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Neuvaine à Notre-Dame de Lourdes 2012

Notre Dame de Lourdes
Notre Dame de Lourdes

Samedi prochain, 11 février,  nous célèbrerons la fête de Notre-Dame de Lourdes et la Journée mondiale des malades. Jésus, face à sa propre souffrance et à celle des hommes, se plonge dans la prière. Faisons nous aussi comme les personnes à l’époque de Jésus : présentons-lui spirituellement tous les malades, pensons qu’il veut et peut les guérir.

Avec tous ceux et celles qui sont confrontés à la maladie, demandons à Dieu qu’il nous donne la grâce de l’abandon et de la patience confiante ! Et prions l’intercession de Marie, spécialement pour les situations de plus grande souffrance et abandon. Marie, santé des malades, prie pour nous! Qu’avec l’aide de Notre-Dame de Lourdes et de Sainte Bernadette nous puissions découvrir que le véritable bonheur n’existe qu’en Dieu ! Avec ma Bénédiction !
© Libreria Editrice Vaticana

Paroles de Benoît XVI lors de l’angélus,  ce dimanche 5 février 2012, de la fenêtre de son bureau, place Saint-Pierre, à Rome.

La Vierge Marie est apparue 18 fois, entre le 11 février et le 16 juillet 1858,  à Bernadette Soubirous à la grotte de Massabielle, près de Lourdes. Elle lui propose de devenir sa messagère et de travailler à la conversion des pécheurs. Elle lui demande d’établir un lieu de prière et de pèlerinage. Elle lui confirme le dogme proclamé peu avant en 1854 par le Pape Pie IX : « Je suis l’Immaculée Conception » – annoncée en quelque sorte par les apparitions de la rue du Bac.

Bernadette sera une humble servante, s’effaçant quand l’Église acceptera le message de la Vierge Marie. De nos jours, plusieurs millions de visiteurs, de pèlerins et de malades viennent chaque année, du monde entier, prier Notre-Dame à Lourdes, pour obtenir la grâce de la conversion et le soulagement de leurs épreuves.

En tant qu’associés de la Médaille Miraculeuse, nous pouvons faire une neuvaine (9 jours) pour nous préparer spirituellement, connaissant le lien entre Lourdes et la rue du Bac.

EN DIRECT – WEBCAM DE LA GROTTE

Pratique de la neuvaine

Chaque jour, une dizaine de chapelet et trois fois l’invocation:

Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous, sainte Bernadette, priez pour nous

Ensuite, la prière ci-dessous.

1. Prière à Notre Dame

« O Marie, Notre-Dame de Lourdes,
que ta beauté et ton sourire réchauffent nos cœurs !
Que ton appel à la pénitence nous trouve disponibles et généreux !
Que nos communautés s’appuient sur la foi de Pierre et s’engagent à la suite du Christ !
Que ton Immaculée Conception nous fasse espérer en l’innocence retrouvée
et désirer la sainteté !
Que la lumière de Pâques ravive en nous la flamme de la charité !
Marie, Reine de la paix :
regarde les peuples victimes de la guerre !
Marie, « salus infirmorum » :
accorde aux malades la force et l’espérance !
Marie, toi qui as connu la pauvreté :
viens en aide, par nos mains, aux plus déshérités !
Marie, Mère de l’Église :
comme toi, que chacun dise « oui » aux appels de Dieu !
Marie, Mère de Dieu :
fais-nous chanter Magnificat
puisque le Royaume de Dieu nous est ouvert ! »

2. dizaine de chapelet

3. prière de conclusion

« Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous ! »
« Sainte Bernadette, priez pour nous !
« Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ! »

On peut aussi prendre la prière proche de Mgr Jacques Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes

Prière à Notre Dame de Lourdes

« O Marie, Notre-Dame de Lourdes,
prépare-nous à te fêter au jour anniversaire de ta première apparition !
Que ta beauté et ton sourire réchauffent nos cœurs !
Que ton appel à la pénitence nous trouve disponibles et généreux !
Que nos communautés marchent résolument à la suite du Christ
et s’appuient sans hésiter sur la foi de Pierre !
Que la révélation de ton nom, «l’Immaculée Conception»,
nous fasse espérer en l’innocence retrouvée et désirer la sainteté !
Que la lumière de Pâques qui brillera au terme du Carême à venir
ravive en nous la flamme de la charité !

Marie, Reine de la paix,
regarde les peuples victimes de la guerre !
Ô Marie, salus infirmorum,
accorde aux malades la force et l’espérance !
Ô Marie, toi qui as connu la pauvreté,
viens en aide, par nos mains, aux plus déshérités !
Ô Marie, Mère de l’Église,
nous te prions pour que, comme toi,
chacun dise «oui» aux appels de Dieu !
Ô Marie, Mère de Dieu,
fais-nous chanter Magnificat
puisque le Royaume de Dieu nous est ouvert ! »

«Notre Père», puis 10 «Je vous salue Marie» et «Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen»

Finir par les invocations ci-dessous :

«Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous !»
«Sainte Bernadette, priez pour nous !»
«Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous !»

LA FOI DE MARIE

La Orana Maria Paul Gauguin 1848-1903
La Orana Maria Paul Gauguin 1848-1903

La première béatitude, rapportée dans l’Évangile et proclamée par Élisabeth, est celle de la foi :

«Bienheureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur !» (Luc 1,45).

«Oui, dit saint Augustin, Marie, en donnant son adhésion à la parole de l’Ange, a ouvert par sa foi le paradis aux hommes.»

Elle a vu son Fils dans l’étable de Bethléem,
et elle crut qu’il était le Créateur du monde.

Elle l’a vu fuir devant Hérode,
et elle crut qu’il était le Roi des rois.

Elle le vit naître,
et elle crut qu’il était éternel.

Elle le vit pauvre, manquant du nécessaire,
et elle le crut souverain Maître de toutes choses.

Elle le vit couché sur la paille,
et elle crut qu’il était le Tout-Puissant.

Elle observa qu’il ne parlait pas,
et elle crut qu’il était la Sagesse infinie.

Elle l’entendit gémir,
et elle crut qu’il était la joie du paradis.

Elle le vit enfin mourir crucifié, rassasié d’opprobres,
et tandis qu’autour d’elle, la foi vacillait dans tous les cœurs,
elle persévéra dans la ferme croyance qu’il était Dieu.

«Près de la croix de Jésus, sa Mère se tenait debout» (Jean 19,25).

«Marie était debout, dit saint Antonin, élevée et soutenue par sa foi en la divinité du Christ, et attendant sans crainte sa prochaine résurrection.»

Ce fut alors, s’écrie Albert le Grand, que «la foi de Marie s’éleva au degré le plus sublime. Les disciples sombrèrent dans le doute, seule la sainte Vierge demeura ferme dans la foi».

Par sa foi Marie mérite d’être la lumière, «le flambeau des chrétiens» (saint Méthode).

Mais comment imiter le parfait modèle de notre foi, la bienheureuse Vierge Marie ? La foi est un don de Dieu et une vertu à mettre en pratique. Elle doit nous servir de règle, et pour croire et pour agir.

C’est dans ce sens qu’écrit saint Jacques : «La foi sans les œuvres est morte» (2,26).

Et saint Augustin insiste : «Vous dites : Je crois, credo, eh bien ! Faites ce que vous dites, et alors vous avez la foi.» ■

Jean-Daniel Planchot

LE ZÈLE DE MARIE

La Vierge de Tendresse, icône du XIIIe siècle
La Vierge de Tendresse, icône du XIIIe siècle

« Le zèle, c’est la cinquième maxime, qui consiste dans un pur désir de se rendre agréable à Dieu et utile au prochain. Zèle pour étendre l’empire de Dieu, zèle pour procurer le salut du prochain. Y a-t-il rien au monde de plus parfait ? Si l’amour de Dieu est un feu, le zèle en est la flamme ; si l’amour est un soleil, le zèle en est le rayon. Le zèle est ce qui est de plus pur dans l’amour de Dieu.”

Voilà ce que dit Vincent de Paul en achevant de parler des cinq vertus de la Mission (simplicité, humilité, douceur, don de soi et zèle apostolique). Marie, la sainte Mère, les a pratiquées par excellence, et surtout celle de zèle, l’ardente flamme de l’apostolat.

Elle qui a goûté et pénétré l’amour de Dieu et en a été enflammée, désire conduire tous les hommes à Dieu. Plus l’amour pour Dieu est grand, plus est considérable et efficace l’apostolat qui en dérive. Intimement associée à l’œuvre  rédemptrice de Jésus, Marie remplit une mission apostolique universelle, en vue du bien de toute l’humanité.

Sans bruit ni tapage, mais humblement, cachée, silencieuse, elle donne le Rédempteur au monde dans le secret de la nuit. Elle partage toute la vie de Jésus jusqu’au Calvaire. Son coeur de Mère en est éprouvé, mais c’est par ce don de soi, vivifié par l’amour pur, que Marie parvient aux cimes les plus élevées du zèle apostolique. Ainsi remplit-elle sa mission de Mère de l’Église universelle que lui confère Jésus en saint Jean : «Voici ta mère.»

«Ô Marie, vous êtes plus mère que reine. En méditant votre vie, si humble et si simple, telle que l’Évangile me la présente, je n’ai aucune crainte de m’approcher de vous. Je vous vois vivre dans la pauvreté et l’effacement, sans ravissements ni extases, sans le resplendissement des miracles, sans actions d’éclat. Et ainsi, vous me faites comprendre que je puis, moi aussi, suivre vos traces et monter le sentier escarpé de la sainteté en pratiquant les vertus cachées. Près de vous, ô Marie, j’aime à rester petite et je découvre mieux la vanité des grandeurs humaines» (Sainte Thérèse de Lisieux). ■

Jean-Daniel Planchot, cm