Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Saint Laurent de Rome, martyr

Saint Laurent de Rome, martyr

Saint Laurent, revêtu de la dalmatique des Diacres, par le bienheureux Fra Angélico, Dominicain, vers 1450 - Couvent Saint-Marc à Florence
Saint Laurent, revêtu de la dalmatique des Diacres, par le bienheureux Fra Angélico, Dominicain, vers 1450 – Couvent Saint-Marc à Florence

Dans son désir de partager le sort du pape Sixte II jusque dans son martyre, comme le rapporte saint Léon le Grand, quand il reçut l’ordre de livrer les trésors de l’Église, il montra au tyran les pauvres, nourris et vêtus aux frais de l’Église, et au bout de trois jours, il triompha des flammes et même les instruments de son supplice devinrent les signes de sa victoire. Ses restes furent déposés à Rome, sur la voie Tiburtine, au cimetière de Cyriaque (le Campo Verano). (Martyrologe romain)

Saint Laurent était le premier des sept diacres attachés au service de l’Église romaine, auprès du pape saint Sixte II. Il avait pour charge d’assister le pontife dans la célébration des Saints Mystères, de distribuer l’Eucharistie aux fidèles et de s’occuper de l’administration des biens de l’Église pour en distribuer les revenus aux pauvres.

Lorsque l’empereur Valérien prend un édit de persécution interdisant le culte chrétien, même dans les cimetières, il est arrêté par le préfet de Rome en même temps que le pape et les autres diacres, en l’an 259.

Ils sont immédiatement mis à mort, mais lui est épargné dans l’espoir qu’il va livrer les trésors de l’Église. Voyant le pape marcher à la mort, Laurent pleure. Est-il donc indigne de donner sa vie pour le Christ ? Saint Sixte le rassure, il ne tardera pas à le suivre.

Sommé de livrer les trésors, il rassemble les pauvres, les infirmes, les boiteux, les aveugles. « Voilà les trésors de l’Église par le don inestimable de leur Foi, et parce qu’ils convertissent nos aumônes en trésors impérissables pour nous. » Il est condamné à être brûlé vif sur le gril. On le déposa sur un lit de fer en forme de gril, sous lequel on plaça des charbons à demi allumés, afin de prolonger ses tortures et de rendre sa mort plus douloureuse.

Il a encore le sens de l’humour et un courage extraordinaire : « Les flammes n’ont pu vaincre la charité du Christ : et ce feu qui brûlait au dehors a été plus faible que celui qui, au dedans, embrasait le cœur du Martyr ». Aussi, disait-il à ses bourreaux : « Vous pouvez maintenant retourner mon corps ; il est assez rôti de ce côté-là ». Et quelque temps après : « Ma chair est maintenant rôtie, vous pouvez en manger. »

Il fut l’un des martyrs les plus célèbres de la chrétienté. Il mourut en 259. Son nom est inscrit au Canon de la Messe parmi les martyrs de Rome. Au Moyen Age, avec saint Pierre et saint Paul, il était le patron de la Ville éternelle où 34 églises s’élevaient en son honneur. 84 communes françaises portent son nom. (d’après Nominis)

La basilique de Saint-Laurent-hors-les-Murs, où reposent les restes du glorieux diacre, est la cinquième église patriarcale de Rome. Avec Saint-Jean-de-Latran, Saint-Pierre, Sainte-Marie-Majeure et Saint-Paul-hors-les-Murs, elle est, en effet, l’une des cinq basiliques majeures où seul le Pape célèbre au Maître-Autel, afin de montrer que sa juridiction s’étend sur toutes les Églises de Jérusalem, d’Alexandrie, d’Antioche et de Constantinople.

Rome possède encore sept autres sanctuaires dédiés à saint Laurent. C’est dans ce sanctuaire que l’Église nous convie aujourd’hui à célébrer les louanges de Dieu, dont ce Saint fut, par son martyre, le glorieux témoin.

Récitons toujours, comme action de grâces, l’oraison de ce jour :

« C’est l’ardeur de ton amour, Seigneur, qui a donné au diacre saint Laurent de se montrer fidèle dans son service, et d’accéder à la gloire du martyre ; Accorde nous d’aimer ce qu’il aimait, et d’accomplir ce qu’il a enseigné. »

Sainte Édith Stein – Thérèse Bénédicte de La Croix

Sainte Édith Stein – Carmélite – Martyre à Auschwitz (✝ 1942)

Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix - Édith Stein carmélite martyre en 1942 à Auschwitz
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix – Édith Stein carmélite martyre en 1942 à Auschwitz

Née le 12 octobre 1891 dans le judaïsme, Édith Stein était professeur d’université à Wroclaw (Breslau) et elle se tourna progressivement vers le Christ, malgré les difficultés nées de l’incompréhension de sa famille.

Au temps de l’invasion nazie et de la persécution anti-juive, elle devint carmélite à Cologne traduisant dans sa vie les « sept demeures » de sainte Thérèse d’Avila et s’unissant, par la Croix, aux souffrances de son peuple.

Réfugiée aux Pays-Bas, elle y fut arrêtée au carmel d’Echt, et elle meurt à Oswiecin (Auschwitz) huit jours plus tard, le 9 août 1942. Elle avait partagé la persécution de son peuple, portant le don de soi jusqu’au martyre pour le Christ. Elle a été canonisée à Rome le 11 octobre 1998.

« Inclinons-nous profondément devant ce témoignage de vie et de mort livré par Edith Stein, cette remarquable fille d’Israël, qui fut en même temps fille du Carmel et sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix, une personnalité qui réunit pathétiquement, au cours de sa vie si riche, les drames de notre siècle. Elle est la synthèse d’une histoire affligée de blessures profondes et encore douloureuses, pour la guérison desquelles s’engagent, aujourd’hui encore, des hommes et des femmes conscients de leurs responsabilités; elle est en même temps la synthèse de la pleine vérité sur les hommes, par son cœur qui resta si longtemps inquiet et insatisfait, « jusqu’à ce qu’enfin il trouvât le repos dans le Seigneur » « . Ces paroles furent prononcées par le Pape Jean-Paul II à l’occasion de la béatification d’Édith Stein à Cologne, le 1 mai 1987.

Pour elle, la femme est appelée à « chercher le chemin menant d’Ève à Marie » : elle se voit assigner la mission particulière de rétablir « la nature féminine dans sa pureté, dont ‘l’archétype’ est la Vierge-Marie. »

Qui fut cette femme?

Neuvaine pour l’Assomption – 3ème jour : La contemplation

Neuvaine pour l’Assomption – 3ème jour : La contemplation

Umanita di Dio Matta el Meskin
Umanita di Dio Matta el Meskin

La contemplation est une caractéristique essentielle et permanente de Marie. À la naissance de Jésus, alors que les bergers parlent et racontent tout ce qui leur a été dit sur « cet Enfant », Marie, elle, conserve avec soin, tous ces souvenirs et les médite en son cœur.

Le Magnificat est un fruit évident de l’esprit contemplatif de Marie. Quand nous voulons pénétrer dans l’âme priante de Notre Dame, nous méditons le Magnificat : c’est le chant de gratitude, de joie, de louange de Marie « la pauvre ».

Parcourant l’histoire du Salut, Marie, en sa contemplation profonde, célèbre la fidélité de Dieu envers Israël, son serviteur, et les merveilles accomplies dans sa petitesse de servante.

En Marie, la contemplation est œuvre de l’Esprit Saint qui a engendré en elle la Parole. De la profondeur sereine de cette contemplation, Marie perçoit simultanément la présence de Dieu en elle et les impératifs du service de ses frères. « Marie partit et se rendit en hâte… »

Oraison

Béni sois-tu, Père de Notre Seigneur Jésus-Christ : En lui, Soleil levant et lumière victorieuse, tu viens nous visiter. Accorde-nous de reconnaître ta venue, et, avec la Vierge Marie, nous t’exalterons en ce jour et dans les siècles des siècles.