Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Ancrés dans l’espérance

Ancrés dans l’espérance

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L’espérance forme, avec la foi et la charité, le triptyque des “vertus théologales” qui expriment l’essence de la vie chrétienne (cf. 1 Co 13, 13 ; 1 Th 1, 3). Dans leur dynamisme inséparable, l’espérance est celle qui, pour ainsi dire, oriente, indique la direction et le but de l’existence croyante. C’est pourquoi l’apôtre Paul nous invite : « Ayez la joie de l’espérance, tenez bon dans l’épreuve, soyez assidus à la prière » (Rm 12, 12).

Oui, nous devons “déborder d’espérance” (cf. Rm 15, 13) pour témoigner de manière crédible et attrayante de la foi et de l’amour que nous portons dans notre cœur ; pour que la foi soit joyeuse, la charité enthousiaste ; pour que chacun puisse donner ne serait-ce qu’un sourire, un geste d’amitié, un regard fraternel, une écoute sincère, un service gratuit, en sachant que, dans l’Esprit de Jésus, cela peut devenir une semence féconde d’espérance pour ceux qui la reçoivent.

Mais quel est le fondement de notre espérance ? Pour le comprendre, il est bon de s’arrêter sur les raisons de notre espérance (cf. 1 P 3, 15).

Bulle d’indiction du Jubilé 2025 – Pape François

rôle particulier de Marie

a- Le culte de la Sainte Vierge

971 « Toutes les générations me diront bienheureuse » (Lc 1,48) : « La piété de l’Église envers la Sainte Vierge est intrinsèque au culte chrétien » (MCU 56). La sainte Vierge « est légitimement honorée par l’Église d’un culte spécial. Et de fait, depuis les temps les plus reculés, la bienheureuse Vierge est honorée sous le titre de ‘Mère de Dieu’ ; les fidèles se réfugient sous sa protection, l’implorant dans tous leurs dangers et leurs besoins …

Ce culte … bien que présentant un caractère absolument unique ; il n’en est pas moins essentiellement différent du culte d’adoration qui est rendu au Verbe incarné ainsi qu’au Père et à l’Esprit Saint ; il est éminemment apte à le servir » (LG 66) ; il trouve son expression dans les fêtes liturgiques dédiées à la Mère de Dieu (cf. SC 103) et dans la prière mariale, telle le Saint Rosaire, « abrégé de tout l’Évangile » (cf. MCU 42).

1172 « En célébrant le cycle annuel des mystères du Christ, la sainte Église vénère avec un particulier amour la bienheureuse Marie, Mère de Dieu, qui est unie à son Fils dans l’œuvre du salut par un lien indissoluble. En Marie, l’Eglise admire et exalte le fruit le plus excellent de la rédemption, et, comme dans une image très pure, elle contemple avec joie ce qu’elle-même désire et espère être tout entière » (SC 103).

b- Marie est notre Mère dans l’ordre de la grâce

967 (…) la Vierge Marie est pour l’Église le modèle de la foi et de la charité, sans oublier l’espérance. (…)

968 Mais son rôle par rapport à l’Église et à toute l’humanité va encore plus loin. « Elle a apporté à l’œuvre du Sauveur une coopération absolument sans pareil par son obéissance, sa foi, son espérance, son ardente charité, pour que soit rendue aux âmes la vie surnaturelle. C’est pourquoi elle est devenue pour nous, dans l’ordre de la grâce, notre Mère » (LG 61).

969 « A partir du consentement qu’elle apporta par sa foi au jour de l’Annonciation et qu’elle maintint dans sa fermeté sous la Croix, cette maternité de Marie dans l’économie de la grâce se continue sans interruption jusqu’à la consommation définitive de tous les élus.

En effet, après son Assomption au ciel, son rôle dans le salut ne s’interrompt pas : par son intercession répétée elle continue à nous obtenir les dons qui assurent notre salut éternel… C’est pourquoi la bienheureuse Vierge est invoquée dans l’Eglise sous les titres d’avocate, d’auxiliatrice, de secourable, de médiatrice » (LG 62).

Abraham n’a pas seulement été constitué “exemple et patron, mais aussi cause de bénédiction”, ainsi Marie a été constituée par Dieu cause et médiatrice de bénédictions pour toutes les générations. Pas seulement “exemple” mais aussi “cause de salut pour tout le genre humain”. Au pied de la croix, Marie est devenue pour nous “mère dans l’ordre de la grâce” (LG 61).

C’est pourquoi, comme les israélites, au moment de l’épreuve, se tournaient vers Dieu en disant : “Souviens-toi d’Abraham, notre Père !” (Ex 32, 13 ; Dt 9, 27 ; Tb 4, 12), nous pouvons maintenant nous tourner vers lui, en disant : “Souviens-toi de Marie, notre Mère !” et comme ceux-ci disaient : “Ne retire pas de nous ta miséricorde, pour l’amour d’Abraham, ton ami” (Dn 3, 35), nous pouvons lui dire : “Ne retire pas de nous ta miséricorde, pour l’amour de Marie, ton amie !” »).

970 « Le rôle maternel de Marie à l’égard des hommes n’offusque cependant et ne diminue en rien l’unique médiation du Christ : il en manifeste au contraire la vertu. Car toute influence salutaire de la part de la bienheureuse Vierge … découle de la surabondance des mérites du Christ ; elle s’appuie sur sa médiation, dont elle dépend en tout et d’où elle tire toute sa vertu » (LG 60). « Aucune créature en effet ne peut jamais être mise sur le même plan que le Verbe incarné et rédempteur.

Mais tout comme le sacerdoce du Christ est participé sous formes diverses, tant par les ministres que par le peuple fidèle, et tout comme l’unique bonté de Dieu se répand réellement sous des formes diverses dans les créatures, ainsi l’unique médiation du Rédempteur n’exclut pas, mais suscite au contraire une coopération variée de la part des créatures, en dépendance de l’unique source » (LG 62).

c- La consécration à Jésus par Marie

C’est pour cela que l’on peut se consacrer à Jésus par Marie. De toute façon, il ne faut pas trop s’inquiéter dans le sens où Marie ne retient rien pour elle. Du fait de son Immaculée Conception, elle est parfaitement transparente et n’arrête rien à elle.

D’après le Catéchisme de l’Église Catholique

Le sentiment de notre indignité relève encore le prix de notre Espérance.

*I. Le sentiment de notre pauvreté et de notre indignité ne diminue point, mais relève au contraire le prix de notre espérance.

Moins Dieu trouve de disposition en nous, plus il lui revient de gloire : c’est la grandeur et la gloire de Dieu de ne trouver dans l’homme d’autre fondement de sa miséricorde que la misère de l’homme.

*II. O que le Prophète était bien instruit de ces vérités ! partout nous voyons qu’il se fait un mérite de l’aveu et du sentiment de sa pauvreté et de ses misères, pour s’adresser à Dieu avec confiance. Délivrez-moi, Seigneur, parce que je suis pauvre et dans l’indigence (Ps. 108, 21) ; pour moi je suis pauvre et dans l’indigence, et le Seigneur prend soin de moi : Mon Dieu, ne tardez point davantage (Ps, 39. 23) .

Et c’est ce qu’il ne se lasse point de répéter dans ses Psaumes : Que les pauvres voient ceci, et qu’ils se réjouissent, parce que le Seigneur a exaucé les pauvres (Ps, 68, 37); il aura compassion de celui qui est pauvre et dans l’indigence, et il sauvera les âmes des pauvres (Ps.71, 18).

Imitons ce Prophète, adressons-nous à Dieu dans l’humble sentiment de nos misères, invoquons-le avec confiance dans le temps de l’affliction ; et nous l’honorerons. Invoquez-moi dans le jour de l’affliction, je vous délivrerai et vous m’honorerez (Ps. 49, 16).

Ne nous lassons point d’admirer la bonté ineffable de Dieu, qui nous invite en mille manières, et nous presse d’espérer en lui, et de l’invoquer dans tous nos besoins, et qui veut bien nous en faire un mérite, et y attacher sa gloire, comme s’il y avait quelque intérêt : le moyen de résister à des invitations si pressantes et si touchantes !

Allez donc à lui ; car le Seigneur vous attend pour vous faire miséricorde, parce qu’il fera sa gloire de vous pardonner ; il vous fera certainement miséricorde. Heureux donc tous ceux qui l’attendent et qui espèrent en lui (Isaïe 30, 18.19).

P. Gaud

Prière du Jubilé 2025

Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
 
Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.
 
Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !

Prières du Vendredi Saint

Seigneur, nous savons que tu aimes sans mesure, toi qui n’as pas refusé ton propre Fils mais qui l’as livré pour sauver tous les hommes; aujourd’hui encore, montre-nous ton amour : nous voulons suivre le Christ qui marche librement vers sa mort; soutiens-nous comme tu l’as soutenu, et sanctifie-nous dans le mystère de sa Pâque. Lui qui règne pour les siècles des siècles.

Seigneur notre Dieu, par la passion du Christ, tu as détruit la mort héritée du premier péché, la mort qui tenait l’humanité sous sa loi; accorde-nous d’être semblables à ton Fils : du fait de notre nature, nous avons dû connaître la condition du premier homme qui vient de la terre; sanctifie-nous par ta grâce pour que nous connaissions désormais la condition de l’homme nouveau qui appartient au ciel. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Le peuple répond : Amen.

Dieu de puissance et de miséricorde, toi qui nous as renouvelés par la mort et la résurrection de ton Christ, entretiens en nous l’œuvre de ton amour; que notre communion à ce mystère consacre notre vie à ton service.  Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Que ta bénédiction, Seigneur, descende en abondance sur ton peuple qui a célébré la mort de ton Fils dans l’espérance de sa propre résurrection : accorde-lui pardon et réconfort, augmente sa foi, assure son éternelle rédemption. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

 

Le symbole de Nicée, symbole d’espérance

Le symbole de Nicée, symbole d’espérance

logo du Jubilé
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Un anniversaire très important pour tous les chrétiens tombera au cours du prochain Jubilé. En effet, cela fera 1700 ans que le premier grand Concile œcuménique, le Concile de Nicée, a été célébré. Il convient de rappeler que, depuis les temps apostoliques, les pasteurs se sont à plusieurs reprises réunis en assemblée pour traiter de questions doctrinales et disciplinaires.

Dans les premiers siècles de la foi, les synodes se sont multipliés tant en Orient qu’en Occident, montrant l’importance de préserver l’unité du Peuple de Dieu et la fidélité à l’annonce de l’Évangile.

L’Année Jubilaire pourrait être une occasion importante pour concrétiser cette forme synodale que la communauté chrétienne perçoit aujourd’hui comme une expression de plus en plus nécessaire pour mieux répondre à l’urgence de l’évangélisation : tous les baptisés, chacun avec son charisme et son ministère, coresponsables pour que de multiples signes d’espérance témoignent de la présence de Dieu dans le monde.

Le Concile de Nicée avait pour mission de préserver l’unité gravement menacée par la négation de la divinité de Jésus-Christ et de son égalité avec le Père. Environ trois cents évêques étaient présents, réunis dans le palais impérial, convoqués par l’empereur Constantin, le 20 mai 325.

Après divers débats, ils se sont tous reconnus, par la grâce de l’Esprit, dans le Symbole de la foi que nous professons encore aujourd’hui dans la célébration eucharistique dominicale. Les pères du Concile ont voulu commencer ce Symbole en utilisant pour la première fois l’expression « Nous croyons », pour témoigner que dans ce “Nous”, toutes les Églises étaient en communion, et que tous les chrétiens professaient la même foi.

Le Concile de Nicée est une pierre milliaire dans l’histoire de l’Église. Son anniversaire invite les chrétiens à s’unir dans la louange et l’action de grâce à la Sainte Trinité et en particulier à Jésus-Christ, le Fils de Dieu, « consubstantiel au Père », qui nous a révélé ce mystère d’amour.

Mais Nicée représente aussi une invitation à toutes les Églises et communautés ecclésiales à poursuivre le chemin vers l’unité visible, à ne pas se lasser de chercher les formes adéquates pour répondre pleinement à la prière de Jésus : « Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé » ( Jn 17, 21).

Le Concile de Nicée a également discuté de la date de Pâques. À ce sujet, il y a encore aujourd’hui des positions divergentes qui empêchent de célébrer le même jour l’événement fondateur de la foi. Par un concours de circonstances providentiel, cela aura précisément lieu en 2025.

Cela doit être un appel à tous les chrétiens d’Orient et d’Occident pour qu’ils fassent un pas décisif vers l’unité autour d’une date commune de Pâques. Beaucoup, il est bon de le rappeler, n’ont plus connaissance des polémiques du passé et ne comprennent pas comment des divisions peuvent subsister sur ce sujet.

BULLE D’INDICTION DU JUBILÉ 2025 – PAPE FRANÇOIS

L’espérance du salut avec Marie « pleine de grâce »

Lorsque Dieu appelle Marie « pleine de grâce », l’espérance du salut s’allume pour le genre humain : une fille de notre peuple a trouvée grâce aux yeux du Seigneur, qui l’a choisie comme mère du Rédempteur. Dans la simplicité de la maison de Marie, dans un pauvre village de Galilée, commence à s’accomplir la prophétie solennelle du salut…

Sans violence, mais avec le doux courage de son « oui », la Vierge nous a libérés, non d’un ennemi terrestre, mais de l’antique adversaire, en donnant un corps humain à celui qui allait lui écraser la tête une fois pour toutes. Voilà pourquoi, sur la mer de la vie et de l’histoire, Marie resplendit comme Étoile de l’espérance.

Elle ne brille pas de sa propre lumière, mais elle reflète celle du Christ, Soleil apparu à l’horizon de l’humanité, si bien qu’en suivant l’étoile de Marie nous pouvons nous orienter au cours du voyage et maintenir notre route vers le Christ, en particulier dans les moments obscurs et tempétueux.

Homélie du 14 juin 2008 pendant la visite apostolique à Santa Maria di Leuca

L’Espérance plait si fort à Dieu, parce qu’elle l’honore.

*1. C’est Dieu lui-même qui nous déclare que nous l’honorons par l’espérance en sa bonté. Invoquez-moi, nous dit-il (Ps. 49, 46), au jour de l’affliction : je vous délivrerai, et vous m’honorerez. Celui qui espère honore véritablement Dieu ; car il n’espère en lui que parce qu’il a une idée grande et élevée de la puissance de Dieu, à qui il croit que tout est non-seulement possible, mais également facile dans l’ordre de la grâce comme dans l’ordre de la nature.

Il n’espère, que parce qu’il a de grands sentiments de la miséricorde de Dieu, à laquelle il ne met point de bornes, et qu’il n’en met encore aucunes à la bonté et aux mérites de Jésus-Christ, qu’il sait lui avoir été donné pour médiateur.

Celui qui espère en Dieu au milieu des plus grandes difficultés, et des maux les plus pressants, honore encore Dieu davantage, parce qu’il témoigne assez que l’idée et les sentiments qu’il a de la puissance et de la miséricorde de Dieu, et de la bonté et des mérites de Jésus – Christ, sont encore plus élevés et par conséquent plus dignes de Dieu et de Jésus- Christ.

*II. C’est ainsi, selon l’Apôtre, qu’Abraham, le Père de notre foi et de notre espérance, honora Dieu, parce qu’il espéra contre toute espérance (Rom. 4, 18) ; c’est-à-dire contre toutes les apparences, au milieu des plus grandes difficultés, des plus violentes tentations, et de la plus forte épreuve, où sa foi et son espérance pussent être exposées.

Il crut et espéra en celui qui ranime et ressuscite les morts, et qui appelle ce qui n’est point, comme ce qui est (Rom. 4, 17, 20. 21) ; qui peut tout sur les esprits, sur les corps, et sur le néant : Il n’hésita point, et n’eut pas la moindre défiance ; mais il se fortifia par la foi, rendant gloire à Dieu, et étant pleinement persuadé qu’il est tout-puissant pour faire ce qu’il a promis et ce qu’on attend de sa bonté.

*III. Si l’espérance honore Dieu, et lui est si agréable, parce qu’elle est toujours accompagnée d’une grande idée et de grands sentiments de sa puissance, de sa miséricorde, et des mérites de Jésus-Christ ne faut- il pas dire par une raison toute contraire que la défiance déshonore Dieu, et lui fait injure, parce que la défiance vient de ce que l’on a une idée et des sentiments faux, bas, injustes, et tout-à-fait indignes de Dieu et de Jésus- Christ ?

Aussi le Prophète emploie- t-il une grande partie du Psaume 77, qui est un des plus longs, à faire sentir aux Israélites, combien la défiance déshonore Dieu, combien elle l’irrite, surtout lorsqu’on a déjà souvent éprouvé les effets de sa bonté. Dieu nous invite et nous commande, en mille endroits de ses Écritures, de nous appuyer et de nous reposer sur lui.

Mais ne serait- ce pas lui faire une très -grande injure que de croire qu’il nous invite et qu’il nous commande de nous jeter entre ses bras, sans qu’il ait la volonté de nous soutenir ? Dieu, dit Saint Augustin, est-il donc un moqueur qui nous invite, qui nous presse, qui nous commande de nous appuyer sur sa main, pour nous tromper ensuite et nous laisser tomber en retirant sa main ?

Peut-on lui faire un plus grand outrage que d’en avoir une telle idée ?   « Jetez-vous donc entre ses bras, nous dit ailleurs ce saint Docteur, ne craignez point, il ne retirera point sa main pour vous laisser tomber ; jetez-vous hardiment, il vous recevra et il vous guérira (L. 8. Confess. c. 11).

*IV. Croyons donc que nous honorons Dieu par notre confiance, et que nous le déshonorons par nos défiances. C’est lui-même qui nous l’a dit en termes exprès ; et il faut douter de tout, si nous doutons d’une vérité si solennellement attestée. Il sait mieux que nous ce qui l’honore ou ce qui le déshonore.

Croyons-le sur sa parole ; et que ce sentiment reste toujours dans notre cœur, et qu’il soit la règle de toute notre conduite. Faisons usage de cette vérité, non, comme tant d’autres, un usage de quelques jours durant lesquels on les voit pleins de courage et d’espérance, après quoi on les voit retomber dans leur défiance et leur timidité ordinaire ; mais un usage constant et uniforme.

Ne donnons pas dans les pièges du tentateur qui, sous prétexte d’humilité, voudrait souvent nous persuader qu’il n’appartient pas à des âmes aussi pauvres, aussi destituées de vertus et de mérites que nous le sommes, de nourrir dans notre cœur une si grande confiance en Jésus-Christ ; que ce serait en quelque façon faire injure à sa sainteté infinie, et à sa justice, que de nous adresser à lui avec tant de confiance, et que nous l’honorerons davantage par nos craintes, notre timidité et nos défiances.

Tout cela n’est qu’illusion, fausse humilité, et un orgueil véritable, comme on l’a déjà montré (Ps. 176.). Encore un coup, Dieu sait mieux que nous ce qui l’honore véritablement et ce qui le déshonore ; tenons-nous- en à ce qu’il nous a déclaré. L’humilité véritable est toujours simple, ne raisonne et ne raffine point tant ; elle écoute ce que Dieu lui dit, elle lui obéit sans résistance ; et plus elle est profonde, plus elle est remplie de confiance.

P. Gaud

Prière du Jubilé

Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
 
Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.
 
Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !

Prières de la messe du jour

Que notre seule fierté soit la croix de notre Seigneur Jésus Christ. En lui, nous avons le salut, la vie et la résurrection, par lui, nous sommes sauvés et délivrés. (cf. Ga 6, 14)

Tu nous appelles, Dieu notre Père, à célébrer ce soir la très sainte Cène où ton Fils unique, avant de se livrer lui-même à la mort, a voulu remettre à son Église le sacrifice nouveau de l’Alliance éternelle; fais que nous recevions de ce repas qui est le sacrement de son amour, la charité et la vie. Par Jésus Christ.

Seigneur, accorde-nous la grâce de vraiment participer à cette eucharistie; car chaque fois qu’est célébré ce sacrifice en mémorial, c’est l’œuvre de notre Rédemption qui s’accomplit. Par Jésus Christ.

«Ceci est mon corps, donné pour vous, dit le Seigneur, Faites cela en mémoire de moi. Cette coupe est la nouvelle Alliance établie par mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi.»

Nous avons repris des forces, Dieu tout-puissant, en participant ce soir à la Cène de ton Fils; accorde-nous d’être un jour rassasiés à la table de ton royaume éternel. Lui qui vit et règne avec le Père et le  Saint-Esprit, Dieu, pour les siècles des siècles.

Sainte Bernadette Soubirous

Sainte Bernadette Soubirous

16 avril
Sainte Bernadette Soubirous
Sainte Bernadette Soubirous

Née le 7 janvier 1844 à Lourdes, dans le sud-ouest de la France, aux pieds des Pyrénées, Bernadette Soubirous vécut dans la pauvreté complète, mais avec le cœur profondément tourné vers Marie.

A elle, lui apparut plusieurs fois, la Dame, comme elle-même aime appeler la Madone, l’Immaculée Conception, comme lui révéla la Vierge lors de l’apparition du 25 mars 1858. Bernadette, du 11 février au 16 juillet de cette année là, assista à 18 apparitions de Marie dans la Grotte de Massabielle.

Le pape François, dans son la Message pour Journée Mondiale du malade de 2017, a rappelé comment «l’humble fille de Lourdes» raconta que «la Vierge, qu’elle a définie ‘la Belle Dame’, la regardait comme on regarde une personne ».

Ces simples mots décrivent la plénitude d’une relation. Bernadette, pauvre, analphabète et malade, se sent regardée par Marie comme personne .La « Belle Dame » lui parle avec grand respect, sans compassion ».

De la fragilité, le soutien pour les autres

Dès le début des apparitions Bernadette se fit porte-parole d’un événement qui fit écho dans le monde entier, en suscitant de nombreux interrogatoires officiels parce que suspectée d’imposture. Rien ne la fit plier, alors qu’avec le temps augmentait une affluence incontrôlée de personnes à la Grotte des guérisons.

« Bernadette , après avoir été à la Grotte, grâce à la prière, a expliqué le pape François, transforme sa fragilité en soutien pour les autres, grâce à l’amour elle devient capable d’enrichir son prochain et, surtout, elle offre sa vie pour le salut de l’humanité.

Le fait que la « Belle Dame » lui demande de prier pour les pécheurs, nous rappelle que les infirmes, les souffrants , ne portent pas seulement en eux le désir de guérir , mais aussi celui de vivre chrétiennement leur propre vie , en parvenant à la donner comme d’authentiques disciples missionnaires du Christ ».

 

La vocation pour les malades

A Bernadette, Marie donne la vocation de servir les malades et l’appelle à être Sœur de la Charité: le soir du 7 juillet 1866 elle entre à Saint-Gildard dans la maison mère de la Congrégation des Sœurs de la Charité de Nevers.

Contrainte au lit par l’asthme, la tuberculose, par une tumeur osseuse au genou, elle mourut le 16 avril 1879, à l’âge de 35 ans. Béatifiée en 1925, le pape Pie XI la proclame sainte le 8 décembre 1933. Elle est la protectrice des agricultrices et des pasteurs.

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