Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Baptême du Seigneur

Baptême du Christ; GIOTTO; 1305 fresque, chapelle des Scrovegni, Padoue
Baptême du Christ; GIOTTO; 1305 fresque, chapelle des Scrovegni, Padoue

Après la solennité de l’Épiphanie, nous célébrons la fête du Baptême du Seigneur, qui conclut le temps liturgique de Noël. Aujourd’hui, nous portons notre regard sur Jésus qui, à l’âge de trente ans environ, se fit baptiser par Jean dans le fleuve Jourdain. Il s’agissait d’un baptême de pénitence, qui utilisait le symbole de l’eau pour exprimer la purification du cœur et de la vie. Jean, appelé le « Baptiste », c’est-à-dire « celui qui baptise », prêchait ce baptême à Israël pour préparer la venue imminente du Messie; et il disait à tous qu’après lui serait venu un autre, plus grand que lui, qui aurait baptisé non pas avec l’eau, mais avec l’Esprit Saint (cf. Mc 1, 7-8).

Et voici que lorsque Jésus fut baptisé dans le Jourdain, l’Esprit Saint descendit,  se  posa sur Lui sous l’apparence physique d’une colombe, et Jean le Baptiste reconnut qu’Il était le Christ, l’ « Agneau de Dieu » venu ôter le péché du monde (cf. Jn 1, 29). C’est pourquoi le Baptême au Jourdain est lui aussi une « épiphanie », une manifestation de l’identité messianique du Seigneur et de son œuvre rédemptrice qui culminera dans un autre « baptême », celui de sa mort et de sa résurrection, pour laquelle le monde  entier  sera  purifié dans le feu de  la  divine  miséricorde (cf. Lc 12,  49-50).

Chers frères et sœurs, que la solennité d’aujourd’hui soit une occasion propice pour tous les chrétiens de redécouvrir avec joie la beauté de leur Baptême, qui, s’il est vécu avec foi, est une réalité toujours actuelle:  il nous renouvelle continuellement, à l’image de l’homme nouveau, dans la sainteté des pensées et des actions. En outre, le Baptême unit les chrétiens de toute confession. En tant que baptisés, nous sommes tous fils de Dieu en Jésus Christ, notre Maître et Seigneur.

Au jour où nous célébrons le Baptême du Seigneur, que chacun se souvienne de son Baptême, rendant grâce pour ce don de Dieu, faisant de nous ses fils et nous appelant à vivre dans cette nouvelle dignité. Que la Vierge Marie nous obtienne de comprendre toujours plus la valeur de notre Baptême et d’en témoigner à travers une conduite de vie digne. Avec mon affectueuse Bénédiction.

BENOÎT XVI Fête du Baptême du Seigneur, lors de l’Angélus, 8 janvier 2006, place Saint-Pierre, à Rome.

© Copyright 2006 – Libreria Editrice Vaticana

 

Les trois naissances

Nativité - Gerrit Van Honthorst - XVIe siècle
Nativité – Gerrit Van Honthorst – XVIe siècle

« On fête à Noël une triple naissance où chaque chrétien devrait trouver un bonheur si grand qu’il en soit mis hors de lui-même ; il y a de quoi le faire entrer en des transports d’amour, de gratitude et d’allégresse.

La première et la plus sublime naissance est celle du Fils, unique engendré par le Père céleste dans l’essence di­vine, dans la distinction des personnes.

La se­conde naissance est celle qui s’accomplit par une mère qui, dans sa fécondité, garda l’absolue pureté de sa virginale chasteté.

La troisième est celle par laquelle Dieu, tous les jours et à toute heure, naît en vérité, spirituellement, par la grâce et l’amour, dans une bonne âme.

Telles sont les trois naissances qu’on célèbre par trois messes.

La première messe, dans l’obscurité de la nuit, commence ainsi : « Le Seigneur m’a dit : Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui. » Cette messe figure la naissance cachée qui s’opéra dans le secret inconnu de la divinité.

La seconde messe débute ainsi : « La lumière brillera sur nous, aujourd’hui » ; elle nous rappelle le rayonnement de la nature humaine divinisée, et c’est pourquoi cette messe est célébrée partie pendant la nuit, partie pendant le jour, symbole d’une naissance en partie connaissable, en par­tie inconnaissable.

La troisième messe, en plein jour, a pour introït : « Un enfant nous est né et un Fils nous a été donné. » Elle nous fait penser à l’aimable naissance qui, à chaque instant, se réalise en chaque âme sainte, si elle veut bien y donner une amoureuse attention ; car pour sentir en nous cette naissance et en prendre conscience, il faut une concentration de toutes nos facultés. Alors, dans cette naissance, Dieu devient tellement nôtre, il se donne à nous en telle propriété, que personne n’a jamais rien eu en si intime possession. »

© Copyright : CERF, 2011 , « SERMONS DE JEAN TAULER », du sermon 1
Dominicain de Strasbourg, XIVe siècle

En écho, La triple nuit de la naissance de Pius PARSCH
Prêtre autrichien (1884-1954)

 

Note 19

Médaille dorée

  • LETTRE Médaille Miraculeuse, PDF des n° 59 à 89 (janvier-février 2012). N° gratuit sur demande (contact).
  • IL FAUT DIFFUSER la MÉDAILLE, la VIERGE MARIE NOUS le DEMANDE : FAITES-le, AIDEZ-NOUS à le FAIRE, rejoignez-nous à l’Association de la Médaille Miraculeuse.
  • Le 27 de ce mois, à  10h30, la messe en la Chapelle de Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse sera célébrée pour les membres vivants et défunts de l’Association par le Directeur national.
  • Le premier mardi du mois, le Directeur national assure, dans la Chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse, 140 rue du Bac, messes et prédication de la NEUVAINE à 12h30, 15h30 et 17h15 aux intentions données par les membres de l’Association.
  • Messes
  • HORAIRES : La Chapelle (rue du Bac), fermée du 9 au 28 janvier 2012, est de nouveau ouverte.