Ancrés dans l’espérance

L’espérance forme, avec la foi et la charité, le triptyque des “vertus théologales” qui expriment l’essence de la vie chrétienne (cf. 1 Co 13, 13 ; 1 Th 1, 3). Dans leur dynamisme inséparable, l’espérance est celle qui, pour ainsi dire, oriente, indique la direction et le but de l’existence croyante. C’est pourquoi l’apôtre Paul nous invite : « Ayez la joie de l’espérance, tenez bon dans l’épreuve, soyez assidus à la prière » (Rm 12, 12).
Oui, nous devons “déborder d’espérance” (cf. Rm 15, 13) pour témoigner de manière crédible et attrayante de la foi et de l’amour que nous portons dans notre cœur ; pour que la foi soit joyeuse, la charité enthousiaste ; pour que chacun puisse donner ne serait-ce qu’un sourire, un geste d’amitié, un regard fraternel, une écoute sincère, un service gratuit, en sachant que, dans l’Esprit de Jésus, cela peut devenir une semence féconde d’espérance pour ceux qui la reçoivent.
Mais quel est le fondement de notre espérance ? Pour le comprendre, il est bon de s’arrêter sur les raisons de notre espérance (cf. 1 P 3, 15).
Bulle d’indiction du Jubilé 2025 – Pape François
rôle particulier de Marie
a- Le culte de la Sainte Vierge
971 « Toutes les générations me diront bienheureuse » (Lc 1,48) : « La piété de l’Église envers la Sainte Vierge est intrinsèque au culte chrétien » (MCU 56). La sainte Vierge « est légitimement honorée par l’Église d’un culte spécial. Et de fait, depuis les temps les plus reculés, la bienheureuse Vierge est honorée sous le titre de ‘Mère de Dieu’ ; les fidèles se réfugient sous sa protection, l’implorant dans tous leurs dangers et leurs besoins …
Ce culte … bien que présentant un caractère absolument unique ; il n’en est pas moins essentiellement différent du culte d’adoration qui est rendu au Verbe incarné ainsi qu’au Père et à l’Esprit Saint ; il est éminemment apte à le servir » (LG 66) ; il trouve son expression dans les fêtes liturgiques dédiées à la Mère de Dieu (cf. SC 103) et dans la prière mariale, telle le Saint Rosaire, « abrégé de tout l’Évangile » (cf. MCU 42).
1172 « En célébrant le cycle annuel des mystères du Christ, la sainte Église vénère avec un particulier amour la bienheureuse Marie, Mère de Dieu, qui est unie à son Fils dans l’œuvre du salut par un lien indissoluble. En Marie, l’Eglise admire et exalte le fruit le plus excellent de la rédemption, et, comme dans une image très pure, elle contemple avec joie ce qu’elle-même désire et espère être tout entière » (SC 103).
b- Marie est notre Mère dans l’ordre de la grâce
967 (…) la Vierge Marie est pour l’Église le modèle de la foi et de la charité, sans oublier l’espérance. (…)
968 Mais son rôle par rapport à l’Église et à toute l’humanité va encore plus loin. « Elle a apporté à l’œuvre du Sauveur une coopération absolument sans pareil par son obéissance, sa foi, son espérance, son ardente charité, pour que soit rendue aux âmes la vie surnaturelle. C’est pourquoi elle est devenue pour nous, dans l’ordre de la grâce, notre Mère » (LG 61).
969 « A partir du consentement qu’elle apporta par sa foi au jour de l’Annonciation et qu’elle maintint dans sa fermeté sous la Croix, cette maternité de Marie dans l’économie de la grâce se continue sans interruption jusqu’à la consommation définitive de tous les élus.
En effet, après son Assomption au ciel, son rôle dans le salut ne s’interrompt pas : par son intercession répétée elle continue à nous obtenir les dons qui assurent notre salut éternel… C’est pourquoi la bienheureuse Vierge est invoquée dans l’Eglise sous les titres d’avocate, d’auxiliatrice, de secourable, de médiatrice » (LG 62).
Abraham n’a pas seulement été constitué “exemple et patron, mais aussi cause de bénédiction”, ainsi Marie a été constituée par Dieu cause et médiatrice de bénédictions pour toutes les générations. Pas seulement “exemple” mais aussi “cause de salut pour tout le genre humain”. Au pied de la croix, Marie est devenue pour nous “mère dans l’ordre de la grâce” (LG 61).
C’est pourquoi, comme les israélites, au moment de l’épreuve, se tournaient vers Dieu en disant : “Souviens-toi d’Abraham, notre Père !” (Ex 32, 13 ; Dt 9, 27 ; Tb 4, 12), nous pouvons maintenant nous tourner vers lui, en disant : “Souviens-toi de Marie, notre Mère !” et comme ceux-ci disaient : “Ne retire pas de nous ta miséricorde, pour l’amour d’Abraham, ton ami” (Dn 3, 35), nous pouvons lui dire : “Ne retire pas de nous ta miséricorde, pour l’amour de Marie, ton amie !” »).
970 « Le rôle maternel de Marie à l’égard des hommes n’offusque cependant et ne diminue en rien l’unique médiation du Christ : il en manifeste au contraire la vertu. Car toute influence salutaire de la part de la bienheureuse Vierge … découle de la surabondance des mérites du Christ ; elle s’appuie sur sa médiation, dont elle dépend en tout et d’où elle tire toute sa vertu » (LG 60). « Aucune créature en effet ne peut jamais être mise sur le même plan que le Verbe incarné et rédempteur.
Mais tout comme le sacerdoce du Christ est participé sous formes diverses, tant par les ministres que par le peuple fidèle, et tout comme l’unique bonté de Dieu se répand réellement sous des formes diverses dans les créatures, ainsi l’unique médiation du Rédempteur n’exclut pas, mais suscite au contraire une coopération variée de la part des créatures, en dépendance de l’unique source » (LG 62).
c- La consécration à Jésus par Marie
C’est pour cela que l’on peut se consacrer à Jésus par Marie. De toute façon, il ne faut pas trop s’inquiéter dans le sens où Marie ne retient rien pour elle. Du fait de son Immaculée Conception, elle est parfaitement transparente et n’arrête rien à elle.
D’après le Catéchisme de l’Église Catholique
Le sentiment de notre indignité relève encore le prix de notre Espérance.
*I. Le sentiment de notre pauvreté et de notre indignité ne diminue point, mais relève au contraire le prix de notre espérance.
Moins Dieu trouve de disposition en nous, plus il lui revient de gloire : c’est la grandeur et la gloire de Dieu de ne trouver dans l’homme d’autre fondement de sa miséricorde que la misère de l’homme.
*II. O que le Prophète était bien instruit de ces vérités ! partout nous voyons qu’il se fait un mérite de l’aveu et du sentiment de sa pauvreté et de ses misères, pour s’adresser à Dieu avec confiance. Délivrez-moi, Seigneur, parce que je suis pauvre et dans l’indigence (Ps. 108, 21) ; pour moi je suis pauvre et dans l’indigence, et le Seigneur prend soin de moi : Mon Dieu, ne tardez point davantage (Ps, 39. 23) .
Et c’est ce qu’il ne se lasse point de répéter dans ses Psaumes : Que les pauvres voient ceci, et qu’ils se réjouissent, parce que le Seigneur a exaucé les pauvres (Ps, 68, 37); il aura compassion de celui qui est pauvre et dans l’indigence, et il sauvera les âmes des pauvres (Ps.71, 18).
Imitons ce Prophète, adressons-nous à Dieu dans l’humble sentiment de nos misères, invoquons-le avec confiance dans le temps de l’affliction ; et nous l’honorerons. Invoquez-moi dans le jour de l’affliction, je vous délivrerai et vous m’honorerez (Ps. 49, 16).
Ne nous lassons point d’admirer la bonté ineffable de Dieu, qui nous invite en mille manières, et nous presse d’espérer en lui, et de l’invoquer dans tous nos besoins, et qui veut bien nous en faire un mérite, et y attacher sa gloire, comme s’il y avait quelque intérêt : le moyen de résister à des invitations si pressantes et si touchantes !
Allez donc à lui ; car le Seigneur vous attend pour vous faire miséricorde, parce qu’il fera sa gloire de vous pardonner ; il vous fera certainement miséricorde. Heureux donc tous ceux qui l’attendent et qui espèrent en lui (Isaïe 30, 18.19).
P. Gaud
Prière du Jubilé 2025
Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.
Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !
Prières du Vendredi Saint
Seigneur, nous savons que tu aimes sans mesure, toi qui n’as pas refusé ton propre Fils mais qui l’as livré pour sauver tous les hommes; aujourd’hui encore, montre-nous ton amour : nous voulons suivre le Christ qui marche librement vers sa mort; soutiens-nous comme tu l’as soutenu, et sanctifie-nous dans le mystère de sa Pâque. Lui qui règne pour les siècles des siècles.
Seigneur notre Dieu, par la passion du Christ, tu as détruit la mort héritée du premier péché, la mort qui tenait l’humanité sous sa loi; accorde-nous d’être semblables à ton Fils : du fait de notre nature, nous avons dû connaître la condition du premier homme qui vient de la terre; sanctifie-nous par ta grâce pour que nous connaissions désormais la condition de l’homme nouveau qui appartient au ciel. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Le peuple répond : Amen.
Dieu de puissance et de miséricorde, toi qui nous as renouvelés par la mort et la résurrection de ton Christ, entretiens en nous l’œuvre de ton amour; que notre communion à ce mystère consacre notre vie à ton service. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.
Que ta bénédiction, Seigneur, descende en abondance sur ton peuple qui a célébré la mort de ton Fils dans l’espérance de sa propre résurrection : accorde-lui pardon et réconfort, augmente sa foi, assure son éternelle rédemption. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.