Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Le diable existe, nous devons le combattre

2014-10-30 Radio Vatican

La vie chrétienne est un “combat” contre le démon, le monde et les passions de la chair. Le Pape François l’a affirmé durant la messe de ce jeudi matin célébrée en la chapelle de la Maison Sainte Marthe. Le Pape, en commentant le passage de l’épître de Saint Paul aux Éphésiens, a rappelé que le diable existe et que nous « devons lutter contre lui » avec « l’armature » de la vérité.

« Force et courage ». Le Pape François a centré son homélie sur les paroles de Saint Paul qui, en s’adressant aux Éphésiens, « développe sa pensée sur la vie chrétienne en un langage militaire ». « La vie en Dieu doit se défendre, il faut lutter pour la porter de l’avant ». Il nous faut donc faire preuve de force et de courage “pour résister et pour annoncer”. Pour «aller de l’avant dans la vie spirituelle », il faut combattre. Ce n’est pas un simple affrontement, non , c’est un combat continu ». « Les ennemis de la vie chrétienne sont au nombre de trois » : « le démon, le monde et la chair », autrement dit nos passions, « qui sont les blessures du péché originel ». Mais « le salut que nous donne Jésus est gratuit », et nous sommes appelés à le défendre.

« De quoi dois-je me défendre ? Que dois-je faire ? ‘Endosser l’armature de Dieu’, nous dit Saint Paul, car ce qui est de Dieu nous protège, pour résister aux tentations du diable. Est-ce clair ? On ne peut penser à une vie spirituelle, à une vie chrétienne, sans résister aux tentations, sans lutter contre le diable, sans endosser cette armature de Dieu, qui nous donne force et nous défend ».

réalité visible et spirituelle de l’Église

Il faut entrer dans l’Église…

… et ne pas s’arrêter sur le seuil

28-10-2014 source : Radio Vatican

C’est « Jésus qui fait » l’Église. Il ne regarde pas le péché de l’homme mais son cœur et il cherche à le soigner. C’est la réflexion du Pape François lors de l’homélie célébrée mardi matin en la chapelle de la maison Sainte-Marthe. Les chrétiens, a exhorté le Pape, se sentent comme faisant partie de l’Église, sans s’arrêter sur le seuil.

Le « travail » a été accompli par Jésus il y a deux mille ans, lorsqu’il a choisi douze colonnes pour construire l’Église, se posant lui-même comme « base » et « pierre d’angle ». Ensuite, il a ouvert grand les portes de cette Église à tout le monde, sans distinction, parce que ce qui intéresse le Christ, c’est d’aimer et de guérir les cœurs, non pas de mesurer les péchés. L’Évangile du jour raconte la naissance de l’Église avec l’appel des Apôtres et sur la lecture de Paul qui décrit l’Église comme un édifice qui grandit « soigneusement » sur ses fondations. Le Pape attire en particulier l’attention sur les actions qui scandent la fondation de l’Église. Jésus se retire dans la prière. Par la suite, il descend et se rend chez les disciples, en choisit douze et au même moment, accueille et guérit ceux qui cherchent même seulement à le toucher.

« Jésus prie, Jésus appelle, Jésus choisit, Jésus envoie les disciples, Jésus guérit la foule. En tant que pierre d’angle, Jésus accomplit tout ce travail dans ce temple : c’est lui qui mène l’Église en avant. Comme le disait Paul, cette Église est édifiée sur le fondement des Apôtres. Il en choisi douze. Ils étaient tous pécheurs. Judas n’était pas celui qui avait le plus péché : je ne sais pas qui avait commis le plus de péchés. Judas, le pauvre, est celui qui s’est fermé à l’amour et à cause de cela, il est devenu un traître. Mais, dans ce moment difficile, ils se sont tous enfuis de la Passion et ils ont laissés Jésus tout seul. Ils sont tous pécheurs. Mais il a choisi ».

Jésus, selon Saint Paul, nous veut « dans » l’Église, non pas comme des invités ou des étrangers mais « avec un droit citoyen ». Dans l’Église « nous ne sommes pas de passage, nous y avons nos racines. Notre vie s’y trouve. »

« Nous sommes citoyens, concitoyens de cette Église. Si nous n’entrons pas dans ce temple et si nous faisons partie de cette construction que lorsque l’Esprit Saint habite en nous, nous ne sommes pas dans l’Église. Nous sommes sur le pas de la porte et nous regardons : « Mais, qu’est-ce que c’est beau…oui, c’est beau… ». Les chrétiens qui ne vont pas au-delà de la réception de l’Église : ils sont là, sur le pas de la porte… ». Mais oui, je suis catholique, oui, mais malheureusement… pas de cette façon… »

C’est une façon de faire qui n’a pas de sens par rapport à l’amour et à la miséricorde totale que Jésus nourrit pour chaque personne. La démonstration réside dans le comportement du Christ par rapport à Pierre qui, dans l’Église, avait été placé en tête. Même si la première colonne trahit Jésus, Jésus répond en la pardonnant et en la conservant à sa place :

« Le péché de Pierre n’avait pas d’importance pour Jésus : il recherchait son cœur. Mais pour trouver ce cœur et pour le guérir, il pria. Jésus qui prie et Jésus qui guérit chacun d’entre nous. Nous ne pouvons pas comprendre l’Église sans ce Jésus qui prie et ce Jésus qui guérit. Que l’Esprit Saint nous fasse comprendre à tous cette Église qui trouve sa force dans la prière de Jésus pour nous et qui est capable de tous nous guérir ».