Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Premier dimanche de l’Avent

Outre son grand privilège d’être la Mère de Dieu, Marie est aussi le premier disciple de son Fils. Elle est souvent appelé le modèle de l’Église. En suivant son exemple, nous marchons avec elle à travers les Évangiles que nous réfléchissons sur sa réponse à Dieu dans sa vie.

30 novembre 2014 – Marc 13: 33-37

Quel est le sens de la vie? Pourquoi sommes-nous ici? Qu’advient-il lorsque nous mourons? Pour nous, les catholiques, les réponses se trouvent en Jésus. Mais dans la précipitation de la vie, nous pouvons l’oublier. Avent ouvre nos yeux sur Jésus, et au fait qu’il y a trois avènements ou venues de Jésus. Nous réfléchissons sur eux en la compagnie de notre Sainte Mère.

Tout d’abord, l’Avent rappelle la venue passée de Jésus, sa naissance à Bethléem. Marie a porté Jésus en son seine pendant neuf mois, puis l’a tenu dans ses bras. Marie nous aide à découvrir le vrai sens de Noël comme l’anniversaire de Jésus.

Deuxièmement, l’Avent montre comment Jésus vient dans nos vies aujourd’hui. À la messe, il nous parle à travers l’Écriture, et il nous donne sa présence réelle dans la Sainte Communion. Marie, Mère de l’Eucharistie, se joint à nous au plus près à son Fils, à chaque Messe.

Troisièmement, l’Avent nous encourage à regarder vers la venue à venir de Jésus au moment de notre mort. Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus nous dit toujours d’être vigilant parce que nous ne connaissons pas le moment de sa venue. Si nous construisons nos vies sur sa première et seconde venue, et la confiance dans l’intercession aimante de Marie, nous serons prêts pour la troisième venue.

Marie attend avec impatience la venue de Jésus au premier Noël. Elle l’a accueilli chaque fois qu’il est entré par la porte de leur maison de Nazareth. Elle attendait sa venue à la fin de ses jours sur la terre pleine d’espérance et de joie. Marie peut nous aider à célébrer Noël avec unenthousiasme empressé. Elle va nous montrer comment l’accueillir à chaque fois qu’il entre dans la porte de notre cœur dans la Sainte Communion. Elle nous aidera à attendre son retour à la fin de nos jours remplis d’espérance confiante, et si nous disons: «Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. »

Traduit du Père Oscar Lukefahr, CM

Pierre et André, frères en foi et charité

29-11-2014 source :  Radio Vatican

Au Phanar, le siège du Patriarcat œcuménique de Constantinople, le Pape François a retrouvé pour une prière œcuménique en fin d’après-midi le Patriarche œcuménique Bartholomée qui lui-même venait de participer à une messe célébrée par  le Pape en la Cathédrale catholique du Saint-Esprit, à Istanbul. Cette prière a été  le dernier moment fort de cette seconde journée du Pape en Turquie. Un signe de plus de la fraternité entre l’Église de Rome et l’Église orthodoxe de Constantinople.

Dans l’église Saint Georges, le Patriarche Bartholomée a redit toute sa joie pour cette visite du Pape, « un fait historique et riche de bons auspices pour le futur, dans le sillage de vos très vénérables prédécesseurs, Paul VI, Jean-Paul II, et Benoît XVI, témoignage de votre volonté ainsi que de l’Église de Rome de poursuivre le chemin fraternel et constant avec notre Église orthodoxe, pour le rétablissement de la communion complète entre nos Églises ».

Durant une cérémonie, forte en symboles et splendidement chantée en latin et en grec, le Pape François et le Patriarche Bartholomée ont multiplié les gestes de respect mutuel et de fraternité, François s’inclinant devant le patriarche au terme de leurs interventions, le Patriarche Bartholomée déposant un baiser et sa main sur la tête de du Pape François.

Le Pape, dans son discours, a déclaré être rempli de gratitude envers Dieu « qui m’accorde de me trouver ici pour prier ensemble avec votre Sainteté et avec cette Église sœur, au terme d’une intense journée de visite apostolique. Et en même temps, mon âme est en attente du jour que nous avons liturgiquement commencé : la fête de Saint André Apôtre, le Patron de cette Église. André et Pierre étaient frères de sang, mais la rencontre avec le Christ les a transformés en frères dans la foi et dans la charité. Et en cette joyeuse soirée, en cette prière des vigiles, je voudrais dire surtout : frères dans l’espérance. Quelle grâce, Sainteté, de pouvoir être frères dans l’espérance du Seigneur ressuscité ! Quelle grâce – et quelle responsabilité – de pouvoir marcher ensemble dans cette espérance, soulevés par l’intercession des saints frères Apôtres André et Pierre ! Et savoir que cette commune espérance ne déçoit pas, parce qu’elle est fondée, non pas sur nous ni sur nos pauvres forces, mais sur la fidélité de Dieu. »

Ce samedi matin le Pape François est donc arrivé à Istanbul pour la suite de son voyage de trois jours. Il est allé aussitôt  à la Mosquée Sultan Ahmet, la célèbre « Mosquée Bleue ». Là, il a été accueilli par le Grand Mufti d’Istanbul. Les deux hommes se sont recueillis en silence deux minutes, le Pape les mains jointes, la tête inclinée, comme Benoît XVI il y a huit ans, et le Grand Mufti les mains ouvertes devant le mirhab. Le Pape s’est ensuite rendu à Sainte Sophie.

l’Esprit Saint réalise l’Unité de l’Eglise

29-11-2014 source : Radio Vatican

« L’unité entre croyants ne veut pas dire uniformité ou approbation. C’est ce qui arrive si nous voulons réaliser l’unité selon nos propres desseins humains »,  a dit le Pape François dans l’homélie de la messe célébrée en la cathédrale catholique d’Istanbul, la cathédrale du Saint Esprit, en présence du Patriarche œcuménique Bartholomée 1er et des représentants de toutes les autres Églises présentes en Turquie. « Seul l’Esprit Saint peut susciter la diversité, la multiplicité, et dans le même temps, réaliser l’unité ».

« Si nous voulons nous la diversité, et que nous nous enfermons dans nos particularismes, alors nous portons la division, et si nous voulons seuls réaliser l’unité, nous n’arrivons qu’à l’uniformité ». « Si par contre nous nous laissons guider par l’Esprit, la richesse, la variété, la diversité ne se transforment pas en conflit, parce qu’Il nous pousse à vivre la variété dans la communion de l’Église ». « C’est l’Esprit Saint qui fait l’unité de l’Église, dans la Foi, dans la Charité », a ajouté le Pape François qui exhortait l’Église et les Églises « à se laisser guider par l’Esprit Saint, dans une attitude de docilité et d’obéissance. »

Texte intégral de l’homélie du Pape François –>Lire la suite →