lc 1,42) ; chantons comme Marie : « Mon âme magnifie le Seigneur » (Lc 1,46), pour que toute maternité soit bénie et qu’en chaque mère du monde soit remercié et exalté le nom de Dieu, qui confie le pouvoir aux hommes et les femmes pour donner la vie aux enfants.
Bientôt, nous bénirons les « Petits Enfants » – j’ai apporté le mien : celui-ci m’a été offert par l’archevêque de Santa Fé, il a été fabriqué par les aborigènes équatoriens – les Petits Enfants que vous avez amenés.
Nous pouvons alors nous demander : est-ce que je remercie le Seigneur parce qu’il s’est fait homme comme nous, pour partager notre existence en tout sauf le péché ? Est-ce que je loue le Seigneur et le bénis pour chaque enfant qui naît ? Quand je croise une future maman, suis-je gentil ? Est-ce que je soutiens et défends la valeur sacrée de la vie des enfants dès leur conception dans le ventre maternel ?
Que Marie, la Bienheureuse entre toutes les femmes, nous rende capables d’éprouver de l’étonnement et de la gratitude devant le mystère de la vie qui naît.
Angelus Domini nuntiavit Mariae
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Après l’Angélus
Chers frères et sœurs !
Je suis toujours avec attention et préoccupation les nouvelles qui viennent du Mozambique et je souhaite renouveler mon message d’espoir, de paix et de réconciliation à ce peuple bien-aimé. Je prie pour que le dialogue et la recherche du bien commun, soutenus par la foi et la bonne volonté, l’emportent sur la méfiance et la discorde.
L’Ukraine, meurtrie, continue d’être frappée par des attaques contre des villes, qui endommagent parfois des écoles, des hôpitaux et des églises. Que les armes se taisent et que les chants de Noël retentissent !
Prions pour qu’à Noël il y ait un cessez-le-feu sur tous les fronts de guerre, en Ukraine, en Terre Sainte, au Moyen-Orient et dans le monde entier. Et je pense avec douleur à Gaza, à sa cruauté ; aux mitraillages d’enfants, aux bombardements d’écoles et d’hôpitaux… Quelle cruauté !
Je vous salue tous avec affection, Romains et pèlerins. Je salue la délégation de citoyens italiens qui vivent dans des territoires qui attendent depuis longtemps une remise en état pour protéger la santé. J’exprime ma proximité avec ces populations, en particulier avec celles qui ont souffert de la récente tragédie de Calenzan
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Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse
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