Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

La providence de Dieu nous enveloppe toujours

La providence de Dieu nous enveloppe toujours

Dans le texte publié pour l’Angélus, en ce dimanche 13 avril, le Saint-Père invite les fidèles, à l’instar du Christ «fragile dans sa chair, mais fort dans l’abandon confiant à son Père», à demeurer dans la foi pour ne pas céder au désespoir. Il demande également aux chrétiens de prier pour tous ceux qui souffrent, notamment ceux qui sont touchés par la guerre, la pauvreté ou les catastrophes naturelles.

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Dimanche des Rameaux, 13 avril 2025

_________________________

Texte préparé par le Saint-Père

Chers frères et sœurs, bonjour !

Aujourd’hui, dimanche des Rameaux, nous avons écouté dans l’Évangile le récit de la Passion du Seigneur selon Luc (cf. Lc 22, 14-23, 56). Nous avons entendu Jésus s’adresser plusieurs fois au Père : « Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que soit faite non pas ma volonté, mais la tienne » (22,42) ; « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (23,34) ; « Père, entre tes mains je remets mon esprit » (23,46).

Sans défense et humilié, nous l’avons vu marcher vers la croix avec les sentiments et le cœur d’un enfant accroché au cou de son père, fragile dans sa chair, mais fort et confiant dans l’abandon, jusqu’à s’endormir, dans la mort, entre ses bras.

Ce sont des sentiments que la liturgie nous appelle à contempler et à faire nôtres. Nous avons tous des peines, physiques ou morales, et la foi nous aide à ne pas céder au désespoir, à ne pas nous enfermer dans l’amertume, mais à les affronter, en nous sentant enveloppés, comme Jésus, par l’étreinte providentielle et miséricordieuse du Père.

Sœurs et frères, je vous remercie infiniment pour vos prières. En ce moment de faiblesse physique, elles m’aident à sentir encore plus la proximité, la compassion et la tendresse de Dieu.

Je prie moi aussi pour vous et je vous demande de confier avec moi au Seigneur toutes les personnes qui souffrent, spécialement celles qui sont touchées par la guerre, la pauvreté ou les catastrophes naturelles. En particulier, que Dieu accueille dans sa paix les victimes de l’effondrement d’un club à Saint-Domingue et qu’il réconforte leurs familles.

Le 15 avril marquera le deuxième triste anniversaire du début du conflit au Soudan, qui a fait des milliers de morts et contraint des millions de familles à fuir leur foyer. La souffrance des enfants, des femmes et des personnes vulnérables crie vers le ciel et nous supplie d’agir.

Je renouvelle mon appel aux parties impliquées, pour qu’elles mettent fin à la violence et s’engagent sur la voie du dialogue, et à la communauté internationale, pour que l’aide essentielle aux populations ne manque pas.

Et souvenons-nous aussi du Liban, où la tragique guerre civile a commencé il y a cinquante ans : avec l’aide de Dieu, qu’il vive dans la paix et la prospérité.

Que la paix vienne enfin pour l’Ukraine martyrisée, la Palestine, Israël, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Sud-Soudan. Que Marie, Mère des Douleurs, nous obtienne cette grâce et nous aide à vivre la Semaine Sainte avec foi.


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Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

signes d’espérance à l’égard des migrants

signes d’espérance à l’égard des migrants

logo du Jubilé
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Il devra y avoir des signes d’espérance à l’égard des migrants qui abandonnent leur terre à la recherche d’une vie meilleure pour eux-mêmes et pour leurs familles. Que leurs attentes ne soient pas réduites à néant par des préjugés et des fermetures ; que l’accueil, qui ouvre les bras à chacun en raison de sa dignité, s’accompagne d’un engagement à ce que personne ne soit privé du droit de construire un avenir meilleur.

De nombreuses personnes exilées, déplacées et réfugiées sont obligées de fuir en raison d’événements internationaux controversés pour éviter les guerres, les violences et les discriminations. La sécurité ainsi que l’accès au travail et à l’instruction doivent leur être garantis, éléments nécessaires à leur insertion dans leur nouveau contexte social.

La communauté chrétienne doit toujours être prête à défendre le droit des plus faibles. Qu’elle ouvre toutes grandes les portes de l’accueil avec générosité afin que l’espérance d’une vie meilleure ne manque jamais à personne.

Que résonne dans les cœurs la Parole du Seigneur qui a dit dans la grande parabole du jugement dernier : « J’étais un étranger, et vous m’avez accueilli », car « dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 35.40).

Bulle d’indiction du Jubilé 2025 n°13 – Pape François

Marie, signe d’espérance

« Marie est signe d’espérance et de consolation pour tous les fidèles » (Lumen Gentium n° 68). Elle est un signe d’espérance que l’on célèbre en particulier le jour de sa naissance le 8 septembre. Sa naissance préfigure en effet une autre naissance, celle du Dieu fait homme qui viendra à travers elle.

Quand nous serons dans la vie éternelle, seule la vertu de charité demeurera, affirme saint Paul. Les deux autres vertus théologales liées à notre humanité, la foi et l’espérance, auront disparu. Mais au purgatoire la vertu motrice reste l’espérance. Les âmes participent déjà à la vie de Dieu mais elles ne peuvent pas le voir parce qu’elles n’en sont pas capables. Elles ont encore besoin de purification.

Comme dit saint Paul : « Nous sommes sauvés en espérance » (Rm 8) c’est-à-dire que l’espérance nous fait déjà participer à quelque chose que nous ne voyons pas encore.

Plus le sentiment de nos faiblesses est vif, plus on a sujet d’espérer

Dieu en rendant par sa grâce les justes victorieux de leurs faiblesses, ne les délivre pas du sentiment de leurs faiblesses ; plus ce sentiment est vif, plus on a sujet d’espérer.

I. La grâce de Jésus-Christ, quelque forte qu’elle soit, ne délivre pas ceux à qui elle est donnée, du sentiment de leurs maux, de leurs faiblesses et de leurs misères, soit corporelles, soit spirituelles. Elle leur en donne la victoire, mais sans leur ôter le travail, la douleur et la peine.

Le grand Apôtre ne sentait-il pas vivement le poids de ses maux quand il disait (Ézéchiel 36, 25) : Nous sommes bien aises, mes frères, que vous sachiez que les maux dont nous nous sommes trouvés accablés, ont été excessifs et au-dessus de nos forces, afin que nous ne mettions pas notre confiance en nous, mais en Dieu qui ressuscite les morts.

Nous sommes pressés, dit-il encore (2 Corinthiens 4, 8.9), par toutes sortes d’afflictions, mais nous n’en sommes pas accablés ; nous nous trouvons dans des difficultés insurmontables, mais nous n’y succombons pas ; nous sommes abattus, mais non pas entièrement perdus ; afin qu’on reconnaisse que la grandeur de la puissance qui est en nous, est de Dieu et non de nous.

Ne sentait- il pas vivement la persécution intérieure de cet homme de péché qui est en nous, quand il disait : Lorsque je veux faire le bien, je trouve en moi une loi qui s’y oppose, parce que le mal réside en moi (Rom. 7, 21); lorsqu’il se plaint de l’aiguillon de sa chair, et de l’ange de Satan qui lui donnait des soufflets (2Corinthiens 12, 7), et qu’il s’écriait en gémissant : Malheureux que je suis ! qui me délivrera de ce corps de mort ? Ce sera la grâce de Dieu par Jésus-Christ notre-Seigneur (Romains 7, 24).

II. Dieu a choisi cette voie de sauver l’homme, parce qu’elle était la plus glorieuse pour lui et la plus méritoire pour l’homme ; la plus propre pour confondre l’orgueil du démon et pour tenir l’homme dans l’humilité. Toute la vie de l’homme est une guerre continuelle.

La grâce chrétienne est une grâce de combat ; et ce serait se tromper, de prétendre qu’elle nous sanctifiera sans efforts et sans peine ; car le royaume de Dieu souffre violence, et il n’y a que ceux qui se font violence qui l’emportent (Matthieu 11, 12). De quel mérite serait la persévérance des élus, si cette persévérance ne leur coûtait rien ?

Mais aussi combien précieuse et glorieuse est une couronne que l’on ne gagne que par des combats si longs et si rudes ? La gloire de Jésus-Christ est de faire servir au salut de l’homme, ses plus grands ennemis, les efforts des démons, la rébellion de la concupiscence.

C’est le triomphe de sa grâce de rendre un homme victorieux de l’enfer, du monde et de soi-même, malgré la loi du péché, et de lui faire faire le bien au milieu des plus violentes inclinations au mal.

III. C’est ainsi qu’il a plu à Dieu de confondre l’orgueil des démons. Il a voulu exposer à ces ennemis si puissants et si artificieux notre faiblesse, sans vouloir nous en délivrer entièrement avant notre mort. Il nous laisse exposés à toutes leurs tentations et à tous leurs pièges.

Et cependant un homme faible, sujet à la cupidité, environné de périls de tout genre, et violemment attaqué de toute part, recevant même souvent de légères blessures, triomphe de tous ces formidables ennemis, et en triomphe pendant le cours de plusieurs années par une grâce qui demeure victorieuse au milieu de tant d’infirmités.

IV. C’est encore ainsi qu’il a plu au souverain médecin de guérir l’homme de l’orgueil qui est sa plus grande et sa plus dangereuse maladie ; maladie si cachée, que souvent plus on en est atteint, moins on la sent ; vice si subtil, qu’il naît de la vertu même et de la victoire des autres vices, et quelquefois de la victoire de l’orgueil même ; car lorsque l’homme paraît avoir en certaines occasions triomphé de son orgueil ; son triomphe, s’il n’y prend garde, fait revivre cet ennemi et le fait triompher à son tour.

Maladie qui est la source de toutes les autres maladies, et la plus incurable de toutes , parce qu’elle est la plus opposée à Dieu, et la plus indigne de sa grâce. C’est de cette maladie si terrible que Dieu a voulu guérir ceux qui sont à lui, par le sentiment de tant de faiblesses, de misères, de tentations et de périls dont ils se voient environnés durant tout le cours de cette vie.

Il les tient toujours comme sur le bord du précipice. Il permet même souvent que ceux qui lui sont les plus fidèles, soient attaqués des tentations les plus horribles, et en cent manières différentes , afin de les forcer en quelque sorte à concevoir d’eux-mêmes des sentiments de mépris et d’horreur.

Et par cette conduite admirable de sa sagesse et de sa bonté, il les guérit par les moyens mêmes qui paraissent les plus contraires à leur salut : il leur fait sentir d’une manière beaucoup plus vive jusqu’on leur propre corruption serait capable de les porter ; la dépendance et le besoin où ils sont de son secours, et l’obligation de prier sans cesse et de dire avec David (Ps. 93, 17.18).

Si le Seigneur ne m’eût aidé, mon âme était toute prête à tomber dans l’enfer. Mais si je disais : Mon pied a été ébranlé ; votre miséricorde, Seigneur, me soutenait aussitôt.

V. Tout ce que l’on vient de dire n’a jamais paru avec plus d’éclat que dans la conduite que Dieu a tenue sur S. Paul. Il avait choisi cet Apôtre pour en faire un chef-d’œuvre de sa grâce : il l’avait destiné pour porter son nom devant les gentils, devant les rois et devant les enfants d’Israël. Mais pendant qu’il l’élève par l’éminence des vertus et des lumières dont il l’enrichit, il l’humilie par le sentiment le plus vif de ses misères.

Et c’est Saint Paul lui-même qui nous instruit de ce secret si élevé au-dessus de la sagesse humaine, après l’avoir lui -même appris de J. C. Il nous déclare que pour le garantir de l’enflure de l’orgueil et de la vanité (2Corinthiens 12, 7, etc.), Dieu avait permis qu’il ressentit dans sa chair un aiguillon, qui était l’ange et le ministre de Satan, pour lui donner des soufflets.

Il nous déclare qu’il avait instamment prié le Seigneur, afin que cet ange de Satan se retirât de lui et que le Seigneur lui répondit : Ma grâce vous suffit ; car ma puissance se fait plus paraître dans la faiblesse. Et il ajoute pour achever de nous consoler et de nous fortifier au milieu de toutes nos faiblesses et de toutes nos tentations : Je prendrai donc plaisir à me glorifier dans mes faiblesses, afin que la puissance de Jésus-Christ réside en moi ; car lorsque je suis faible, lorsque je sens vivement ma faiblesse, c’est alors que je suis fort.

VI. A Dieu ne plaise que nous aimions nos misères, les ténèbres de notre esprit, la corruption de notre cœur, et les tentations du démon ; ce serait un grand désordre. Haïssons-les, condamnons-les, gémissons-en avec l’Apôtre ; prions et souvent et instamment le Seigneur de nous en délivrer.

Mais s’il ne juge pas à propos de nous en délivrer en la manière que nous le souhaiterions, ne perdons pas courage, continuons à prier, et il nous en délivrera d’une autre manière, non en nous ôtant ces tentations qui nous persécutent, mais en nous donnant la victoire.

Car sa grâce nous suffit, et la puissance de cette grâce se fait plus paraître dans la faiblesse ; lorsque nous sommes plus pénétrés du sentiment de nos faiblesses, c’est alors que nous sommes forts, parce que c’est alors que Jésus -Christ se plaît à nous communiquer sa grâce. « Rien, dit Saint Augustin, ne nous empêche plus d’être forts, que la persuasion que nous sommes forts. »

Notre plus grande force consiste dans un aveu humble et sincère que nous sommes faibles, et beaucoup plus faibles que nous ne le pouvons comprendre : car Dieu qui résiste à tous les superbes, donne sa grâce à tous les humbles. C’est ce qui fait dire à ce saint Docteur que le commencement de la félicité, c’est de bien connaître combien nous sommes misérables.

VII. Aimons donc, non pas nos faiblesses, mais le sentiment et la conviction de nos faiblesses. Cette humble conviction est une grâce, dont nous ne pouvons trop estimer le prix, ni assez remercier Dieu. Sans cette grâce nous ne serions pas touchés et humiliés de nos misères.

Nous sommes trop misérables pour être si bien persuadés de nos misères par nous-mêmes. Plus nous sommes faibles et pauvres, plus nous sommes orgueilleux ; et c’est déjà être bien fort et bien riche que d’être bien touché de sa misère, de sa pauvreté. Nous devons regarder ce vif sentiment et cet aveu sincère de toutes nos misères, comme un très -grand effet de la bonté et de l’amour de Dieu, et comme un nouveau motif de confiance.

Plus nous voyons en nous de maladies, plus nous avons droit de nous approcher de Jésus- Christ ; puisqu’il nous a déclaré lui-même, qu’il n’y a que les malades qui aient besoin de médecin, et qu’il n’est pas venu appeler les justes, mais les pécheurs. Plus il nous fait sentir que nous sommes pauvres, plus il nous presse de recourir au trésor infini de ses mérites.

Et ceux qui connaissent plus sincèrement le fond de leurs maladies et de leur indigence, sont ceux qu’il distingue et qu’il reçoit avec plus de bonté. VIII. Quelque grande que soit notre misère, quelque profonde que soit notre indignité, nous fléchirons certainement Jésus- Christ par l’aveu humble et sincère que nous en ferons.

Dès que nous deviendrons nous-mêmes nos accusateurs, il deviendra lui-même notre avocat ; car il ne peut pas résister à un cœur humilié (Augustin – Tract. 12. in Jean 9). Confessons contre nous-mêmes notre iniquité et notre indignité ; aimons les reproches et l’humiliation que la vérité et la justice nous en font porter ; mettons-nous du côté de la vérité et de la justice ; tenons-nous dans la place où elles nous mettent, et qu’elles nous font connaître nous être due.

Celui, dit S. Ambroise, qui reconnaît humblement ses égarements, ne périra pas (In. Psal. 118 v. 176). C’est par l’amour de la vérité et de la justice que le règne de Dieu commence à s’établir dans les âmes : et ce règne parfait, qui ne se trouve que dans le ciel, n’est même autre chose que l’amour parfait de la vérité et de la justice.

Ce ne sera qu’alors que nous serons parfaitement humbles, parce que ce ne sera qu’alors que nous connaîtrons par une vue claire et invariable de la vérité et de la justice éternelle, combien était profonde et universelle notre misère, et combien nous étions indignes des miséricordes dont il aura plu à Dieu de nous couronner.

Plus les sentiments que nous avons maintenant de nos misères et de notre indignité approchent de ceux que nous aurons dans le ciel, plus aussi nous approcherons de la parfaite justice.

P. Gaud

Prière du Jubilé

Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
 
Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.
 
Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !

Prières de la messe du jour

Portes, levez vos frontons, élevez-vous, portes éternelles : qu’il entre, le roi de gloire ! Qui donc est ce roi de gloire ? C’est le Seigneur, Dieu de l’univers ; c’est lui, le roi de gloire. (Ps 23, 9-10)

Hosanna au plus haut des cieux ! Sois béni, toi qui viens tout rayonnant de bonté !

Dieu éternel et tout-puissant, pour montrer au genre humain quel abaissement il doit imiter, tu as voulu que notre Sauveur, dans un corps semblable au nôtre, subisse la mort de la croix : accorde-nous cette grâce de retenir les enseignements de sa passion et d’avoir part à sa résurrection. Lui qui vit et règne avec Père et le Saint-Esprit, Dieu,  pour les siècles des siècles.

Souviens-toi, Seigneur, de la passion de ton Fils, ne tarde pas à nous réconcilier avec toi : il est vrai que nous n’avons pas mérité ton pardon, mais nous comptons sur ta miséricorde et sur la grâce du sacrifice de Jésus.
Lui qui vit et règne avec Père et le Saint-Esprit, Dieu,  pour les siècles des siècles.

« Mon Père, dit Jésus, si cette coupe ne peut pas passer sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! »
(Mt 26, 42).

Tu nous as fortifiés, Seigneur, dans cette communion à tes saints mystères et nous te supplions encore: toi qui nous as donné, dans la mort de ton Fils, l’espérance des biens auxquels nous croyons, donne-nous, dans sa résurrection glorieuse, de parvenir au Royaume que nous attendons. Par Jésus le Christ.

Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous

Les jeunes, joie et espérance de l’Église et du monde

Les jeunes, joie et espérance de l’Église et du monde

logo du Jubilé
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Ceux qui, en leurs personnes mêmes, représentent l’espérance ont également besoin de signes d’espérance : les jeunes. Malheureusement, ces derniers voient souvent leurs rêves s’effondrer.

Nous ne pouvons pas les décevoir : l’avenir se fonde sur leur enthousiasme. Il est beau de les voir déborder d’énergie, par exemple lorsqu’ils retroussent leurs manches et s’engagent volontairement dans des situations de catastrophes et de malaise social.Mais il est triste de voir des jeunes sans espérance.

Lorsque l’avenir est incertain et imperméable aux rêves, lorsque les études n’offrent pas de débouchés et que le manque de travail ou d’emploi suffisamment stable risque d’annihiler les désirs, il est inévitable que le présent soit vécu dans la mélancolie et l’ennui.L’illusion des drogues, le risque de la transgression et la recherche de l’éphémère créent, plus en eux que chez d’autres, des confusions et cachent la beauté et le sens de la vie, les faisant glisser dans des abîmes obscurs et les poussent à accomplir des gestes autodestructeurs.

C’est pourquoi le Jubilé doit être dans l’Église l’occasion d’un élan à leur égard. Avec une passion renouvelée, prenons soin des jeunes, des étudiants, des fiancés, des jeunes générations ! Proximité avec les jeunes, joie et espérance de l’Église et du monde !

Avec Marie, pèlerins de l’espérance

Un pèlerinage, surtout s’il est exigeant, demande une bonne préparation. C’est pourquoi l’année qui vient, qui précède le Jubilé, est consacrée à la prière. Et quel meilleur maître pourrions-nous avoir que notre Sainte Mère ?

Mettons-nous à son école : apprenons d’elle à vivre chaque jour, chaque moment, chaque occupation avec notre regard intérieur tourné vers Jésus. Joies et peines, satisfactions et problèmes. Tout cela en présence et avec la grâce de Jésus, le Seigneur. Tout cela avec gratitude et espérance.

Chers frères et sœurs, un pèlerinage, surtout s’il est exigeant, demande une bonne préparation. C’est pourquoi l’année qui vient, qui précède le Jubilé, est consacrée à la prière. Une année entière consacrée à la prière. Et quel meilleur professeur pourrions-nous avoir que notre Sainte Mère ?

Mettons-nous à son école : apprenons d’elle à vivre chaque jour, chaque moment, chaque occupation avec notre regard intérieur tourné vers Jésus. Joies et peines, satisfactions et problèmes. Tout cela en présence et avec la grâce de Jésus, le Seigneur. Tout cela avec gratitude et espérance.

Premières vêpres de la solennité de Marie très Sainte Mère de Dieu – Homélie du Pape François 31-12- 2023

L’Espérance des justes les plus parfaits

I. Quand on veut exciter les faibles et les imparfaits à une vive et forte espérance par l’exemple de tant de saints, ils opposent d’abord à tout ce qu’on leur en dit, que c’étaient des saints, et non des misérables comme eux, qui sont si éloignés d’approcher de leur vertu. II. Il faut avouer qu’il y a une grande distance entre notre vertu et celle des Saints ; et si nous ne le reconnaissions pas devant Dieu, la vérité et la justice s’élèveraient contre nous et nous condamneraient.

2. Il faut encore avouer que l’espérance de ces grands justes était beaucoup plus vive, plus forte et plus agissante. Mais leur espérance, comme toutes leurs autres vertus, n’a point été d’abord parfaite, elle a eu ses différents progrès ; elle a été faible avant que d’être forte. Ils ont commencé le grand ouvrage de leur sanctification par une espérance plus faible ; ils l’ont avancé à mesure que leur espérance s’est fortifiée, et ils l’ont achevé dans le même degré de perfection, auquel était arrivée leur espérance.

Par une espérance encore faible, ils ont obtenu les plus faibles grâces ; par une espérance plus forte, ils en ont obtenu de plus fortes ; et par une espérance plus parfaite ils ont obtenu les plus parfaites. Car Dieu donne ses grâces à proportion de l’espérance qu’on a en lui, suivant ces paroles du prophète : Que votre miséricorde, Seigneur, se répande sur nous, selon l’espérance que nous avons eue en vous (Ps. 32, 22).

3. Mais ce serait une erreur manifeste de penser que leur espérance, soit dans les commencements, soit dans les progrès, soit dans la consommation de leur sainteté, n’ait pas eu les mêmes fondements que la nôtre. Toute espérance chrétienne suppose nécessairement un aveu sincère de la faiblesse, de la corruption et de l’indignité de l’homme, et ne peut avoir d’autres fondements que le commandement que Dieu nous a fait d’attendre le salut et tous les moyens du salut, de sa puissance, de sa miséricorde et des mérites de Jésus- Christ : l’espérance qui serait établie sur d’autres fondements, ne serait qu’une véritable présomption.

Les Saints ont été plus ou moins grands, à proportion qu’ils ont plus parfaitement connu l’étendue de la misère de la corruption et de l’indignité qui se trouve dans tous les hommes ; à proportion qu’ils se sont plus méprisés ; à proportion qu’ils ont connu plus clairement combien toutes leurs vertus étaient défectueuses, et combien il manquait encore à leur justice ; a proportion enfin qu’ils ont été plus convaincus qu’ils n’avaient point d’autre ressource que la miséricorde de Dieu et les mérites de Jésus-Christ.

La vérité et la justice les obligeaient à avoir tous ces sentiments ; et s’ils avaient cessé de les avoir, ils auraient cessé d’être saints et d’être justes, parce qu’ils auraient cessé de vivre selon la vérité et la justice.

4. Tous les Saints ont été obligés de dire avec l’Apôtre saint Jean (1 Jean 4, 8. 9, 40) : Si nous disons que nous sommes sans péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous : nous faisons Dieu menteur, et sa parole n’est point en nous ; mais si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les remettre, et pour nous purifier de toute iniquité.

Tous les Saints ont dit comme le saint homme Job : Je sais assurément que l’homme, si on le compare avec Dieu, ne sera point juste ; s’il veut disputer contre Dieu, il ne pourra lui répondre sur une seule chose de mille que Dieu lui objectera (Job. 9. 2). Quand il y aurait en moi quelque trace de justice, je ne répondrais point, mais je conjurerais mon juge de me pardonner …

Si j’entreprends de me justifier, ma propre bouche me condamnera ; je veux montrer que je suis innocent, il me convaincra d’être coupable (Job 3, 15. 20. 30)… Quand j’aurais été lavé dans l’eau de neige, et que la pureté de mes mains éclaterait, votre lumière, Seigneur, me ferait paraître à moi- même tout couvert d’ordure.

Quand Dieu me tuerait, j’espérerais en lui : j’accuserai mes voies en sa présence, et il sera lui-même mon Sauveur (Job 13, 15). Ils ont tous dit comme David : Mes iniquités m’ont enveloppé, et je n’ai pu les voir toutes ; elles se sont multipliées au-delà du nombre des cheveux de ma tête, et mon cœur en tombe dans la défaillance ; qu’il vous plaise, Seigneur de m’en délivrer (Ps. 39, 16. 17).

Qui est celui qui connaît toutes ses fautes ? Purifiez -moi, mon Dieu, de celles qui me sont cachées, et pardonnez-moi la part que je puis avoir à celles des autres (Ps. 18, 13). Si vous observez exactement, Seigneur, nos iniquités ; Seigneur, qui subsistera devant vous (Ps. 129, 3) ? N’entrez donc point, Seigneur, en jugement avec votre serviteur, parce que nul homme vivant ne sera trouvé juste devant vous (Ps. 142, 2).

Si vous le jugez selon la rigueur de votre justice et sans user de miséricorde envers lui : « Malheur, s’écrie Saint Augustin, malheur à la vie même la plus louable, Seigneur, si vous la jugez sans miséricorde. » Et parlant dans ses Confessions à Jésus-Christ au sujet de sa mère, il dit : « Ma mère, Seigneur, ne répondra point qu’elle ne doit rien ; elle serait perdue, si elle répondait ainsi : mais elle répondra que vous lui avez tout remis, et que personne ne peut vous rendre le prix qu’elle vous a coûté. »

Les plus saints d’entre les ministres de l’Église ont toujours récité cette prière dans la célébration des Saints mystères : Recevez, o Père saint, Dieu tout-puissant et éternel, cette hostie sans tache, que tout indigne que je suis d’être du nombre de vos serviteurs, j’ose vous offrir pour mes péchés, mes offenses et mes négligences, qui sont sans nombre.

Ils ont encore dit en se frappant la poitrine avec de grands sentiments d’humilité, mais avec beaucoup de vérité et de justice : Daignez nous accorder aussi à nous pécheurs, vos serviteurs, qui n’espérons qu’en la multitude de vos miséricordes, quelque part avec vos saints Apôtres et Martyrs, et tous vos Saints ; et nous recevoir en leur compagnie, non en estimant et considérant nos mérites, mais en nous accordant le pardon que nous vous demandons par Jésus-Christ notre Seigneur.

Tous les Saints ont marché courbés et humiliés devant Dieu, ont vécu jusqu’à la mort dans le gémissement et la pénitence ; et ce qui mérite une attention particulière, c’est que les plus grands Saints sont ordinairement ceux qui ont fait les plus grandes pénitences ; parce que les grandes lumières que Dieu leur communiquait, leur découvraient une multitude innombrable de péchés véniels qui demeurent pour la plus grande partie inconnus aux autres, et dont les justes, qui n’ont pas les mêmes lumières, ne connaissent que très-imparfaitement la grandeur.

5. Il n’y en a pas un seul, à quelque degré de perfection que Dieu l’eût élevé, qui n’ait vécu dans une dépendance continuelle de la grâce et de la miséricorde de Dieu ; qui n’ait dit : Je ne mettrai point mon espérance dans mon arc, et ce ne sera point mon épée qui me sauvera (Ps. 43, 8). Le géant même et le plus fort de tous les hommes ne se sauvera point par sa force extraordinaire (Ps. 42, 16).

C’est en vous, mon Dieu, que je mettrai et que je conserverai toute ma force (Ps. 58, 10-11). La miséricorde de Dieu me préviendra, et votre miséricorde, Seigneur, me suivra dans tous les jours de ma vie (Ps. 22, 8). C’est en vous que nous trouvons la force de renverser nos ennemis ; et en invoquant votre nom nous mépriserons tous ceux qui s’élèvent contre nous (Ps. 43. 7).

Je chanterai votre gloire, ô mon défenseur, parce que vous êtes le Dieu qui me protégez : vous êtes mon Dieu, ma miséricorde (Ps. 58, 21). Tous ont dit avec les plus saints Prophètes : Ce n’est point par la confiance en notre justice que nous vous offrons nos prières en nous prosternant devant vous, mais c’est dans la vue de la multitude de vos miséricordes (Daniel 9, 18. 19).

Exaucez -nous, Seigneur, apaisez votre colère, jetez les yeux sur nous, et agissez ; ne différez plus, mon Dieu, pour l’amour de vous-même ; car la justice est votre partage, Seigneur, mais le noire c’est l’humiliation et la confusion dont notre visage est tout couvert en votre présence ; car c’est l’âme qui est triste à cause de la grandeur du mal qu’elle a fait, qui marche toute courbée et abattue, dont les yeux sont dans la langueur et la défaillance, qui rendra la gloire et la louange de la justice, à vous, o Seigneur (Baruch 2, 6.18) !

6. C’est la disposition dans laquelle ont vécu tous les justes, et dans laquelle ils ont toujours avancé à mesure qu’ils ont fait plus de progrès dans la justice, et à mesure qu’ils ont plus approché du terme de la vie et de la consommation de leur sainteté. C’est la disposition que Dieu a toujours exigée et qu’il exigera toujours de tous les justes ; des plus parfaits comme des plus imparfaits.

Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés de toutes vos souillures. Je vous ôterai le cœur de pierre, je vous donnerai un cœur nouveau. Je mettrai mon esprit au milieu de vous, je ferai que vous marcherez dans mes préceptes. Ce n’est pas pour vous que je ferai ceci, et comprenez-le bien ; c’est pour moi- même que je le ferai et pour la gloire de mon nom ; et pour vous, soyez confus et rougissez de vos voies (Ézéchiel 36, 25).

C’est sur de tels fondements que les Saints ont tous établi leur espérance ; et comme ce fondement était solide, leur espérance l’a été aussi. Si nous étions aussi affermis qu’eux dans ces sentiments, notre espérance serait et tranquille et solide comme la leur.

P. Gaud

Prière du Jubilé

Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
 
Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.
 
Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !

Prières de la messe du jour

Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? je suis un ver, non pas un homme, raillé par les gens, rejeté par le peuple. Toi, Seigneur, ne reste pas loin : ô ma force ! viens vite à mon aide. (Ps 21, 2.7.20)

Seigneur, tu es toujours à l’œuvre pour sauver les hommes, mais en ce moment du carême tu offres plus largement ta grâce à ton peuple; regarde avec bienveillance tous ceux qui t’appartiennent : que ton amour protège et fortifie à la fois les catéchumènes et les baptisés.  Par Jésus Christ.

Dieu éternel et tout-puissant, pour nous donner la vie nouvelle, tu nous fais renaître par le baptême reçu dans la foi; accueille nos dons et nos prières : puisque tes serviteurs espèrent en toi, efface leurs péchés, réponds à leurs désir. Par Jésus Christ.

Le Christ a été livré pour rassembler dans l’unité les enfants de Dieu qui ont été dispersés. (Jn 11, 52)

Dieu souverain, nous te le demandons humblement: rends-nous participants de la nature divine, puisque tu nous as fait communier au corps et au sang du Christ. Lui qui vit et règne avec le Père et le Saint Esprit, Dieu,  pour les siècles des siècles.

Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.